20 août 2007
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Éditions Albin Michel, 2006, 470 pages.
Traduit de l’américain par Judith Roze.
Il s’appelle David Winkler et a cinquante-neuf ans. C’est la première fois en vingt-cinq ans qu’il rentre chez lui, s’il peut encore parler de « chez lui ». Il a été père, mari et hydrologue. À présent, il n’est plus trop sûr d’être aucun des trois.
Il ne cesse de penser à ce qu’il a été, il sombre dans le chevauchement de ses souvenirs et se revoit à l’époque où il vivait à Anchorage en Alaska avec sa femme Sandy et leur petite fille Grace.
Déjà enfant, David souffrait de terreurs nocturnes qui se révélaient être des prémonitions, et ses rêves ou plutôt ses cauchemars reviennent l’assaillir de plus belle. Dans le déluge d’une inondation, il assiste impuissant à la mort tragique de Grace. Bouleversé par ce songe, il exhorte sa femme de quitter la ville pour s’enfuir avec lui loin de ce drame qui risque d’arriver. Mais Sandy ne veut rien savoir, elle le repousse, le traite de fou, et ne supporte plus ses crises de somnambulisme mettant en danger leur bébé, car plus d’une fois David se réveille en tentant de fuir avec Grace dans les bras et c’est ce qu’il finira par faire, mais sans sa famille.
Pour conjurer le mauvais sort, cet homme perdu, ce mari déserteur s’enfuit loin, très loin, à l’opposé du continent sous le soleil des Caraïbes où il erre comme une âme en peine en expiant sa faute, celle de n’avoir pas pu sauver sa fille d’une noyade hypothétique. N’ayant aucune nouvelle de sa femme, mille et une questions le hantent, il veut savoir ce qui s’est réellement passé. « Et si en partant, il avait d’une manière ou d’une autre altéré l’ordre des choses ? (…) ou pire encore et si toutes ces années passées à étudier l’eau avaient abouti à un rêve qui n’était rien de plus qu’un cauchemar, une illusion qu’il suffisait de chasser au réveil, la manifestation d’une peur, un simple exemple de ce qui pouvait arriver ? Et s’il avait laissé sa fille mourir sans défense ? »
David Winkler signe ici un premier roman éblouissant aussi bien dans l’écriture que dans la magnificence des paysages enneigés. Un livre rempli de grâce et de lyrisme bouleversant que je vous conseille vivement !
L’avis de Cuné & Chimère
Publié par Florinette
19 août 2007
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Coucou tout le monde, la vacancière est de retour et me voici en forme pour reprendre du service !
Merci pour tous vos petits messages qui m’ont fait très plaisir. J’espère que pour vous les vacances se sont bien passées et pour les autres qu’elles ne vont plus tarder.
Lors de mes congés, j’ai eu l'immense joie de rencontrer Flo (Mes lectures), qui est venue dans ma région me rendre visite. Et quand deux Flo passionnées de livres se rencontrent, qu’est-ce qu’elles se racontent ? des histoires de blogs et de livres, bien entendu !!! Ainsi que tout ce qui les anime dans la vie.
Cette semaine, j’ai également fait la connaissance de Cathe (Les routes de l’imaginaire) et nous avons passé une très sympathique journée, j’espère pouvoir encore en faire plein d’autres comme celle-ci ! :-D
Bon, maintenant il ne me reste plus qu’à vous résumer mes lectures d’été et en attendant, je vous souhaite de passer une bonne journée !
Publié par Florinette
19 juillet 2007
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Publié par Florinette
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À la demande de Caro[line] je prends ma plus belle plume pour répondre, avec un peu de retard, au questionnaire des quatre !
4 métiers que j'aurais aimé exercer :
* Libraire, me sentir entourée de livre toute la journée j’aurais adoré.
* Bibliothécaire : pour les mêmes raisons.
* Tenir un salon de thé avec un coin lecture m’aurait bien tenté également, mais je sais qu’il n’est jamais trop tard, alors peut-être qu’un jour…
* Sinon pendant longtemps j’ai eu envie d’intégrer le corps médical pour aider les malades en fin de vie ou être présente pour ceux qui n’ont plus de famille. J'y pense encore de temps en temps.
4 lieux où je suis allée :
* En Espagne, j’ai visité le magnifique petit village de Lesaca où le film « Le chanteur de Mexico » avec Bourvil et Luis Mariano a été tourné.
* À Londres avec le Lycée où nous mangions tous les jours dans un restaurant italien !!!
* En Corse, lieu magique pour faire de la plongée et de magnifique randonnée !
* Au Pays Basque où j’ai vécu trois ans.
4 endroits où j'aimerais vivre :
C’est très simple, car j’y suis déjà. Après avoir fui la région parisienne, je vis maintenant dans l’endroit de mes rêves, c’est-à-dire en Aquitaine, sur le bassin d’Arcachon pour un petit aperçu de cette magnifique région rendez-vous ICI.
4 endroits où j'aimerais aller :
* À New York pour ses grattes ciel
* À San Francisco pour ses maisons colorées et admirer la jolie baie.
* À St Petersbourg pour ses grands boulevards et ses somptueux palais.
* En Italie, à Venise pour le côté romantique
4 mets que je ne mangerais jamais :
* Des escargots
* Des huitres et oui je sais c’est un peu bête habitant proche du banc d’arguin de ne pas en manger, mais je suis allergique à l’iode !
* Des tripes
* Poivrons farcis, impossibles à digérer, la crise de foie est de suite assurée !
4 séries télévisées que je regarde en ce moment :
* Cold Case
* Desperate housewives
* Lost
* 24
4 livres que je relirai :
* La nuit de l’oracle de Paul Auster
* La vie devant soi de Romain Gary
* Kafka sur le rivage d’Haruki Murakami
* Le livre de Joe de Jonathan Tropper
Et voilà, à qui le tour maintenant ?
Publié par Florinette
14 juillet 2007
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Éditions Michel Lafon, 2007, 461 pages.
Traduit de l’anglais par Nathalie Gouyé-Guilbert.
En 1819, Stephen Fairhurst, revenu gravement blessé de la guerre, s'est débrouillé, malgré sa jambe de bois, à devenir guide touristique sur les champs de batailles, avant de se retirer dans la campagne anglaise où il vient d’hériter du domaine de Keiser.
Ayant entrepris un voyage dans le Lancashire pour demander la main de mistress Hetty Greenshaw, il se retrouve désabusé devant son refus qu’il met sur le compte de sa disgrâce physique qui provoque, devant ses dames, une réaction de répulsion. Il se rend bien compte que cette infirmité fait de lui un piètre prétendant et que toutes les femmes repousseront ses avances. Jusqu’au jour, où il fait la connaissance de la pétulante Miss Lucy, la sœur d’Hetty, qui lui demande de lui faire part des descriptions et anecdotes sur les dernières guerres afin de les retranscrire sur son carnet à dessin qu’elle emporte partout avec elle.
De retour à Kersey, il entame une correspondance avec Lucy dans laquelle Stephen, portant au fond de lui un lourd secret, se confie de plus en plus. « J’aime à vous imaginer lisant mes récits à haute voix, le soir au salon, et encore plus, épinglant mes missives au-dessus de votre table, comme vous me le dites, pour traduire mes mots en images. »
En 1976, Anne Ware est envoyée à Kersey chez son oncle Ray et son antipathique grand-mère Belle, qu’elle connaît à peine, pour y passer ses vacances d’été afin de permettre à sa mère, accompagnée de son copain Dave, de partir en Espagne à la recherche d’un Hôtel à acquérir.
Mais pour une jeune fille de 15 ans se retrouver isolée sans une copine à qui parler, l’ennui prend vite place « Seul problème, qu’est-ce que j’allais faire pendant ce temps-là ? Je n’avais pas vu l’ombre d’un poste de télé. Fut un temps où, si on m’avait annoncé que j’allais passer huit semaines sans rien d’autre à faire que lavez mes tee-shirts de temps en temps, je me serais dit que le monde avait enfin décidé de me foutre la paix. J’aurais dû me douter que ce n’était jamais aussi simple dans la vraie vie. Je me retrouvais à des kilomètres du premier supermarché, sans parler du reste, et à des années-lumière de mes copines. »
Ne voulant pas se sentir désoeuvrée, cloîtrée dans cette bâtisse immense et austère, elle part faire la connaissance des voisins et de leur ami Crispin, conservateur des archives Fairhurst. Ce dernier, apprenant qu’elle vit à Kersey, lui confie les copies des lettres échangées entre Stephen et Lucie.
« Une petite écriture démodée s’étalait sur le papier mou et brillant de la photocopieuse, qui avait gardé l’empreinte sombre des pliures (…) Pour déchiffrer les mots, je devais suivre des yeux les pleins et déliés, la trajectoire de la plume, sa plume, la plume de Stephen. Il y avait quantité de lettres tarabiscotées et de tournures compassées. Des mots longs et compliqués, certains presque effacés et aussitôt suivis de traits noirs et épais, quand l’encre s’épuisait et qu’il retrempait sa plume dans l’encrier. »
Au fur et à mesure Anna va finir par découvrir le secret que renferment ses mots, ses phrases qu’elle s’amuse à déchiffrer et qui vont lui révéler que son destin est étroitement lié avec Stephen Fairhust.
Dans une jolie écriture toute en finesse, le roman d’Emma Darwin alterne les deux époques, les deux histoires qui curieusement vont se rejoindre. Il n’y a pas de larmes, pas de tragédie dans ce livre délicat qui ne parle que d’amour, mais une magnifique histoire touchante et captivante qui fera palpiter votre été !
Le site de l'auteur
Publié par Florinette