22 juin 2007
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Après "Lettres à un jeune poète", je ne résiste pas à l'envie d'écrire un extrait de son recueil intitulé "Les roses"
Été : être pour quelques jours
Été : être pour quelques jours le contemporain des roses ; respirer ce qui flotte autour de leurs âmes écloses. Faire de chacune qui se meurt une confidente, et survivre à cette soeur en d'autres roses absente.
Publié par Florinette
21 juin 2007
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Éditions Gallimard, Collect. Poésie, 1997, 178 pages.
Traduit de l'allemand (Autriche) par Marc B. de Launay.
En 1903, un poète de vingt ans, Franz Xaver Kappus, alors étudiant à l’Académie militaire de Wiener-Neustadt, décide d’envoyer à Rainer-Maria Rilke, ses premiers essais poétiques accompagnés d’une lettre dans laquelle il lui avoue douter de sa vocation. Il ne pouvait espérer plus belle écoute et plus juste accueil à ses incertitudes.
Pendant 5 ans, de 1903 à 1908, avec une extrême délicatesse, Rilke, alors âgé de 28 ans, va répondre régulièrement à ce jeune homme qu’il ne rencontrera jamais en y abordant les grandes questions essentielles que se posent tout poète : l'amour, la création, la mort, la solitude. « Nous devons nous abandonner sans réserve à cette nécessaire solitude que nous découvrons en nous-mêmes, car c'est d'elle que jaillit toute clarté... »
En 1929, trois ans après la mort de Rainer Maria Rilke, Franz Xaver Kappus publie cette correspondance en intitulant ce recueil : Lettres à un jeune poète.
Que dire de ce magnifique recueil, je suis encore bercée par les mots de Rilke qui résonnent dans ma tête. Toutes ces belles lettres qu’a reçues Franck Kappus par un homme humble, habité d’une grande générosité de temps et de cœur pour avoir, pendant plus de cinq ans, correspondu et soutenu ce jeune homme qui lui était étranger, mais qu’il a su si bien analyser et conseiller afin de lui faire ouvrir les yeux sur la solitude et la tristesse qui l’envahissaient. Ce joli guide spirituel est un véritable chef-d'œuvre qui constitue une des plus belles entrées dans son œuvre poétique.
Extrait :
« Ne croyez pas que celui qui cherche à vous réconforter vit sans difficulté parmi les mots simples et tranquilles qui, parfois, vous font du bien. Sa vie est pleine de peine et de tristesse, et reste très en deçà de la vôtre. S’il en était autrement, il n’eût jamais su trouver ces mots. »
Publié par Florinette
19 juin 2007
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À la demande de Gachucha, je vais vous dévoiler mes 7 petits secrets.
Bon alors, réfléchissons ! 1) Plus jeune, j’étais une grande fan de la série « Strasky et Hutch » (et oui !). Dès son lancement, en 1979, j’ai commencé à accrocher les premiers posters que je trouvais dans les magazines « Podium » ou « Salut ». J’en avais tellement que le jour où mes goûts ont évolué, je les ai tous retirés en les comptant et en les conservant bien précieusement. De celui à la taille d’un timbre au plus grand, j’en ai répertorié en tout 363 ! 2) Quelques années après, en 1992, je ne pensais plus du tout au feuilleton jusqu’au jour où je suis tombée sur le livre « En l’absence des anges » d’Elizabeth Glaser, la femme de Paul-Mickaël Glaser (Strasky). Sa biographie m’avait tellement bouleversée que j’avais envoyé une lettre de soutien pour le dur combat qu’elle menait au sein de son association (Pediatric Aids Foundation).
À ma grande surprise, elle y répondit. J’étais enchantée et j’en avais parlé à ma mère qui partageait cette joie, car elle se souvenait de mes 15 ans et deux jours plus tard, je recevais une lettre de ma mère qui disait :
« Retourne-toi et regarde cette adolescente passionnée par un feuilleton télévisé. Crois-tu qu’elle peut te croire, si tu lui dis que dans quelques années, elle va indirectement entrer dans la vie du héros ? Pour elle, il fait partie de ses rêves. Aujourd’hui, cette adolescente est devenue une femme et si elle se passionne, ce n’est plus pour des héros de feuilleton, mais pour la beauté de la vie, et pour ceux qui croient en elle, comme Elizabeth, qui veut espérer en des hommes et des femmes comme Florence, qui l’aideront à vivre, pour elle, pour sa famille et pour tous ceux qui souffrent de l’injustice du destin. » Ce jour-là, Maman m’avait ouvert son cœur ! 3) J’aime beaucoup les comédies musicales, je ne me lasse pas de regarder « Mary Poppins », « Les demoiselles de Rochefort », « Peau d’âne »… Je suis en train de me constituer une petite vidéothèque avec des films qui m’ont beaucoup touchée comme « Bagdad Café », « Beignets de Tomate Verte », « Au delà de nos rêves »…Je m’arrête là, car la liste risque d’être longue !
4) La musique est mon autre passe-temps après les livres et j’aime m’enfermer dans le noir en écoutant principalement des chansons françaises. J'aime également visiter les musées pour admirer les tableaux et les sculptures.
5) Dès la sortie de son premier disque, j’ai été fan de Francis Cabrel, je possède tous ses albums et même si je les connais par cœur, je ne m’en lasse pas.
En 1999, grâce à une connaissance, j’ai eu la chance d’avoir une entrée en « backstage » pour assister à son concert. Je pouvais grâce à cela rentrer dans les coulisses, il y avait beaucoup de monde qui attendait pour un autographe et moi, timide comme je suis, je me disais, mais qu’est-ce que je fais là, qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Et quand le groupe s'est réduit à une dizaine de personnes, nous avons été invités par l’organisateur à venir boire le champagne en compagnie du chanteur. Je ne savais plus où me mettre, j’étais la seule personne à ne pas lui demander d’autographe je n'osais pas bouger avec ma coupe de champagne à la main et je pense que c’est ça qu’il l’a troublé puisque Francis Cabrel est venu vers moi et ne m’a pas quittée de toute la soirée. J’ai passé un moment formidable en sa compagnie, c’est un homme charmant et non dénué d’humour ! 6) Pendant quelques années, j’ai été restauratrice et j’ai eu de la chance d’avoir comme clients, pendant toute une semaine, le temps de leur représentation, Muriel Robin, Pierre Palmade & Gérard Louvet. J’en garde un très bon souvenir !
7) J’adore faire des photos et tenir un petit journal de bord quand on part en vacances pour avoir le plaisir de tout regrouper dans des albums et revivre ces moments lors des tristes et pluvieuses journées d’hiver ! Heureusement que ma mère faisait pareil, car grâce à cela je peux revivre nos jours heureux !
Je ne sais pas qui désigner sans faire de doublon, alors je passe le relais à qui le souhaite !
Publié par Florinette
18 juin 2007
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Éditions de l’Olivier, 1993, 432 pages.
Traduit de l’américain par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso.
Corrine et Russel Calloway, couple new-yorkais d’une trentaine d’années, ont tout pour plaire, ils sont séduisants, ambitieux et tous les deux assurent dans leur travail. Elle dans la finance comme courtière en Bourse et lui est éditeur chez Corbin-Dern.
Mariés depuis cinq ans, ils sont considérés aux yeux de leurs amis comme d’avisés pionniers de l’état matrimonial et leur appartement, situé sur l’East Side, est devenu au fil des ans une espèce de club où se réunissent pour dîner les conjoints de fraîche date et leurs relations non appariées qui trouvent un répit à leur exténuante vie de célibataire.
Pourtant à trop vouloir s’affirmer sur le grand échiquier de la vie pour que tout puisse être parfait, des failles vont surgir dans leur vie trop bien rythmée. Jeff, l’écrivain et meilleur ami du couple, fait un tabac avec son premier roman, mais tout ceci va le plonger dans l’enfer de la drogue. La vaporeuse Trina Cox, qui va aider Russel à créer sa propre maison d’édition, pousse le beau mari à diverses tentations. Corrine désire des enfants, mais lui ne se sent pas prêt…
McInerney dépeint avec humour et férocité la jeunesse vivant à cent à l’heure dans une Amérique des années 80. Exhiber son fric et sa frime est une chose courante jusqu’au matin du « lundi noir » d’octobre 1987 quand le krach boursier va mettre fin à toute cette profusion.
Trente ans et des poussières, ce roman de « génération », que je vous conseille vivement, est à la fois une comédie crépitante à la Tom Wolfe et une tragédie fitzgeraldienne qui a été reconnue comme best-sellers par le New York Times !
Maintenant, je me réjouis de continuer cette palpitante aventure en retrouvant, quatorze ans plus tard, Corrine et Russel Calloway dans « La belle vie » !
Le site officiel de l'auteur
Existe en format poche
Publié par Florinette
15 juin 2007
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Éditions P.O.L., 1986, 192 pages.
« Que dirais-tu si je me rasais la moustache ? » cette simple phrase lancée comme ça, par jeu ou par défi, va bouleverser la vie du couple. Enlever ce qu’il porte depuis plusieurs années, qu’est-ce qu’il y a de mal à cela ? Agnès change bien de coiffure régulièrement, pourquoi pas lui à son tour vouloir changer de tête puisque, après cinq ans de mariage, elle ne l’a jamais connue sans moustache !
C’est avant de se rendre chez leurs amis pour dîner qu’il se livre à cette facétie, il décide de se présenter le visage glabre et s’impatiente de voir leur réaction, mais avant, il doit affronter le regard d’Agnès et commence à s’inquiéter. Que va t’elle en penser finalement ? Mais Agnès ne fait aucun commentaire. Il a beau soutenir son regard, la provoquer, se planter devant elle en souriant, rien n’y fait et cette ignorance se produit également avec le couple d’amis. Personne de son entourage ne réagit sur cette métamorphose. Pourquoi feignent-ils de ne rien remarquer ? Il pense d’abord à un complot, à un coup monté par Agnès qui excelle dans ce genre de blague. Mais le gag à la longue perd de son sel et fait place à l’agacement, il demande à Agnès d’arrêter cette plaisanterie, elle ne comprend pas, il s’explique et soudain prend peur, perd pied devant son regard surpris et apeuré qui lui rétorque « Tu sais bien que tu n’as jamais eu de moustache ! ».
À partir de cet instant, il s’interroge sur le comportement de sa femme, serait-elle devenue folle ? Il enquête et s’aperçoit que tout le monde se ligue contre lui, qu’il doit faire l’objet d’une machination machiavélique. Et c’est une véritable descente aux enfers qui commence.
Merci beaucoup à Etoiledesneiges de m’avoir fait parvenir ce livre grâce au swap, car c’est un roman impossible à lâcher, on se laisse aspirer dans cette spirale infernale en se demandant comment tout cela va finir. C’est un voyage intérieur angoissant sur la perte d’identité d’un homme qui se retrouve prisonnier dans un monde qui le pousse à basculer dans la folie. Le dénouement final est tellement surprenant qu’il m’a laissée dans un état de malaise et d’écœurement. Rien que d’y penser j’en frissonne encore ! Disponible en DVD
Existe en format poche
L'avis de
Clarinette,
Sophie,
Sylvie,
Hervé &
BlueGrey
Publié par Florinette