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  • : Association Les Lectures de Florinette - Audenge (33)
  • Association Les Lectures de Florinette - Audenge (33)
  • : "Les Lectures de Florinette" vous souhaite la bienvenue sur son site dans lequel vous trouverez ses activités, les articles de Florinette sur les différents ouvrages que l'association met à votre disposition afin de vous faire découvrir de nombreux auteurs qui nous amènent à porter un regard différent sur notre monde. Bonne visite à tous !
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5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 08:03
















Éditions Bucdom noir, 2002, 307 pages.



Quatrième de couverture :


« Onze adolescents achèvent un stage réservé aux surdoués, dans les Cévennes, à la fin de l'été. Pour clore cette session de travail, ils décident, le dernier jour, de transformer une clairière en tribunal et de dresser là, en plein air, le procès de Dieu. Le goût de la dialectique et de la provocation n'est pas étranger au choix de ces jeunes Princes du savoir qui se considèrent comme l'élite de demain.
Un violent orage s'abat avant le terme du procès Dieu se serait-il fâché tout rouge devant les accusations dont il fait l'objet ? - et c'est la fuite éperdue vers le couvert des grands arbres que cingle la grêle et menace la foudre. L'un des garçons, se consumant en secret pour l'une des stagiaires, profite de cette débandade pour déclarer sa flamme à la jeune fille avec une morgue dont le sens prend ici toute sa signification.
Et la pièce iconoclaste soigneusement préparée par un groupe d'étudiants aussi présomptueux que talentueux débouche sur un cauchemar, et sur un autre procès, bien réel, mais plus âpre, celui-là... »

Encrier-accueil.pngDans ce livre, l’auteur met les nerfs du lecteur à rude épreuve, le style est alerte et l’enquête policière très prenante. La mécanique infernale se met en marche dès que le corps d’une fille du groupe est retrouvé inanimé. On la croit morte et un garçon est accusé de meurtre. Le portrait de ces jeunes gens qui manient la philosophie avec brio, et que rien ne peut troubler, est très bien représenté surtout quand ils se retrouvent confrontés au soi disant meurtrier, ils disjonctent, c’est la débandade !!!

En plus à chaque nouvelle indice, on pense avoir trouvé le coupable mais un autre fait apparaît et nous voilà repartis dans d’interminables conjectures.


Citation :

« L'homme s'agite, mais Dieu le mène. » FÉNÉLON (François de Salignac de la Mothe-) (1651-1715)

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3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 10:54














Éditions Belfond, 2005, 384 pages.
Traduit de l’américain par Valérie Bourgeois.


2005 Prix RFI-Témoin du monde
2006 Prix des Libraires du Québec
2006 Prix des Lectrices de Elle



Kaboul dans les années 1970, avant l’invasion russe, deux jeunes enfants jouent ensemble, c’est Amir et Hassan, frères de lait, ils vivent au sein de la même propriété à la différence que le premier est le fils d’un riche commerçant Afghan et le second, le fils du serviteur chiite. Une amitié indéfectible unis ses deux enfants liés à une même passion ; les cerfs-volants. Hassan fait preuve d’une loyauté sans faille vis-à-vis de son maître, et ami, il accepte tout, jusqu’à se sacrifier pour lui, tandis qu’Amir, qui aime Hassan comme un frère, se montre moins amène.

Il ressent une jalousie le dévorer quand il voit l’attention que porte son père à Hassan, cet enfant au visage déformé par un bec de lièvre, alors que lui désespère de gagner son affection.
Chaque hiver, comme veut la tradition, se déroule un combat de cerfs-volants dans les quartiers de Kaboul et Amir veut à tout prix remporter cette bataille afin d’obtenir la fierté de son père, il se battra corps et âme jusqu’à abandonner Hassan à un sort tragique.

À partir de 1973 Kaboul va découvrir que la monarchie appartient désormais au passé, l’invasion des russes, puis la venue du taliban va anéantir toute la tranquillité et la beauté de ce pays que les habitants pour la plupart fuirons. C’est le cas d’Amir et son père, qui partent se réfugier aux Etats-Unis où ils connaîtront la triste pauvreté des réfugiés. Et puis, le destin rappellera Amir en Afghanistan, pour lui proposer une chance de se racheter...

Sous cette magnifique plume c’est toute l’histoire d’un peuple que nous dévoile Khaled Hosseini. On se prend à rêver d’un Kaboul en fleur où la tranquillité sonnait à toute les portes en portant avec elle l’odeur de ces succulents mets. D’une ville paisible, qui ne vivra désormais qu’à travers les pages des livres. Un pays à tout jamais perdu dans l’invasion et la cruauté des hommes. C’est un très beau témoignage qui nous laisse au cœur beaucoup d’amertumes envers tant de souffrance infligée à un peuple qui ne demande qu’à vivre en toute sérénité.

Citation :

« Si les enfants sont nombreux en Afghanistan, l’enfance, elle, y est quasi inexistante. » Khaled HOSSEINI, Les cerfs-volants de Kaboul.


Le site officiel de Khaled Hosseini


D'autres bloggueurs conquis :

 Solenn, Hervé, Clochette & Anne


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30 novembre 2006 4 30 /11 /novembre /2006 09:28












Collection J.-L. Lécard




La Harpe irlandaise - Les Clefs - Agnès de rien

Éditions Omnibus, 2006, 831 pages.


Quatrième de couverture
:


« Ce sont trois «romans policiers sans police», selon le mot de Colette. Il y a des secrets de famille, des histoires enfouies que l'on croyait perdues à jamais, des maisons silencieuses qui ne demandent qu'à parler. En butte à la bassesse et au mensonge, des femmes solitaires enquêtent, parfois dans leur propre passé, savent écouter la pierre, les meubles, les jardins, témoins et gardiens de drames oubliés. Elles bouleverseront ainsi l'ordre des choses. »

J’ai tout aimé dans ce livre que j’ai découvert grâce à Clarabel. C’est un mélange de mystère, de demeures sombres, de personnages intriguants et envoûtants, des décors austères et humides. Ces trois histoires, placées sous le signe de l’étrangeté, représentent à merveille cette fidèle amoureuse du secret et des vieilles pierres. Elle n’a jamais écrit de roman policier et pourtant tous les ingrédients sont là : l’énigme, parfois des meurtres, une enquête, mais jamais de détectives.

À l’intérieur de ces vieilles demeures, qui sont les gardiennes des secrets enfouis, se terrent des histoires familiales pour ceux qui savent écouter le craquement des meubles et le murmure des pierres…


Extraits de la préface par Hélène Fau :

« Et il y a les maisons, personnages secondaires mais essentiels des romans de Germaine Beaumont. « Elle aime les vielles demeures dans des coins perdus de campagne parce qu’elle sait que des êtres s’y terrent, d’une infernale complexité sous la grisaille de leur vie de fossiles. » note en 1948 dans France-Amérique Maurice Edgar Coindreau qui la connaît bien. »

« Cette attirance pour le surnaturel, qui fait d’elle une spécialiste des histoires de fantômes, donne à ses propres romans un accent fantastique que la fidèle Colette ne manque pas de remarquer « Mon cher Maître, jamais je n’aurais su, de toute ma vie, écrire comme tu le fais le roman dont le fantôme, la pomme tombée, la maison en ruine, l’eau, la mite sont les personnages. Peut-être que je manque de rêverie, ou plutôt du sens du fantastique. »


Citation :


« L'intelligence du monde n'est pas dans la naissance, elle est dans la mort. On sait ce qui naît ; on ne sait où va ce qui meurt. » Germaine BEAUMONT (1890-1983) Si je devais.


Je laisse la parole à Tatiana.




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28 novembre 2006 2 28 /11 /novembre /2006 09:55


















Éditions des Équateurs, 2006, 220 pages.

2006 - Prix Découverte Le Figaro Magazine - Fouquet’s


Une fille dans la ville c’est le récit autobiographique du parcours d’une ancienne élève de HEC, qui après quelques boulots sans grand intérêt, décide de partir à 24 ans à la conquête de l’Amérique. Elle quitte Paris sans visa, réseau, ni projet, juste l’insouciance qu’il faut dans ces instants.

C’est la fin des années 1990, là-bas tout explose, c’est le monde des affaires, les start-up squattent la une du Wall Street Journal, la grande euphorie Internet arrive à New York. Elle y découvre une ville à cent à l’heure qui vit sous exta, ne parle que de millions et d’investissements, ne rencontre que des striver* et des capitalist pigs*, comme elle les appelle, c’est une véritable course au statut où il n’y a pas de place pour les relations humaines. La solitude fait rage dans cette folie boursière. Alors elle aussi veut en faire partie et ouvre une société « d’intelligence économique ».
Et puis tout s’écroule, il est 8 H 53, nous sommes le 11 septembre 2001, le silence s’installe dans cette ville où tout vient de s’arrêter, il n’y a plus de statut social, les gens se reparlent. En s’effondrant les tours ont coupé le son, changé la vision du monde.

Elle se pose mille et une questions, cherche un sens à tout ça, à sa vie, et entreprend divers voyages où elle constate les ravages de la mondialisation dans les villes qu’elle côtoie, elle pense à sa vie de femme esseulée, à Nicolas, son amour d’adolescence qu’elle part rejoindre à Kaboul, elle veut être avec lui, se rendre utile.

Encrier-accueil.pngPour son premier roman, Flore Vasseur s’attaque au monde des affaires, avec ses mots décapants, son humour caustique, c’est un témoignage sur les désillusions dans ce monde de capitaliste qui perd la tête. Elle a été sélectionnée pour le prix de Flore qu’elle n’a hélas pas remportée, car pour ma part, elle le méritait, c’est un récit épatant !


*Striver : individu « sang et sueur » qui croit s’en sortir par le travail. Il bosse comme un chien, vit comme un rat, adore l’Amérique.

*Capitalist pigs : Il gère ses affaires par téléphone dans les avions autour du monde. Sa vie est un cours de bourse, une caricature. Ses enfants veulent l’abattre comme un animal. Seul, adepte de la jouissance facturée et déviante, c’est un homme dangereux. Surtout pour lui-même. Cerveau grillé, âme dévastée, vie minée, c’est le genre de personne à sauter par la fenêtre un jour de krach, à faire un arrêt cardiaque à quarante-cinq ans, bref à exploser en vol. Les yeux sur Bloomberg.


Citation :

« À New York, les couples sont des ovnis, la solitude une industrie. »
Flore VASSEUR



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26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 12:24

















Éditons Folio, 2004, 235 pages.


Prix Méditerranée des Jeunes en 2003,
Prix du Premier Roman de l'université d'Artois en 2003,
Prix Palissy en 2003,
Prix René-Fallet en 2003



Quelle jolie histoire ! j’ai été complètement séduite par l’écriture pleine de charme et de sensibilité de Valentine Goby que je découvre dans ce livre qui est son premier roman.

Dès les premières lignes, les premiers mots, on s’attache à Inès, cette jeune professeur qui vient de quitter sa Normandie pour s’installer à Paris enseigner l’Anglais à des chanteurs et musiciens au Conservatoire de musique de la Villette. Elle emménage au quatrième étage d’un immeuble, dans un appartement inoccupé depuis trois ans où elle fait connaissance de Mme Petit, la gardienne, qui lui vante les mérites de son logement, malgré une très mauvaise isolation phonique qui en a fait fuir plus d’un ! Elle lui affirme qu’elle sera en agréable voisinage avec Monsieur Vendello un quinquagénaire italien passionné de violoncelle et de Mozart.

Pour retrouver un peu la douceur et la verdure de sa campagne natale, elle capitonne du sol au plafond son appartement de plantes vertes et la voilà prête à affronter la vie trépidante de Paris.

Dans l’immeuble, la vie privée de Vendello suscite beaucoup de rumeur, chacun y va de confidences prétendument reçues de l’intéressé, tout le monde se captive pour cet homme trop discret. Même Inès chez qui le son du violoncelle ne dérange pas, bien au contraire, elle l’aime l’écouter, l’imaginer jouer pour elle, cette silhouette d’homme enlaçant de sa peau brune cette grosse caisse en bois, en secouant ses boucles grises à chaque crescendo. Dans ce chassé-croisé elle s’invente la vie qu’elle pourrait vivre avec cet homme au mystérieux passé de ténor.

La fin se devine au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire et je n’ai eu qu’une envie, une fois le livre refermé, relire la lettre notée en préface que je vous livre ci-dessous.

Préface :

À Monsieur Vendello, appartement G

        Monsieur,

        Tout a commencé le 15 octobre dernier. Il était minuit dix lorsque vous avez sonné. Je me suis levée, j’ai traversé le salon sur la pointe des pieds. J’ignorais qui était mon visiteur du soir ; tout me portait à croire que c’était vous. À mi-chemin entre ma chambre et la porte d’entrée, une latte a grincé. Nos cloisons ne sont pas épaisses. Sans doute m’avez-vous entendue approcher.
        Je ne savais presque rien de vous. La rumeur avait suffi à me bouleverser. Je craignais de vous rencontrer. J’ai attendu là, au milieu de la pièce. Il faisait froid. Je ne connaissais pas votre visage, je vous avais toujours évité. La semaine dernière encore, alors que je m’approchais du palier, j’ai entendu vos clés tourner dans la serrure. J’ai dévalé les marches, j’ai couru au bout d’un couloir pour ne pas vous croiser. Vous êtes passé sans me voir. Par précaution j’ai fermé les yeux.
        Cette nuit d’octobre, vous avez attendu de longues minutes sur le palier ? La lumière du néon filtrait sous ma porte. Je ne quittais pas des yeux cette rayure blanche, une meurtrière. Quelques minutes seulement, et puis il ferait noir. Vous partiriez. La lumière s’et éteinte. Vous êtes rentré chez vous. Quand vous avez tiré la porte, je suis revenue à mon lit. Je me suis couchée. Vous aussi. Vous étiez tout proche. Nos fronts auraient pu se toucher. Nous nous sommes endormis.
        Je n’ai jamais connu de vous qu’un univers sonore, où dominaient Mozart et votre violoncelle. Vous jouiez. Les voix chantaient. J’écrivais. Votre musique est dans ce manuscrit. A vous entendre j’ai eu peur de vous aimer. Je vous ai fui. J’ai écrit ce qui aurait pu être notre histoire. Ne me demandez pas pourquoi. Je ne vous demande pas pourquoi vous avez joué pour moi du violoncelle, chaque soir, pendant des mois.
        Quand vous aurez terminé votre lecture, je serai devant vous, et pourtant mois vulnérable qu’au soir du 15 octobre. Je n’aurai plus rien à dissimuler, pas même de l’amour. Avec ce manuscrit, je vous rends ce qui n’a pas été. Je sais quelle serait ma souffrance si je devais vous aimer. J’y renonce.
        Je ne vous demande qu’une chose. Lorsque vous aurez refermé le manuscrit, asseyez-vous près de la cloison, le violoncelle entre vos bras ; jouez pour moi l’Elégie de Fauré. Je l’espère depuis des semaines. Ce soir, elle sera mon chant de deuil.

        J’attends.

Inès F., appartement 203


L'avis d'Amandine & de Barbabella

Si vous aimez la couverture, sur les bons conseils de Michel, vous pouvez l'admirer sur le site de l'artiste Francine Van Hove. Bonne visite !


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Praticienne en Fleurs de Bach et Fleurs de l'Atlas

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