Éditions Folio, 1996, 135 pages.
Quatrième de couverture :
« Je suis fou de pureté. Je suis fou de cette pureté qui n’a rien à voir avec une morale, qui est la vie dans son atome élémentaire, le fait simple et pauvre d’être pour chacun au bord des eaux de sa mort noire et d’y attendre seul, infiniment seul, éternellement seul. La pureté est la matière la plus répandue sur la terre. Elle est comme un chien. Chaque fois que nous ne nous reposons sur rien que sur notre cœur vide, elle revient s’asseoir à nos pieds, nous tenir compagnie. » Christian Bobin.
Il y a des livres qui nous est difficile de résumer et ce recueil de onze nouvelles en fait partie. Son écriture très poétique me touche et ses phrases profondes et lumineuses me donnent l’envie de rêvasser de les analyser, les relire pour bien m’en imprégner ; « L'écriture c'est le coeur qui éclate en silence. ». Il parle divinement bien de l’amour, de la mélancolie, de la beauté du monde, du temps qui passe…Tout n’est que pureté dans cet ouvrage d’une sensibilité incroyable. Il nous montre le monde tel que l'on ne le voit plus.
Extrait :
« Il y a un moment dans la peinture où le peintre sait que son tableau est fini. Pourquoi ? il ne saurait le dire, simplement reconnaître son incapacité soudaine à y modifier quoi que ce soit. Le tableau et le peintre se séparent quand ils ne sont plus d’aucun secours, l’un pour l’autre. Quand le tableau ne sait plus nourrir le peintre, quand le peintre ne sait plus nourrir sa peinture. »
Citation :
« Marcher dans la nature, c’est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles. »
Christian BOBIN, La lumière du monde.