30 janvier 2008
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Éditions Actes Sud, 117 pages, 1993.
Quatrième de couverture :
Françoise Lefèvre s’en prend ici aux rabat-joie, aux empêcheurs de danser en rond, de donner son amour, d’assouvir ses désirs, d’organiser ses partages. Maîtres d’école, censeurs familiaux, amants fourbes, écrivains avides, éditeurs tyranniques, plombiers défaillants, tous sont exécutés d’une plume vengeresse, tous… pour que réparation soit faite, pour que place nette soit acquise enfin (sous l’œil complice de Victor Hugo) aux choses les plus tendres, les plus belles, les plus sensuelles…
Dans ce livre, Françoise Lefèvre ouvre encore plus son cœur, se met à nu, parle de son métier d’écrivain, sa passion pour l’écriture, ses difficultés…Elle ose dévoiler l’homme à la gabardine qui la protège depuis toute petite, qui marche dans ses pas et lui dicte ses mots.
« Parfois, je regardais derrière moi si on me suivait. Quelqu’un cherchait à me parler. Une présence me collait aux talons. On me soufflait des phrases. On marchait à mes côtés, une main sur mon épaule. Je me sentais invincible. »
Cela m’a fait penser à un passage d’un film que j’ai vu il y a très longtemps. Une femme qui ressent, comme l’auteur, une présence derrière elle « un protecteur, un ange gardien ». Un jour, sentant la solitude la submerger, elle lui demande : « pourquoi quand je marche dans le sable et que je me retourne, je ne distingue que l’empreinte de mes pas ? » et la voix lui répond « car à ce moment-là, c’est moi qui te porte. » L’auteur nous invite à pénétrer dans son intimité la plus secrète et la plus mystérieuse.
C’est aussi un cri, un coup de gueule qu’elle vocifère à tous ces empêcheurs de penser comme elle le désire, de vivre comme bon lui semble, loin de cette société où il faut faire comme tout le monde au risque de se sentir rejetée ou passer pour une illuminée.
Elle revient également sur Blanche, cette cantatrice éloignée de la scène par un mal terrible, qu’elle évoque dans Le Petit Prince cannibale. D’un seul coup, elle dit toute la vérité. J’ai beaucoup aimé cette continuité de l’histoire où elle révèle l’amour de cet homme qui l’attend sur le quai de la gare…
Quelque temps après la parution de son livre, Françoise Lefèvre a reçu une lettre émouvante d’une dame très âgée qui termine sa confidence par ces quelques mots : « Blanche, c’est vous, Blanche c’était moi.»
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