Le chirurgien cardiologue, Michael Sabom, l'un des fondateurs de l'association internationale pour la recherche sur la mort imminente, exerce à l'hôpital Saint-Joseph dans l'Atlanta quand il tombe sur un cas inhabituel : celui d'une patiente, Pamela Reynolds, qui était morte selon les critères actuels de la médecine et dont les médecins possèdent toutes les données minute par minute, même les mesures des courants cérébraux.
Dans le cas de cette patiente, il s'agissait d'enlever un anévrisme dans le cerveau qui se trouvait à un endroit très difficile d'accès. Pour que cette intervention puisse se faire, pas une goutte de sang ne devait circuler dans le cerveau. Après le début de la narcose, pour protéger le cerveau contre le manque d'oxygène, le corps a été placé en hibernation à 15,5°.
Après lui avoir mis des écouteurs sur les oreilles, émettant un cliquetis très rapide et très fort de l'ordre de cent décibels, pour enregistrer l'activité électrique du cerveau, mis du sparadrap sur ses yeux, pour les maintenir clos afin d'éviter tout dessèchement, et l'anesthésier complètement, l'intervention commença :
« Une incision avait été pratiquée sur l'artère fémorale droite, mais elle s'est révélée trop étroite, aussi a-t-il fallu refermer et ouvrir l'artère de la jambe gauche. Pam Reynolds dit s'être réveillée hors de son corps pendant cette procédure alors qu'elle entendait un bourdonnement. Étant musicienne, elle a pu identifier la note précise de ce bourdonnement. C'était le son de l'instrument qu'on utilisait pour lui ouvrir le crâne. Elle a parfaitement décrit cet instrument bien qu'il soit très inhabituel. [...] Elle rapporte également que lorsqu'elle est sortie de son corps, et regardait l'opération, elle a entendu la femme chirurgien dire : "Ce vaisseau est trop petit. Il va falloir ouvrir l'autre côté." Pam Reynolds n'avait pas rencontré ce médecin auparavant et ne savait même pas qu'il s'agissait d'une femme¹. » Dr Bruce Greyson, professeur de psychiatrie, directeur de la Division of Perceptual Studies et du département de médecine psychiatrique de l’Université de Virginie.
En plus, c'est l'une des premières fois que les médecins ont les enregistrements médicaux. Ils ont pu donc étudier l'activité des ondes cérébrales, ils ont pu également analyser tout ce qui s'est passé dans le corps physique au moment où cette expérience s'est produite.
Cette étude leur a permis de répondre à des questions telles que :
- L'EMI* est-elle déclenchée par une crise du lobe temporal ou par une certaine activité électrique dans le cerveau ? La réponse a été non, parce que les ondes cérébrales étaient plates et que le tronc cérébral était inactif au moment précis où cette expérience a eu lieu...(voir la vidéo)
Tous les médecins, les neurologues, les chercheurs qui se sont penchés sur les EMI en arrivent à la même conclusion : une partie de nous a la possibilité de percevoir, de ressentir, de se souvenir sans le support matériel du corps, sans que le cerveau soit actif. Quelque chose peut continuer d’exister pleinement lorsque le corps est hors d’état de fonctionner. Conscience²... Voilà, le mot est enfin lâché !
* Expérience de Mort Imminente
1. Extrait, p.93, du livre de Stéphane Allix "La mort n'est pas une terre étrangère" aux éditions Albin Michel
2. Ibid. p.96.
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