Éditions L’École des Loisirs, « Théatre » 1998, 68 pages.
9 à 12 ans.
Quatrième de couverture :
« Un vieil homme, Aldébaran, originaire d'un petit village, Saint-André-du-Loing propose à un enfant, son préféré, son protégé, une balade en vélo extraordinaire.
Au début l'enfant rechigne, mais il est vite enthousiaste. Au cours de cette balade, Aldébaran lui apprend tout ce qu'il sait : les potins de son village, la beauté du printemps avec son cortège de fleurs sauvages, le nom de tous les oiseaux, la reconnaissance des champignons, les délicieux et les traîtres. Le vélo, c'est merveilleux et difficile, l'enfant peine, mais le vieil homme lui confie les secrets de la bécane et les ruses pour ne pas flancher.
Ils pédalent si bien que les voici arrivés au dernier sommet. Et qui voient-ils ? Les plus grands coureurs du Tour de France ! Aldébaran se transforme en chroniqueur sportif, il commente à l'enfant ébloui la dernière étape. L'enfant est surexcité : il pourrait y arriver, les doubler tous, gagner la course ! Pourtant le vieil homme, si près du but, s'arrête : " On ne gagne pas contre la montre. " L'enfant est furieux. Le vieil homme trouvera des arguments pour le convaincre.
Ce n'est pas gagné qui compte, ce ne sont pas ces bonheurs factices qui donnent du goût à la vie. L'enfant n'est pas tout à fait convaincu. Il comprendra lorsque la nuit tombera et qu'à la belle étoile, contre lui, le vieil homme s'endormira. »
Dans cette mise en scène de 68 pages, Joël Jouanneau délivre une jolie leçon de vie donnée à un enfant par un vieil homme lors d’une promenade en vélo. Affronter le monde en oubliant sa peur et se ressourcer avec la vie qui l’entoure, faire des efforts sans relâche pour y arriver sans être continuellement à la recherche de la gloire, voilà ce que le vieil homme essaye de lui inculquer. C’est un bel apprentissage face à un monde sans merci qui se finira tout en poésie et en émotion avec une délicate réflexion sur la fin de vie. Un livre à mettre entre toutes les mains.
Citation :
« Écrire, c'est noircir une page blanche ; mettre en scène, c'est éclairer une boîte noire. »
Joël JOUANNEAU