Éditions Actes Sud, 2007, 147 pages.
Traduit de l’américain par Christine Le Bœuf.
Un homme se réveille dans une chambre, il est assis au bord du lit, les mains à plat sur les genoux et le regard rivé sur le plancher. Il est vêtu d’un pyjama. Il semble désorienté. Il se demande pourquoi il est cloîtré dans cette chambre et dans quel bâtiment il se trouve, une maison ? un hôpital ? une prison ?. La seule chose qu’il sait, c’est qu’il est vieux, mais il ne semble pas en savoir davantage sur sa personne, ni même comment il s’appelle. Cet homme amnésique reçoit des visites, il ne sait pas qui sont ces gens qui lui donnent du « Mr Blank », qui l’obligent à prendre de drôles de comprimés en lui disant que l’heure des comptes est arrivée. Certains d’entre eux l’accusent de les avoir envoyés accomplir de périlleuses missions tandis que d’autres prennent sa défense. En les écoutant, Mr Blank, pétri de culpabilité, ne sait plus comment réagir face à de telles accusations.
C’est un petit livre vertigineux qui flirte entre la fiction et la réalité. Cette surprenante mise en abîme est un régal pour les fans de Paul Auster, avec en toile de fond des interrogations profondes sur la situation politique actuelle aux États-Unis qui, pour unifier le peuple, s’inventent des ennemis même lorsqu’il n’y en a pas. Je relirai certainement ce livre pour mieux assimiler certains détails, et pour m'en repaître de nouveau, ça peut paraître étrange, mais je ne peux pas en dire plus au risque de déflorer l’histoire, juste vous inviter à lire l'article et les bonus sur l’Austerblog.
L'avis d'Essel