Éditions Sabine.Wespieser, 217 pages.
Lors de la soirée d’anniversaire de son colocataire homosexuel Éric, sa cousine Clara, qui travaille dans une maison d’édition, propose à Yaël d’écrire de la chick lit. Étonnée par ce genre de littérature, Yaël se documente en lisant « Le journal de Bridget Jones » et « Le diable s’habille en Prada » afin d’en comprendre les règles.
« Règle n°1 : Ne pas avoir peur de parler de transpiration et de poils sous les bras.
Règle n°2 : Situer le roman dans un milieu glamour (…).
Règle n°3 : Egrener quelques références littéraires au fil du texte(…).
Règle n°4 : Adopter le ton d’autodérision sympathique de la fille qui ne se prend pas au sérieux… »
Mais Yaël, cette femme célibataire de plus de trente ans, craignant d’être limitée sur le sujet choisit de s’intéresser à ce qui la passionne le plus : l’histoire d’Angelica Garnett. L’éducation de cette petite fille qui a grandi silencieusement à côté des monolithes de Bloomsbury tels que Vanessa Bell (sa mère), Virginia Woolf (sa tante), Ducan Grant, Lytton Strachey, Maynard Keynes, n’est pas si éloignée de la sienne, Angelica entretenait également avec sa mère des relations névrotiques.
Elle se lance donc à corps perdu dans les recherches et à travers la vie d’Angelica, c’est la sienne qu’elle voit, ces adultes fascinants étaient en quelque sorte des soixante-huitards avant l’heure, des précurseurs de la vie de ses parents.
Dans ce journal intime tenu par Yaël, j’ai beaucoup appris sur le mode de vie de ces grandes figures qui menèrent, dans la première moitié du vingtième siècle, une vie quasi communautaire aux relations amoureuses triangulaires. Un roman rafraîchissant au style vif et enjoué sur Bloomsbury et les trentenaires !
Voir l'avis de Marianne & celui de Lou