Le livre d’Eben Alexander fait la une du très sérieux Newsweek avec ce titre choc :
« Le paradis est réel ».
Un professeur de neurochirurgie à Harvard a vécu une expérience de mort imminente. Il la raconte dans un livre choc qui fait la une de Newsweek.
Depuis la publication en 1975 de « La vie après la vie » du Dr. Raymond Moody, tout le monde ou presque a entendu parler des expériences de mort imminente : des personnes à l’agonie ont la sensation de quitter leur corps, flottent au-dessus de leur enveloppe physique puis s’engouffrent dans un tunnel obscur au bout duquel brille une lumière blanche. Là, ils sont accueillis par des entités bienveillantes, souvent des proches décédés.
En plus de trois décennies, des milliers de témoignages ont été étudiés par différentes équipes de chercheurs dont les conclusions sont variées, voire contradictoires. Mais, pour la première fois (*), un scientifique reconnu, le professeur de neurochirurgie à Harvard, Eben Alexander, est passé du rôle d’observateur de ce phénomène à celui d’expérimentateur. Il en a tiré un livre « Proof of Heaven » (Preuve du paradis).
« En tant que neurochirgien, je ne n’accordais pas de valeur objective aux expériences de mort imminente »
L’histoire d’Eben Alexander, en dehors de son cursus scientifique hors du commun, est somme toute assez classique : en 2008, à l’âge de 52 ans, il a été victime d’une forme très rare de méningite foudroyante et s’est retrouvé plongé dans le coma pendant une semaine avec un encéphalogramme quasi-plat. Mais, pendant que son cerveau ne montrait pratiquement aucun signe d’activité, Eben Alexander vivait, selon ses propres termes, une « odyssée lumineuse et parfaitement cohérente. »
Les visions qu’il décrit dans son livre correspondent aux représentations les plus traditionnelles du paradis : musique céleste, ciel glorieux, paysages édéniques et papillons multicolores. Une très belle femme l’a même accompagné au cours de son périple dans l’au-delà : « Je me souviens d’elle dans tous les détails. Elle était jeune, avec des pommettes très hautes, des yeux d’un bleu très profond, et des tresses auburn qui encadraient son joli visage. »
Pourtant, il était jusqu’à cette expérience très sceptique sur les NDE et, bien que baptisé, il ne croyait pas à la survivance de l’esprit : « En tant que neurochirgien, je ne n’accordais pas de valeur objective aux expériences de mort imminente. Mais je ne vois aucune explication scientifique au fait que pendant que mon corps reposait inerte sur un lit et que mon cortex cérébral était réduit à l’inactivité par une bactérie, mon esprit, mon moi intérieur, voyageait dans une dimension que je n’aurais jamais imaginée (…) Un univers peuplé d’êtres plus avancés, semblables à des anges. »
Le magazine américain publie aussi un long témoignage du neurochirurgien. En voici quelques extraits. Le texte original, en anglais, est paru dans Newsweek et sur le site du magazine, The Daily Beast.
« Je suis le fils d’un neurochirurgien et j’ai grandi dans un environnement scientifique. Je comprends les mécanismes à l’œuvre dans le cerveau quand une personne est proche de la mort et j’ai toujours pensé qu’il y avait de bonnes explications scientifiques à ces voyages paradisiaques hors du corps que décrivent ceux qui ont échappé de peu à la mort.
J’avais de la sympathie pour les croyants, et même je les enviais, mais en tant scientifique, je ne pouvais pas partager leur foi.
Le cerveau est un mécanisme sophistiqué et fragile. Si vous diminuez dans des proportions infimes la quantité d’oxygène qu’il reçoit, vous provoquez une réaction. Rien de surprenant, donc, à ce que des gens victimes d’un traumatisme sévère reviennent de leur expérience avec des histoires étranges. Mais cela ne signifie pas que leur "voyage" était réel.
(…)
Mais, à la fin de l’année 2008, après sept jours passés dans le coma durant lesquels la partie humaine du cerveau, le néocortex était inactif, j’ai expérimenté quelque chose de si profond qu’il m’a donné une raison scientifique de croire que la conscience survit après la mort. Je sais comment résonne aux oreilles des sceptiques une phrase comme la mienne. Aussi, je vais raconter mon histoire avec les mots et la logique du scientifique que je suis.
Il y a quatre ans, je me suis réveillé avec une migraine extrêmement violente. En quelques heures, mon cortex - la partie du cerveau qui contrôle la pensée et les émotions - a cessé de fonctionner. Les médecins de l’hôpital de l’hôpital général de Lynchburg, en Virginie, où j’avais exercé, ont diagnostiqué une forme rare de méningite bactérienne qui frappe généralement les nouveaux-nés. La bactérie E.coli avait pénétré mon fluide cérébrospinal et dévorait mon cerveau.
Mes chances d’en réchapper autrement que dans un état végétatif étaient faibles quand j’ai été admis aux urgences. Très vite, elles sont devenues inexistantes.
(…)
Mais pendant que les neurones de mon cortex étaient réduits à l’inactivité complète par la bactérie, ma conscience libérée du cerveau parcourait une dimension plus vaste de l’univers, une dimension dont je n’avais jamais rêvé et que j’aurais été ravi d’expliquer scientifiquement avant que je ne sombre dans le coma.
(…)
Je ne suis pas la première personne à avoir découvert que la conscience existe au-delà du corps. Mais, à ma connaissance, personne n’a jamais effectué ce voyage avec : a) un cortex complètement hors service et b) sous une surveillance médicale de chaque instant durant mes sept jours de coma.
Les principaux arguments avancés pour réfuter les expériences de mort imminentes induisent qu’elles sont le résultat d’un dysfonctionnement minime, transitoire ou partiel du cortex. Or, ma NDE n’est pas survenue pendant que mon cortex dysfonctionnait mais alors qu’il était totalement inactif (« off » dans le texte original NDR). Ce fait est avéré par la gravité et la durée de ma méningite ainsi que par les scans et les examens neurologiques que j’ai subis. Selon les connaissances médicales actuelles sur le cerveau et l’esprit, il n’y avait absolument aucune chance que je conserve ne serait-ce qu’une lueur de conscience ténue et limitée durant cette période. À plus forte raison, il était impossible que je sois emporté dans cette odyssée éclatante et parfaitement cohérente.
Il m’a fallu des mois pour parvenir à accepter ce qui m’est arrivé.
(…)
Là où je me trouvais, voir et entendre n’étaient pas deux fonctions séparées. (…) Tout était distinct et, dans le même temps, faisait partie d’autre chose comme les motifs entremêlés d’un tapis persan.
(…)
Je coupe un long descriptif de ce séjour paradisiaque, comparable aux récits d’expériences mystiques que l’on retrouve dans les textes de toutes les religions.
Je sais à quel point cela peut sembler extraordinaire et incroyable. Si, par le passé, quelqu’un - et même un docteur - m’avait raconté une telle histoire, j’aurais été certain qu’il était sous l’emprise d’une illusion. Mais ce qui m’est arrivé est très loin d’être une illusion. C’est un événement réel, aussi réel que tous les évènements de ma vie, y compris mon mariage et la naissance de mes deux enfants.
Ce qui m’est arrivé demande une explication.
La physique moderne nous dit que l’univers est unité, qu’il est indivisible. Bien que nous ayons l’impression de vivre dans un monde de séparation et de différenciation, chaque objet et événement dans l’univers fait partie d’un tissu reliant tous les autres objets et évènements existants. Il n’existe pas de séparation véritable. Avant mon expérience, ces idées étaient des abstractions. Aujourd’hui, ce sont des réalités.
(…)
Les regards d’incrédulité polie que l’on me réserve aujourd’hui - en particulier de la part mes pairs - me font comprendre à quel point il est difficile d’expliquer l’énormité de ce que j’ai vu et expérimenté.
(…)
Il est désormais évident pour moi que l’image matérialiste du corps et du cerveau comme "producteurs" plutôt que"véhicules" de la conscience humaine est caduque. A la place, une représentation nouvelle du corps et de l’esprit va émerger et, en fait, est déjà en train d’émerger. Cette représentation est à la fois scientifique et spirituelle en proportions égales. Elle donnera de la valeur à ce qui a toujours été privilégié par les plus grands scientifiques de l’histoire : la vérité.
Aux Etats-Unis, le débat sur la vie après la vie est donc relancé…
Son livre : « La preuve du Paradis » est paru aux Editions Guy Trédaniel.
Vous pouvez retrouver ces deux entretiens sur le blog de Paris-Match :
- NDE : Un neurochirurgien apporte sa "preuve du paradis"
- N.D.E : L'incroyable odyssée du Dr Eben Alexander
(*) Voir aussi le site du médecin anesthésiste Jean-Jacques Charbonnier, auteur de plusieurs ouvrages sur cette question : jean-jacques.charbonier.fr