Édition Buchet-Chastel, mai 2007, 572 pages.
Traduit de l’américain par Annick Le Goyat.
Bibi Chen, soixante-trois ans, antiquaire spécialisée dans les objets orientaux, avait tout organisé pour emmener onze de ses amis à la découverte de la Chine et de la Birmanie.
Mais, manque de pot, un événement sordide se produit quelques jours avant le départ ; Bibi meurt dans des circonstances mystérieuses. C’est depuis l’Au-delà qu’elle observe ses amis qui ont décidé, malgré tout, d’entreprendre ce voyage culturel intitulé « Sur les pas de Bouddha » avec un autre guide beaucoup moins averti.
Tout en s’étonnant d’être un esprit céleste, elle s’amuse à observer leurs rivalités, leurs naïvetés de touristes politiquement correctes qui cherchent l’exotisme. Mais à l’approche du jour de Noël, l’aventure se complique ; le groupe se fait enlever et se retrouve prisonnier en plein cœur de la jungle par les Karen, une tribu ethnique birmane qui voit dans Rupert, l’ado du groupe, le messie qui les délivrera de l’oppression militaire.
À la lisière du pamphlet politique, c’est avec beaucoup d’humour qu’Amy Tan nous embarque dans cette histoire baroque et satirique en démontrant avec beaucoup de finesse que les principes moraux de chaque homme et femme peuvent se trouver pulvérisés face à la moindre menace.
Citation en exergue :
« Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l’ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté si elle n’est pas écoutée. » Albert Camus