Ce qu'il faut avant tout savoir :
Éric Liberge se lance en 1996 dans le projet Monsieur Mardi-Gras Descendres. Il envoie des extraits aux revues PLG, Ogoun et Golem qui, les premières, publient quelques courts extraits du Petit monde du Purgatoire. Achevé en 1998, le tome 1, Bienvenue !, obtient le Prix Goscinny en 1999. En 2002, il publie Tonnerre Rampant puis Métal, chez Soleil. En 2003, il démarre une collaboration avec Denis-Pierre Filippi, Les Corsaires d'Alcibiade chez Dupuis. En 2008, il publie Aux heures impaires chez Futuropolis. Aux Arènes, il publie Le Cas Alan Turing et les deux volumes de La Jeunesse de Staline. Il a également participé, chez Glénat, aux séries Versailles et L’Art du crime. Entre 2018 et 2019, il dessine les trois volumes de la série remarquée Le Suaire, chez Futuropolis, scénarisée par le célèbre duo Jérôme Prieur et Gérard Mordillat, et en parallèle, il fait publier Notre Part des Ténèbres aux Arènes, sur un scénario du même Mordillat. Éric Liberge réside en région bordelaise.
Résumé du roman graphique :
À 15 ans, alors qu'il intègre le prestigieux club de rugby de Bordeaux, Julien voit son avenir devant lui tout tracé : il sera rugbyman professionnel. Mais une violente chute au cours d'un match lui fait perdre connaissance et vivre une expérience de mort imminente (EMI : sensation de décorporation suivie d'un état modifié de conscience, parfois consécutive à un état de mort clinique) qui le met sur la piste d'un lourd secret de famille. Revenu de cette expérience bouleversante aux frontières de la vie, il demande à ses proches qui est l'homme qui l'a accueilli au seuil de la mort. Ce dernier dit s'appeler Paul et lui livre un glaçant secret de famille. Entre l'incrédulité des soignants, qui ne voient là qu'un simple épisode hallucinatoire, et le violent déni que ses proches lui opposent, Julien entreprend de soulever une chape de plomb que son père - tyran domestique - maintenait hermétiquement fermée sur le clan familial depuis des années.
À 15 ans, Julien, ce grand gaillard qui a intégré le prestigieux club de rugby de Bordeaux, n’a qu’une seule idée en tête : devenir rugbyman professionnel. Mais l’avenir en a décidé autrement, puisqu’une violente chute sur le terrain le stoppe net dans son élan. Du jour au lendemain, Julien se retrouve à l’hôpital de Bordeaux après avoir fait un arrêt cardiaque de seize minutes.
À son réveil, Julien se confie à sa mère en lui révélant ce qu’il a vu dans cet ailleurs où il a été transporté et où il se sentait en paix, les rencontres qu’il a pu faire, et surtout la révélation d’un lourd secret de famille par un homme qu’il ne connaît pas.
Depuis cette EMI et malgré le rejet total et violent de son père neurologue qui cherche par tous les moyens à lui effacer la mémoire, le souvenir de cette expérience, Julien va se sentir bien seul, mais, sachant parfaitement que ce qu’il a vécu, et les capacités extrasensorielles qui se développent en lui sont bien plus réels que la simple matérialité, Julien est bien décidé à trouver des réponses.
Dès les premières pages, on se retrouve pris dans l’histoire tellement elle pourrait être du vécu ! Vivre une EMI vous montre la vraie nature de la mort et de la vie, vous revenez dans ce monde transformé, vous n’êtes plus le même.
C’est ce que décrit admirablement bien Éric Liberge à travers ses dialogues, le mal-être des proches, mais aussi par ses dessins qui nous dévoilent une tout autre réalité. C’est un magnifique roman graphique qui, dès le départ, nous ouvre un monde en noir et blanc pour finir vers un monde en couleur où tout devient plus clair, plus lumineux, nous invitant, comme ces protagonistes, à voir le monde autrement.
Pour aller plus loin :
En associant habilement le drame familial à la thématique des expériences de mort imminente, Eric Liberge signe en solo un puissant et passionnant récit. Présentation du roman graphique "Le corps est un vêtement que l'on quitte" par l’auteur Eric Liberge.
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