Ce qu'il faut avant tout savoir :
Guy Breton (1919-2008) est un journaliste, écrivain, historien, homme de radio et producteur de télévision. Il se fit connaître par la télévision avec l'émission Le Cabaret de l'histoire. De 1976 à 1978, il présenta quotidiennement avec son ami Louis Pauwels leurs Histoires magiques de l'histoire de France dans l'émission de Jacques Pradel Le Temps de Vivre sur France Inter. Guy Breton était surtout connu pour ses ouvrages de vulgarisation historique dont le dernier Les sourires de l'Histoire a été publié par Anne Carrière en 2008.
Louis Pauwels (1920-1997) est un journaliste, homme de presse et écrivain. Il a été, entre autres, rédacteur en chef de Combat en 1949, a dirigé Marie-Claire, Le Figaro Magazine… L'écrivain se fit romancier avec L'Amour monstre (1955). Il se double d'un être passionné de mystère et de spiritualité, qui écrivit sur Gurdjieff (1954) et publia avec Jacques Bergier Le Matin des magiciens (1960), créant dans la foulée de son immense succès le magazine Planète. Là encore, l'homme de presse a su innover et s'attacher un large public.
Résumé du livre :
Collectionneurs de livres introuvables et de documents insolites, traquant dans les archives et les mémoires les faits inexpliqués le plus souvent laissés dans l'ombre par les savants historiens, Guy Breton et Louis Pauwels ont recueilli des années durant les histoires extraordinaires de l'histoire de France. Ils mettent en scène des personnages historiques, des faits étranges, des aventures fabuleuses. Classés par thèmes et non selon la chronologie, ils révèlent la permanence à travers les siècles du mystère et du merveilleux.
Tour à tour, à leur manière, Guy Breton et Louis Pauwels nous racontent une histoire incroyable et véridique qu'ils sont allés dénicher au fin fond des livres et documents historiques. Après chaque récit, ils fournissent des réponses aux questions que le lecteur pourrait se poser et indiquent, par la même occasion, leurs sources. Tous ces faits classés par thème sont passionnants, intrigants et nous dévoilent un monde tissé de signes et peuplé de puissances invisibles, et cela quelle que soit l'époque…
C'est un extraordinaire voyage dans le temps que je vous invite à effectuer à travers ces deux tomes dont certains faits ont déjà été abordés dans l'émission de Jacques Pradel Les Aventuriers de l'Impossible sur RTL ainsi que dans le Dictionnaire de l'Impossible de Didier van Cauwelaert !
Extrait de l'Avant-Propos :
Naturellement, la science, qui se recommande du rationalisme, devrait nous inciter à goûter ces histoires avec une longue cuillère. Cependant, la science devait bien se souvenir de ses origines.
Au XVIe et au XVIIe siècle, elle a été engendrée par des hommes qui avaient une conscience élargie de l'occulte. L'astronomie de Kepler (dont la mère faillit mourir au bûcher comme sorcière) est issue de recherche sur la musique des sphères de Pythagore.
Newton fut toute sa vie un alchimiste et un disciple du mystique hérétique Jakob Boehme. La découverte de l'inconscient commence avec le thaumaturge Mesmer, qui voulait concurrencer les exorcismes du père Gassner. La connaissance scientifique s'est développée dans les sociétés où existait un fort courant de conceptions magiques, d'études hermétiques et cabalistiques.
Il y eut plusieurs religions dans notre histoire, et elles se firent des guerres terribles. Mais il n'y eut jamais qu'une magie. Et il n'y a qu'une science. C'est d'ailleurs pourquoi les Églises se sont opposées longtemps aux magiciens comme aux savants. Puis la science, à la fin du XVIIIe siècle et durant le XIXe siècle, s'est déployée impérialement. Mais son empire fut froid, sous un ciel vide, sur un monde réduit à la mécanique des causalités. La communication avec l'infini était interrompue. Mais il se produit aujourd'hui des craquements dans l'empire des “messieurs en noir”.
La physique progresse en incertitudes et soupçonne le réel de n'être que l'envers d'une tapisserie dont le dessin nous demeure caché. L'astrophysique admet un univers peuplé. Les immenses progrès engendrés par la méthode expérimentale, qu'il serait sot de ne pas admirer, sont encore admirables par ceci : nous découvrons que nous savons de plus en plus de choses sur de moins en moins de choses. […]
La fine fleur de l'esprit est-elle dans la raison cartésienne ou celle-ci n'est-elle qu'une fonction de l'esprit parmi d'autres, égales ou supérieures ? Il semble qu'il faille à l'esprit des nourritures psychiques. L'expérience montre que les sociétés qui ont nié ce besoin, effacé toute tradition surréelle, évacué le mystère, banni les mythes et le légendaire ont abouti à l'échec glacé. J'ai écrit un jour :
Il y a temps pour tout. Il y a même un temps pour que les temps se rejoignent.
Ce temps vient. Si nous abolissons le passé, si nous coupons le fil qui nous relie au magisme des anciens âges, nous risquons de déshériter l'avenir.
Louis Pauwels