Ce qu'il faut avant tout savoir :
Membre de la Société des explorateurs français et membre des JNE (Journalistes écrivains pour la Nature et l'Ecologie) Natacha Calestrémé est également réalisatrice. Elle intègre sa vision scientifique ultra documentée à un intérêt pour le surnaturel en écrivant des thrillers “éclairants” basés sur des phénomènes mystérieux et réels. Le voile des apparences est un roman qui traite de l'autisme et qui revisite le thème de l'après-vie. Son site : natachacalestreme.fr
Résumé du livre :
Après une série d’événements tragiques, Yoann Clivel, flic brillant de la police judiciaire, se rend dans un hôpital psychiatrique. Il y fait la connaissance d’un jeune homme atteint d’autisme qui communique avec les morts. L’un de ses « fantômes » est une femme qui prétend avoir été assassinée. Supercherie ? Délire d’un malade mental ? Ou piste à prendre au sérieux ? Happé par les méandres de cette affaire, Clivel se retrouve face à une autre énigme : l’assassinat de son propre père lorsqu’il était enfant… À la frontière du paranormal et du thriller, Le voile des apparences confirme l’univers singulier et très documenté de l’auteur du Testament des abeilles.
Major à la Police Judiciaire, Yoann Clivel est au bord de la dépression après avoir assisté à la mort de sa collègue qui a fait ressurgir en lui l'événement dramatique qu'il porte depuis plusieurs années, le meurtre de son père. Rongé par le remord, il décide de consulter un psychiatre. Dans la salle d'attente, il fait la connaissance d'un couple dont leur fils atteint d'autisme, mais jugé schizophrène, est interné depuis plusieurs années, car la seule façon qu'il a de communiquer est de transmettre les messages de l'au-delà qu'il reçoit par le biais de l'écriture automatique.
Ce thriller haletant nous amène à prendre conscience de ce fil ténu qui sépare la folie de la perception, car le cumul entre l'autisme et la médiumnité étant un phénomène plutôt méconnu, voire même rejeté, certains médecins ont vite fait d'interner ces personnes qui ne correspondent pas à la normalité imposée en leur diagnostiquant d'emblée une schizophrénie. Ce livre m'a passionnée, car Natacha Calestrémé, à travers ce roman basé sur des faits réels*, aborde ce sujet avec beaucoup de rigueur et d'efficacité.
Voici un extrait du livre de Natacha Calestrémé qui m'a fait penser au livre Trente ans parmi les morts du psychiatre Carl Wickland, dont les mémoires datent de 1924, dans lequel il disait également que « la plupart des internés sont des médiums potentiels dont la médiumnité pourrait être développée » :
Comment différencier les voix qu'entendait un schizophrène d'un médium qui recevait des messages de l'au-delà ? Dans le cas d'une schizophrénie, les délires n'étaient pas structurés, on constatait des invraisemblances et la personne finissait par s'exclure de la vie en société. Dans le deuxième cas, il ne s'agissait pas d'une pathologie, mais d'une aptitude. Malgré ses perceptions, la personne restait psychiquement saine et parfaitement intégrée dans la société. Un mari, des enfants, un métier. Il existait tant de cas que ces expériences représentaient une réalité statistique. Adhérer sans recul n'était pas souhaitable, mais tout nier en bloc n'était pas la solution. Il fallait aider la personne à communiquer et à entrer dans la “normalité”. La difficulté venait du fait que ces phénomènes étaient difficiles à mesurer car non reproductibles. Et comme nous vivions dans un contexte où ce genre de perceptions étaient classées d'emblée comme le signe d'une pathologie… cela n'incitait pas les témoins de ces phénomènes à les partager. Par ailleurs, cela expliquait pourquoi tant de médiums étaient enfermés dans des hôpitaux psychiatriques.