6 avril 2008
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Pour son 6ème printemps, L’Escale du Livre s’est amarré de nouveau dans le joli quartier de Sainte-Croix à Bordeaux.
Arrivée à 9 h 30 du matin pour y rencontrer d’autres blogueuses, je flânais en les attendant devant l’ouverture des stands qui faisaient apparaître des piles de bouquins qui n’attendaient que nous.
Quelques instants plus tard, Nanne m’a rejointe. Devant ce déballage inhumain, ses yeux se sont écarquillés. Ne pouvant retenir son enthousiasme, elle s’est exclamée
« Oooooh, houlala, je sens que ça va être dur de résister !!!! », puis j’ai vu Chimère et Sylvie marchant droit vers nous, souriantes et ravies d’être en compagnie d’Antigone venue nous rendre visite. Chimère a commencé par alléger son sac (pas folle la miss) en me prêtant « Le théâtre des rêves » de Bernard Foglino…ma journée s’annonçait chargée ! ;-))
Quelle joie d’être enfin toute réunie et de pouvoir discuter sans l’aide d’un clavier, ni écran, mais avec nos voix, nos éclats de rire devant tous ces yeux qui pétillent, heureux de passer une si belle journée ensoleillée entourée de livres, d’auteurs et d’éditeurs.
Les filles ont pu rencontrer ma libraire d’Andernos qui en se préparant pour accueillir Rosetta Loy, Marianne Rubinstein, Gilles Leroy… nous a offert ses jolis marque-pages.
De stand, en stand, nous avons fait de bien jolies découvertes en feuilletant les illustrations de Benjamin Lacombe et en rigolant avec « Destins de chiens » de Sébastien Pérez. Beaucoup d’autres auteurs étaient présents à leur stand pour faire dédicacer leurs ouvrages comme Daniel Picouly, Camille de Peretti, Sébastien Fritsch, Fanny Brucker… d’autres que de nom comme Véronique Ovaldé et Cécile Ladjali qui ont préféré profiter du beau temps pour se balader sur l’esplanade.
Dans l’ensemble, nous avons été (obligée d’être) raisonnables, parce qu’aucune d’entre nous n’était venue en voiture, mais simplement à pied ou en transport en commun et qu’à défaut de porteur, il fallait bien se faire une raison !
Pour ma part, je suis repartie avec deux livres dédicacés
sans oublier une autre dédicace que m’a gentiment faite Antigone sur « Un jour, je serai grande ! »
un joli recueil, regroupant ses magnifiques textes, que je m’étais procuré aux éditions du Petit Véhicule (Voir l’article).
Le tout, dans une poche pleine de marque-pages et un super carnet « Millenium » qui nous a été, pour Chimère et moi, gentiment offert ! :-D
Publié par Florinette
4 avril 2008
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Éditions Librio, 2001, 89 pages.
Naïs :
La riche famille Rostand est propriétaire d’un hôtel à Aix où il loge avec leur domestique, et d’une propriété en Provence : « La Blancarde », entretenu par Mr Micoulin et sa fille Naïs. Comme chaque mois, à la saison des fruits, Naïs, belle petite fille brune, apporte la récolte aux propriétaires et profite de cet instant pour voir leur fils Frédéric avec qui elle joue depuis l'enfance.
Chaque année c’est le même rituel, et chaque année Naïs grandit et devient de plus en plus belle.
C’est l’été, la famille Rostand décide de passer leurs vacances à « La Blancarde » et embauche Naïs comme servante. Grâce à cela, Frédéric et Naïs peuvent se voir en laissant grandir l’amour de leur enfance. Mais le père Micoulin, homme jaloux, sévère et violent, n’est pas de cet avis et cherche par tous les moyens à tuer l’amant de sa fille. Naïs épie son père, protège Frédéric. Une lutte âpre et silencieuse s’engage alors, avec, pour seule issue, la mort.
Pour une nuit d’amour :
Comme tous les soirs, après le travail, Julien rentre chez lui et s’enferme dans sa chambre pour jouer de la flûte, sa seule passion. Il y joue des heures entières dans l’obscurité avec pour unique lumière la clarté des étoiles qui lui fait oublier cet hôtel lugubre et austère, de la noble famille Marsanne, posé devant ses fenêtres.
Puis un soir, une lumière vient éclairer cette grande bâtisse faisant apparaître, accoudée à l’une des fenêtres, la belle Thérèse de Marsanne séduite par la douce musique. Julien, ébloui par cette vision, continu à jouer pour elle de jour comme de nuit, chamboulant son existence casanière et monotone. Il s’éprend de cette jeune fille, ne rêve que de la rencontrer, lui le timoré, l’éternel solitaire. Comment va-t-il s’y prendre ? elle qui ne le regarde même plus depuis qu’elle a vu que c’est Julien qui joue cette aubade. Il continue malgré tout à épier ses allées et venues. Puis un soir, elle lui sourit en lui faisant signe de la rejoindre.
Quel tyran se cache derrière cette jeune noble qui cache sous ses draps le cadavre de son amant ? Jusqu’où Julien est prêt à s’embarquer pour une nuit d’amour que Thérèse lui promet, s’il l’aide à se débarrasser du corps ? Aimer n’est-ce pas se condamner déjà ?
Deux nouvelles captivantes qui m’ont permis de bien apprécier cet immense écrivain et je sens que je vais retenter l’expérience !
Citation :
« Chez moi, tout crime – le meutre principalement – a des correspondances secrètes avec l’amour ». Octave MIRBEAU (1848-1917), Le journal d'une femme de chambre.
Voir le magnifique site sur Émile Zola
Publié par Florinette
4 avril 2008
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Biographie :
Émile Zola est né le 2 avril 1840 à Paris. Il est le fils de François Zola, un ingénieur italien naturalisé qui a travaillé à la construction du canal (portant son nom), à Aix en Provence et d’Émilie Aubert dont les parents étaient des artisans beaucerons.
En 1843, la famille Zola s’installe à Aix en Provence. Quatre ans plus tard, à la mort du père, elle connaît de graves difficultés financières.
Au collège, en1852, Émile Zola se lie d'amitié avec Paul Cézanne qui lui fait rencontrer des peintres comme Claude Monet, Alfred Sisley, Camille Pissaro, Édouard Manet.
En 1858, Zola et sa mère reviennent s'installer à Paris. Émile Zola, étudie au lycée Saint-Louis et échoue au baccalauréat. Il abandonne ses études et cherche du travail, il connaît une vie de bohème parfois difficile. Il lit beaucoup et commence à écrire contes et poèmes.
En 1862, il entre comme commis chez Hachette et devient rapidement chef de publicité. Il publie ses premières chroniques dans la presse et collabore aux rubriques littéraires de plusieurs journaux. Quatre ans plus tard, il quitte Hachette et devient chroniqueur littéraire à l'Evénement. D’abord fervent romantique (Contes à Ninon -1864), il publie également des critiques d’art sur la peinture. Il défend avec beaucoup de conviction Édouard Manet et des peintres qu'on appelle les impressionnistes par opposition aux peintres académiques et évolue dans le naturalisme avec Thérèse Raquin (1867).
En 1870, Émile Zola épouse Alexandrine Mélay, et se fixe un programme de travail qui doit lui assurer une relative aisance : c'est le projet généalogique des Rougon-Macquart, conçu dès 1868, et dont les vingt volumes de cette Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire paraissent régulièrement (un par an), de 1871 à 1893.
Vers 1872, il se lie d’amitié avec Gustave Flaubert et Alphonse Daudet. Il rencontre Joris-Karl Huysmans, Paul Alexis, Léon Hennique et Guy de Maupassant qui deviennent les fidèles des soirées de Médan, près de Poissy, où il possède une petite maison de campagne, acquise en 1878, grâce au succès de L’Assommoir (1877). Zola devient célèbre. Il devient le chef de file des naturalistes (le volume collectif de Les Soirées à Meudan paraîtra deux ans plus tard). Il définit son esthétique dans Le Roman expérimental et poursuit son œuvre cyclique : Nana (1880), qui dénonce âprement les faiblesses des milieux bien-pensants et Germinal (1885), puissante évocation d’une grève de mineur connaissent un grand succès suscitant aussi des controverses. En 1886, c’est la rupture avec Paul Cézanne qui se reconnaît dans le personnage de Claude Lantier, le peintre raté de L'Œuvre.
Mais sa vie personnelle va se bouleverser par deux événements : sa rencontre, en 1888, avec Jeanne Rozerot, qu’il prend pour maîtresse avec laquelle il a deux enfants et l'Affaire Dreyfus.
Convaincu de l’innocence du capitaine Dreyfus , Émile Zola publie dans « L’Aurore » le 13 janvier 1898 une lettre au président Felix Faure intitulée : « J’accuse ». La résonance de cet article divise en deux camps hostiles : les dreyfusards et les anti-dreyfusards. Un procès en diffamation le condamne à un an d'emprisonnement, le maximum de la peine prévus, et à une grosse amende. Il part en exil à Londres pour éviter l'emprisonnement.
De retour, un an plus tard, Zola se consacre à des œuvres de caractère humanitaire : Les Quatre Evangiles ; Le premier : Fécondité (1899), le second : Travail (1901), le troisième : Vérité, recueil d’articles sur l’affaire Dreyfus (publication posthume en 1903) seuls ces trois-là furent achevés. Justice est resté à l’état de note.
Le 29 septembre 1902, Émile Zola meurt asphyxié chez lui à Paris dans des conditions suspectes. Sa mort est peut-être due à une tentative criminelle.
Émile Zola est enterré au cimetière de Montmartre. Ses cendres ont été transférées au Panthéon le 04 juin 1908.
Voir le magnifique site consacré à Emile Zola
Chronologie des principales oeuvres :
* Romans et nouvelles
* 1864 - Les Contes à Ninon
* 1865 - La Confession de Claude
* 1866 - Le voeu d'une morte
* 1867 - Thérèse Raquin
* 1867 - Edouard Manet
* 1868 - Les mystères de Marseille
* 1868 - Madeleine Férat
* 1874 - Nouveaux Contes á Ninon
* 1880 - Les soirées de Médan
* 1882 - Le capitaine Burle
* 1883 - Naïs Micoulin
* Les Rougon-Macquart : histoire naturelle et sociale
d'une famille sous le second empire
* 1871 - La Fortune des Rougon
* 1872 - La Curée
* 1873 - Le Ventre de Paris
* 1874 - La Conquête de Plassans
* 1875 - La Faute de l'Abbé Mouret
* 1876 - Son Excellence Eugène Rougon
* 1877 - L'Assomoir
* 1878 - Une Page d'amour
* 1880 - Nana
* 1882 - Pot-Bouille
* 1883 - Au Bonheur des Dames
* 1884 - La Joie de vivre
* 1885 - Germinal
* 1886 - L'Oeuvre
* 1887 - La Terre
* 1888 - Le Rêve
* 1890 - La Bête Humaine
* 1891 - L'Argent
* 1892 - La Débâcle
* 1893 - Le Docteur Pascal
* Les Trois Villes
* 1894 - Lourdes
* 1896 - Rome
* 1898 - Paris
* Les Quatre Evangiles (inachevé)
* 1899 - Fécondité
* 1901 - Travail
* 1903 - Vérité (posthume)
* Oeuvres critiques
* 1866 : Mon Salon
* 1866 : Mes Haines
* 1880 : Le Roman Expérimental
* 1881 : Le naturalisme au théatre
* 1881 : Nos auteurs dramatiques
* 1881 : Les romanciers naturalistes
* 1881 : Documents littéraires
* 1882 : Une campagne
* 1897 : Nouvelle campagne
* 1898 : J’accuse
* 1901 : La vérité en marche
Publié par Florinette
4 avril 2008
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Librio est un maison d'édition française spécialisée dans l'édition à prix unique de livres de faible pagination. Librio fait partie du groupe Flammarion. En mars 1994, les Éditions J’ai lu lancent une nouvelle collection : Librio, le livre à 10 FF, aujourd’hui 2€.
C'est un pari ambitieux qui repose sur l'idée que la littérature classique et contemporaine a sa place dans la culture populaire, et qu’elle s'adresse à tous, sans distinction.
Pour en savoir plus cliquez sur leur logo.
A voir dans ce blog :
* Naïs Micoulin suivi de Pour une nuit d'amour de Emile
Zola
Publié par Florinette
4 avril 2008
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08:37
« J'espérais que, dans un ultime sursaut d'amour, de lien tissé par douze mois de volupté, il allait se rendre. Chuchoter arrête de me harceler, prends-moi comme je suis, je reviens toujours vers toi parce que je t'aime même si je ne te le dis pas...
Et je me suis rendue. J'aurais replié mes armes et mes batailles sous la douceur de ses yeux amoureux et faux.
Très mystérieux...et ma gorge se noue. Je ne savais pas à quel point Virgile était mystérieux. Je suis en train de l'apprendre. Il ne m'a jamais montré aucune de ses réalisations. Il m'en parle, mais je n'ai jamais rien vu, de mes yeux vus. Il achète des ouvrages sur les arbres, les plantes, les fleurs, les graminées mais me lit L'Iliade et L'Odyssée. J'ignore la date de son anniversaire, le lieu de sa naissance. Réfléchis pour retrouver son nom de famille. Virgile me suffit. Je ne lui connais pas d'amis, pas d'amour. Il est toujours disponible pour moi. Tout son temps libre est pour moi. Et moi ? je prends sans jamais rien demander. Je n'ai pas le temps de poser des questions, il ne s'arrête jamais de donner. Il me comble, il me gave pour que, repue, je n'aie plus la force de le questionner, d'investiguer. Tout ce que je sais, je l'ai deviné, construit patiemment avec d'infimes indices. Mon imagination a fait le reste. »
Publié par Florinette