© Corbis Sygma
Éditions Actes Sud, 2006, 270 pages.
Ce n’est pas une biographie du peintre Gustave Courbet qu’a écrit François Dupeyron, il s’est simplement servi de ce personnage, de son nom, de son talent de peintre pour mettre en œuvre son roman et c’est très réussi car j’ai eu souvent l’impression du contraire.
L’auteur nous plonge en 1877 dans les dernières années de la vie de Gustave Courbet, cet homme de cinquante-sept ans au physique excessivement gros, ivre d’alcool et de femmes, est usé, ruiné par une vie faite d’excès. Depuis quelques jours, il tourne en rond, d’un bar à l’autre pour étancher cette soif qui le tenaille et c’est dans un bordel qu’il se rend et où il croit voir Jo, son Irlandaise, la femme qui a marqué le plus son existence. Pourtant il voit bien que ce n’est pas elle, même si elle en a tous les traits, derrière cette formidable crinière rousse se cache Mona. Alors il n’a qu’une envie c’est de passé un moment avec elle, faire revivre Jo dans son regard, et se décharger du secret douloureux qu’il porte.


Gustave Courbet (1819-1877)

Le portrait de Jo (Joanna Hiffernan) (1866)
Musée de Gustave Courbet
Citation :
« Je dirais que le roman est de l'ordre du rêve et le film de l'ordre du réel. » François DUPEYRON