« J’ai posé mes pieds sur vos terres pour prévenir la planète : lorsque tous les arbres auront disparu, les hommes disparaîtront à leur tour… »
Vue d’Europe, la déforestation est une notion inquiétante, mais relativement abstraite : le bruit des tronçonneuses et des arbres centenaires qui s’écroulent est trop lointain pour parvenir jusqu’à nos oreilles. En revanche, dans certaines régions du monde, cette catastrophe est une tragédie absolue, quotidienne et dramatiquement tangible… C’est ce qu’est venu nous expliquer Mundiya Kepanga, un chef papou à la parole aussi sage que nécessaire.
(Source : Positivr)
Originaire des Hautes-Terres en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Mundiya Kepanga, chef de la tribu des Hulis, vit dans l'une des dernières forêts primaires de la planète. Elle abrite des espèces de plantes, d'arbres, d'insectes et d'oiseaux qui n'existent nulle part ailleurs. Sous l'effet de la déforestation, cet écosystème unique au monde est aujourd'hui menacé de disparition.
Afin d'alerter l'opinion sur cette situation préoccupante, Mundiya partage, avec ses mots, son histoire et celle de sa forêt. Loin des statistiques et des rapports alarmistes, il parle, avec simplicité, de la nature, que ce soit lors de grandes réunions internationales, ou bien lors de rencontres avec des locaux. À travers ses questions, faussement ingénues, ce fervent défenseur de l'environnement – et fin observateur du monde occidental – pointe du doigt nos contradictions, et son regard s'inscrit comme un pont entre deux mondes.
Un rôle de passeur qui l'a amené à offrir sa coiffe la plus précieuse au Musée de l'Homme. Avec cette donation, il adresse un message à l'humanité : sa forêt est un patrimoine universel qu'il faut sauvegarder.
Le réalisateur Marc Dozier a suivis Mundiya qui est devenu l'ambassadeur des peuples autochtones. Dans ce documentaire captivant, il relate son parcours à la manière d'un conteur traditionnel, tout en faisant part de ses inquiétudes sur l'avenir des forêts. Riche de métaphores, son discours direct interpelle avec force et nous rappel que nous sommes tous les frères des arbres.