5 octobre 2006
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Éditions Albin Michel, 2003, 380 pages.
C'est dans une maison de repos où Angela reprend goût à la vie, à l'écriture, grâce à une infirmière qui la pousse à se confier, à expulser ces souffrances qui la meurtries et la tiennent clouées au fond de ce lit.
C'est donc à travers ses écrits que Angela lui narre ses craintes, ses doutes, sa magnifique rencontre avec la mythique Louise Brooks, actrice de cinéma muet dans les années 1920, et cette tendre amitié qui s'est installée entre elles au cours des deux dernières années qu'elle a passé à son chevet, partageant leurs secrets, leurs désirs. Elle explique sa nouvelle vie à New-York où elle partage, depuis sa rupture avec Simon - qu'elle n'a pas su retenir à cause de cette peur viscérale d'aimer - l'appartement de sa copine Bonnie, avec Virgil un jeune architecte français comme elle, qui lui voue un amour platonique étrange et inquiétant. Et puis survient Mathias, jeune tchèque, sûr de lui, que rien ne trouble ni ne détourne de ses rêves de réussir dans ce pays. Angela l'aime d'un amour passionné, destructeur, car elle ne peut s'empêcher de refaire les mêmes erreurs guidées par cette peur d'aimer, d'être rejetée, d'en souffrir.
Katherine Pancol à l'art de planter le décor, d'installer ses personnages et nous voilà embarqué dans une incroyable histoire d'amour, mêlée d'intrigue, qui nous tient en haleine et nous propulse vers une fin inattendue. Le plus bouleversant dans ce livre c'est qu'il y a une part de vécu, on oublie la fiction pour laisser place à la réalité qui vous touche en plein coeur.
Extraits :
« Mais je me rétablis. Ou, plutôt je fais semblant et, à force de faire semblant, je me rétablis. Par toujours bien d'aplomb, un peu ankylosée et violette de bleus, mais j'ai appris à taire ce qui faisait trop mal. »
« On est crédule quand on aime. On ne veut rien apprendre qui dérange l'idée magnifique que l'on se fait de l'autre. De l'autre qu'on repeint toujours en doré... C'est l'amour qui veut ça. »
Le site de Katherine Pancol
Citation :
« Il y a dans le coeur d'une femme qui commence à aimer un immense besoin de souffrir. » Charles NODIER (1780-1844) Smarra.
Publié par Florinette
3 octobre 2006
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Gaïa éditions, 1999, 75 pages.
Traduit du danois par Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet.
Jørn Riel qui aime écrire des racontars et autres bobards nous livre ici un petit livre plein de légèreté et d’humour danois sur le récit de cinq copains célibataires tous désoeuvrés, hormis Kernatoq seul travailleur du clan, cherchant une solution pour rester ensemble quand sonnera le jour de la retraite. Ils ne veulent surtout pas être parqué dans un de ces asiles de vieillards à l’autre bout du Groenland.
Comment faire ? Kernatoq leur impose son idée, il se décide à épouser la veuve Bandita, aussi célèbre pour son immense troupeau de moutons que pour ses biceps de catcheuse, mais elle a surtout de l’argent au fond d’un coffre, gage d’une retraite heureuse pour le clan. Les copains voient d’un mauvais œil la décision de Kernatoq et usent d’artifices pour parvenir à le tirer de cet embarras...
C’est drôle et plein de fantaisie dans ce petit livre de détente aux pages roses des éditions Gaïa. Je vous invite aussi à lire la biographie de Jørn Riel (en cliquant sur son nom en haut de la photo) qu’il a lui-même raconté en épilogue. Un régal !
Publié par Florinette
30 septembre 2006
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Je viens de terminer le livre « Le voisin » que je n'ai pas lâché avant d'en connaître l'issue et vous en présente d'autres ci-dessous qui ont eu sur moi le même effet. Je crois que je ne vais pas m'arrêter là et continuer à explorer la bibliographique de Tatiana.
© Francesca Mantovani
Éditions Plon, 2000, 248 pages
Comment une jeune femme réservée, plutôt couarde, se retrouve un beau matin sous le lit de son voisin ? c’est toute une histoire que fait vivre, Tatiana de Rosnay, à son héroïne Colombe Barou, jeune mère de jumeaux de onze ans, travaillant à mi-temps comme « nègre » pour une maison d’édition et qui mène une vie en apparence heureuse, sans anicroche, avec son mari Stéphane. Ce dernier, dirigeant d’une petite entreprise informatique, part souvent en déplacement et laisse Colombe et les garçons s’occuper de l’emménagement dans leur nouvel appartement.
La première nuit est bien souvent difficile, il faut s’habituer, l’oreille aux aguets, aux nouveaux bruits pour mieux les analyser et les apprivoiser. Mais un bruit se fait entendre, pas un bruit ordinaire mais un son strident qui déchire la nuit l’empêchant de dormir. Colombe est seule, ses enfants n’entendent rien, comme-ci ce bruit ne s’adressait qu’à elle, sa chambre est juste en dessous.
C’est le début d’un long et terrible calvaire qui commence. Une kyrielle de questions viendra s’entrechoquer dans la tête de Colombe ; qui est l’auteur de cette mascarade ? pourquoi elle ?… l’incompréhension et l’effroi s’abattront sur la vie insipide de Colombe, perturbant son train-train quotidien, et sa vie de couple.
On suit pas à pas Colombe s’enfoncer dans cet engrenage diabolique, on retient sa respiration, en se disant ; mais jusqu’ou ira-t-elle ? À vous de le découvrir en lisant cette prenante intrigue dont le dénouement vous surprendra.
Citation :
« L’enfer, c’est les autres. » Jean-Paul SARTRE (1905-1980), Huit clos, scène V.
Éditions Plon, 2004, 201 pages
Quatrième de couverture :
Hélène est une femme à la vie lisse, sans histoires. Un jour, sur un coup de tête, elle qui n’a jamais connu la moindre aventure, trompe son mari avec un inconnu. L’adultère vire au cauchemar quand, au lit, l’amant sans nom meurt d’une crise cardiaque. Hélène s’enfuit, décidée à ne jamais rien dire, et surtout à tout oublier. Mais affolée, elle laisse son sac à main dans la chambre de l’inconnu. Son sac, avec ses papiers…
Happée par une spirale infernale, Hélène ira très loin pour sauver les apparences à tout prix. Jusqu’où ?
Ce thriller, très hitchcockien, ne vous laissera pas de marbre, on se laisse entraîner, voir happer, dans la spirale mensongère d’Hélène pour être projeté sur une fin dérangeante, ouverte, qui vous laisse libre de comprendre ce qui s’est réellement passé. Digne d’un bon scénario de film !
Citation :
« Le mal se fait sans effort, naturellement, par fatalité ; le bien est toujours le produit d’un art. » Charles BAUDELAIRE (1821-1867), Curiosités esthétiques.
Quatrième de couverture :
Une mystérieuse berline couleur moka lancée à toute allure sur un boulevard, à Paris.
Un accident de la circulation, un enfant dans le coma, et un chauffard qui prend la fuite.
Une enquête qui piétine et une mère prête à tout pour découvrir la vérité.
L’enfer d’une mère qui se bat corps et âme pour rechercher l’auteur de ce drame. Elle n’en peut plus d’attendre. Elle sort de ses gonds quand elle voit la police piétiner, l’enquête s’éterniser, le mari trop calme, trop patient vis-à-vis de ce drame. Elle veut comprendre, connaître la vérité, c’est viscéral, plus fort qu’elle, il faut qu’elle sache, qu’elle voit qui a renversé son enfant. Elle ne peut que compter sur sa belle mère qui va l’aider, l’épauler à retrouver le chauffard avec l’aide d’un policier qui lui révèlera au fur et à mesure le déroulement de l’enquête.
Ce livre vous prend à la gorge, vous ressentez la douleur de cette mère, son angoisse. Vous avalerez ces 249 pages. Le suspense est à son maximum, je vous le garantis.
Citation :
« Le cœur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours un pardon » Honoré de BALZAC (1799-1850), La Femme de trente ans.
Le site de Tatiana de Rosnay
Publié par Florinette
28 septembre 2006
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Éditions Autrement, 2006, 60 pages.
Ce petit recueil de cinq nouvelles détaillant le rapport entre les êtres, la difficulté d’aimer et d’être aimé, est d’une écriture sensible et élégante. Kressmann Taylor peint le portrait de ces gens ordinaires qui vivent à un moment de leur vie une situation unique, forte en émotion.
Cinq personnages, un homme et quatre femmes dont Harriet qui se retrouve, au fond d'un rêve, entourée de flamme où les flashs de son passé se consument emportant avec elles son mari, réveillant ainsi la douleur de l’absence, la souffrance de la trahison et de la solitude.
Anna, jeune fille rêveuse, ressent pour la première fois ce sentiment étrange qu’est l’amour envahir sa tête et son corps, fait battre son cœur pour un jeune homme arrogant qui la laisse dans l’incompréhension face à son indifférence.
Une jeune fille compatissante qui aide sa voisine, une vieille dame âgée et geignarde, à porter ces paquets jusqu’à chez elle où celle-ci, avide de compagnie, en profite pour la retenir en lui montrant ses anciennes confections.
Ellie Pearl revient pour les vacances dans le village de son enfance pour rendre visite à sa famille laissant derrière elle les trépidations de la ville, succombant aux charmes de sa campagne natale et à son amie d’enfance.
Et la dernière histoire est pour cet homme de cinquante ans, Rupe Gittle, respecté par les villageois, jusqu’au jour où il succombe au charme, à la beauté d’une jeune femme chez qui la lumière de la vie lui est apparue…
Ce fut, hélàs, les dernières nouvelles de l’auteur. Kressmann Taylor
a l’art de mettre en scène ses personnages de manière si réaliste que toutes situations semblent vécues.
Citation :
« Il est évidemment bien dure de ne plus être aimé quand on aime, mais cela n’est pas comparable à l’être encore quand on n’aime plus. » Georges COURTELINE (Georges Moinaux dit), (1860-1929)
Publié par Florinette
19 septembre 2006
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Éditions Le Dilettante, 2005, 154 pages Ce recueil, composé de huit nouvelles parues entre 1911 (Nonsense Novels) et 1920 (Winsome Winnie and Other New Nonsense Novels), est d'une loufoquerie bienvenue. Comme le dit Groucho Marx « Stephen Leacock est un des types les plus drôles que je connaisse. Une fois qu'on a commencé à le lire, on ne peut plus s'arrêter. » C'est exactement ce qui m'est arrivé. Le rire nous prend à la première page pour nous lâcher à la dernière. On se délecte de cet humour absurde, décalé en parcourant ces bonnes vieilles histoires aux chutes finales totalement saugrenues.
Stephen Leacock n'hésite pas à s'adresser au lecteur en lui demandant son avis, lui proposant des devinettes, ou même jusqu'à le traiter d'ordure et de crétin, mais on ne s'en offusque pas, ce petit livre drôle, un tantinet cynique, nous fait passer un pur moment de rigolade. Lecteur sérieux s'abstenir.
L'avis de Clarabel
Citation :
« On peut dire tout ce qu'on voudra sur la vieillesse. Ça vaut mieux que d'être mort. » Stephen LEACOCK (1869-1944)
Publié par Florinette