24 septembre 2007
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Éditions Denoël, 2000, 84 pages.
Prix Unicef 2001
Dans le village, la mère de la petite Luce se fait appeler la demeurée ou l’abrutie. Luce, dehors, a entendu la voix de ceux qui ont ainsi désigné sa mère et depuis quelque chose en elle s’est rompu. Mais tout ceci n’a pas d’importance pour les gens du village qui n’ont jamais cru en l’avenir de Luce, l’enfant d’un demeuré est un demeuré, il n’y a rien d’autre à en faire.
Pourtant, pour Melle Solange, l’institutrice a l’ardeur pédagogique, le cas de cet enfant ne peut rester irrésolu, elle veut que Luce aille à l’école, elle va faire tout son possible pour l’arracher au monde de l’ignorance, mais ce qu’elle ne sait pas, c’est que la mère et la fille forment un bloc d’amour qui se révélera inviolable, infranchissable.
Ce petit livre de 84 pages, qui a été récompensé par le prix Unicef, est un pavé d’émotion où les mots posés avec une infinie pudeur résonnent de poésie. Un livre poignant à savourer.
L'avis de Fanyoun & Sylvie
Existe en format poche.
Publié par Florinette
21 septembre 2007
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Éditions L’Iconoclaste, 2007, 212 pages.
Traduit de l’américain par Fanny Soubiran et Jakuta Alikavazovic.
Que se passe-t-il quand une fashionista de 43 ans, illustratrice new-yorkaise, travaillant pour Glamour et pour le New Yorker, dingue de maquillage, amatrice de bons vins et de pâtes fraîches, menant une vie de rêve avec un amour de mari d’origine italienne tout comme elle, apprend du jour au lendemain qu’elle a une tumeur maligne au sein ?!? Son monde s’écroule…
Marisa Acocella Marchetto raconte, par le biais de ses dessins, les onze mois de son pénible traitement. Elle qui allait bientôt se marier, pour la première fois de sa vie, voit son avenir se tapisser de blouses blanches et non de robe en dentelle.
Marisa est bien décidée à se battre, elle déploie une énergie et une combativité considérables pour lutter contre sa maladie et surtout garder sa féminité, qu’elle revendique en se présentant à chaque séance de chimio avec des chaussures à talons hauts dernier cri !
Sa rédactrice en chef de Glamour lui propose de dessiner au fur et à mesure ce qu’elle endure et grâce à cela elle ne s’arrête jamais de travailler, même quand la fatigue la submerge. Elle revient sur ses années A.C (avant le cancer) quand elle était cette narcissique assumée, cette fashion-addict à la vie superficielle, vivant à la mode des filles de « Sex and the city » et qui se retrouve aspirée dans le trou noir de « Cancer and the city ». Son avenir et sa personnalité s’en retrouveront transformés.
Je suis encore sous le charme de ce roman graphique vivifiant et génialement bien fait. Les dessins de Marisa expriment très bien l’émotion, la peur du moment, le soutien de sa mère de ses amis… malgré ce qu’elle a vécu, c’est un témoignage pétillant, poignant et plein d’encouragement qu’elle dédit à ceux qui se battent contre le cancer. Je ne peux que vous inciter à vous offrir ce magnifique livre, sachant qu’une partie des bénéfices sera versée au profit de l’institut de cancérologie Gustave Roussy à Villejuif (région parisienne).
Même les droits de cette BD ont été achetés par Cate Blanchett et une adaptation au cinéma est prévue pour 2008 !!
Encore autre chose, je viens de voir sur le site de la maison d’éditions « L’Iconoclaste » que ce livre est sélectionné par le magazine ELLE pour le prix du meilleur document de l’année 2008. C’est la première fois que le magazine sélectionne un roman graphique pour son prix des lectrices !!
Ce qu’en pense la presse US, c'est ICI
Publié par Florinette
20 septembre 2007
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« Elle nous demanda de la laisser seule parce qu'elle voulait se reposer, avait besoin de réfléchir, de remettre ses idées en ordre. Les excuses que l'on dit toujours quand les autres vous dérangent. »
« Il faut que je la laisse, que je la regarde pour la dernière fois et que je la laisse, la dernière fois que je suis avec elle, la dernière fois que je lui prend la main, la dernière, c'est ça qui fait mal. »
« La queue entre les jambes, comme un chien battu, je rentrai chez moi. Je n'eus besoin de rien dire, on lisait tout sur mon visage et la lecture dut être pathétique, car au lieu de reproches, je fus reçu par des sourires de sympathie et des tapes dans le dos, j'étais à ramasser à la petite cuillère et cela ne me soulagea en rien. J'avais l'impression de m'être écrasé à grande vitesse contre un mur et d'avoir reçu un tel coup que j'étais incapable de définir des sentiments, ni de comprendre la situation qui m'avait amené à subir un choc pareil. »
« Ce n'est pas combien de temps on vit qui compte, c'est comment. »
Extraits tirés du livre La fille aux ciseaux de Jorge Franco-Ramos.
Publié par Florinette
18 septembre 2007
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Éditions Arléa, Collection 1er Mille, 2002, 126 pages.
Quatrième de couverture :
« Une femme s'en va : Marie. Le désir d'enfant l'a poussée loin de Pierre, écrivain, éternel célibataire. Une autre arrive : Sacha. Elle a une fille et vit seule.
Mais est-ce toujours le moment de l'amour ? Au cour de l'été, dans un Paris désert, Pierre aime à contretemps. Partagé entre un désir de fuite, d'étreintes, et la nostalgie d'une enfance où tout était donné, il se remet en question. Son choix de vivre libre deviendrait-il trop lourd à porter ? »
J’ai découvert cet auteur l’année dernière et je me souviens encore très bien de ce court roman au ton romanesque servi par une belle écriture qui nous transporte dans les rues désertes de Paris en plein été, mais sous cette apparente douceur, se cachent des blessures plus secrètes que je vous invite à découvrir !
L'avis de Laure & pour tout savoir sur ses autres romans, allez chez Clarabel !
Publié par Florinette
16 septembre 2007
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Éditions Sabine.Wespieser, 217 pages.
Lors de la soirée d’anniversaire de son colocataire homosexuel Éric, sa cousine Clara, qui travaille dans une maison d’édition, propose à Yaël d’écrire de la chick lit. Étonnée par ce genre de littérature, Yaël se documente en lisant « Le journal de Bridget Jones » et « Le diable s’habille en Prada » afin d’en comprendre les règles.
« Règle n°1 : Ne pas avoir peur de parler de transpiration et de poils sous les bras.
Règle n°2 : Situer le roman dans un milieu glamour (…).
Règle n°3 : Egrener quelques références littéraires au fil du texte(…).
Règle n°4 : Adopter le ton d’autodérision sympathique de la fille qui ne se prend pas au sérieux… »
Mais Yaël, cette femme célibataire de plus de trente ans, craignant d’être limitée sur le sujet choisit de s’intéresser à ce qui la passionne le plus : l’histoire d’Angelica Garnett. L’éducation de cette petite fille qui a grandi silencieusement à côté des monolithes de Bloomsbury tels que Vanessa Bell (sa mère), Virginia Woolf (sa tante), Ducan Grant, Lytton Strachey, Maynard Keynes, n’est pas si éloignée de la sienne, Angelica entretenait également avec sa mère des relations névrotiques.
Elle se lance donc à corps perdu dans les recherches et à travers la vie d’Angelica, c’est la sienne qu’elle voit, ces adultes fascinants étaient en quelque sorte des soixante-huitards avant l’heure, des précurseurs de la vie de ses parents.
Dans ce journal intime tenu par Yaël, j’ai beaucoup appris sur le mode de vie de ces grandes figures qui menèrent, dans la première moitié du vingtième siècle, une vie quasi communautaire aux relations amoureuses triangulaires. Un roman rafraîchissant au style vif et enjoué sur Bloomsbury et les trentenaires !
Voir l'avis de Marianne & celui de Lou
Publié par Florinette