10 décembre 2007
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Portrait de Robert Alexis, par lui-même sur le site des éditions José Corti
Éditions José Corti, 2007, 158 pages.
« Je prends peut-être ce train pour la denière fois. Il est bon de constater combien l’âge prépare à la mort. Privé des anciennes passions, libéré du désir et de ses attentes, pourquoi le monde ne deviendrait-il pas aussi doux que ce plaid posé sur mes genoux ? »
Lors de ce voyage en train, cet homme, arrivé à la fin de son existence, se remémore ses escapades lointaines et surtout son coup de foudre pour une haute bâtisse, en bordure d’un lac, flanquée d'une véranda soutenue par des colonnettes. Un lieu qu’il pensait connaître « On est certain d’avoir déjà vu ce vers quoi l’on se porte pour la première fois. D’aucuns supposent dans ce phénomène quelque subtil enracinement dans le terreau des siècles ; l’âme survivrait à ses disparitions, un imprévu rallumerait, par fragments, les vestiges de son histoire enfouie. »
Cette demeure délaissée est à vendre et la propriétaire, une Comtesse veuve et belle, lui fait visiter les lieux, mais cette étrange et fascinante rencontre le met dans un drôle d’état et fait ressurgir en lui un passé enfoui.
« Sous la poussière,une onde continuait de glisser entre ces objets oubliés ; une âme féminine, retenue dans quelque provisoire loge du temps, avait muni ces lieux d’une magie durable. »
Embarquez à bord de ce train et laissez-vous charmer et bercer par la verve poétique de cet éternel vagabond retraçant ses errances en Orient dans de grands hôtels ou dans des cabarets. Écoutez-le vous conter son attachement à un lieu qui lui a donné cette paix intérieure, cette tranquillité de l’âme qu’il a su trouver. C’est un joli roman suave, empreint de poésie qui vibre d’éclat et d’étrangeté.
L'avis de celles qui ont été charmées : Sylvie & Flo (tu as raison j'ai aimé ce paisible et énigmatique voyage) & celui de BelleSahi qui n'a pas accrochée !
Publié par Florinette
10 décembre 2007
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Portrait de Robert Alexis, par lui-même sur le site des éditions José Corti
Biographie :
Robert Alexis publie ici son premier récit. Il ne nous a donné de sa biographie qu’un lieu : il vit à Lyon, et deux repères : a été l’élève du philosophe François Dagognet, apprécie la discrétion de B. Traven.
Bibliographie :
* 2006 – La Robe, (Éditions José Corti),
* 2007 - La Véranda, (Éditions José Corti),
À paraître :
* 2008 – Flowerbone, (Éditions José Corti)
Publié par Florinette
10 décembre 2007
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José Corti (J. Corticchiato, 1895-1984), d’origine corse, a ouvert dès 1925 une librairie au 6, rue de Clichy à Paris. Il a commencé à éditer la plupart des auteurs surréalistes, ses amis : Breton, Éluard, Aragon, Char, Péret, Crevel, Dali… Il se fixe ensuite 11, rue Médicis où les éditions ont toujours leur siège. En 1938, il fait la connaissance de Julien Gracq qui, tout au long de sa vie n’aura pas d’autre éditeur (hormis La Pléiade)...
Pour en savoir plus, cliquez sur leur logo.
A voir sur ce blog :
* La véranda de Robert Alexis
Publié par Florinette
7 décembre 2007
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Je vous avais déjà ouvert mon cœur en vous parlant de mon petit frère, Franck, disparu il y a onze ans et aujourd’hui je le refais pour rendre également un dernier hommage à ma mère qui ne lui a survécu qu’un an, emportée, elle aussi, par cette terrible maladie.

À toi Maman
C’est toujours le cœur serré que je traverse ce dernier mois de l’année, cela fera dix ans qu’un sept décembre tu as fermé les yeux pour ne jamais les rouvrir.
Ta voix, ton sourire, ton regard remplis d’amour me manquent tellement. C’est un grand vide au fond de moi, tout ce bonheur qui n’est plus là. Dans ce voyage sans retour, pour seul bagage tout notre amour, tu m’as laissé sur le chemin le cœur submergé de chagrin avec ces souvenirs d’enfance, ces moments de joie intenses qui résonnent de ton absence.
Je te dédie une nouvelle fois ces quelques mots que j’avais écrits pour toi.

« Maman,
Tu as été pour Papa une épouse formidable et pour nous, une mère admirable, exemplaire. Toi qui as tant souffert par la perte de Francky, puis ensuite ta maladie. Tu ne pensais, avant tout, qu’au bien-être de tes proches. Je t’entends encore me dire, dans un souffle coupé, ‘ j’ai peur de vous laisser ‘.
Maintenant que tu es partie de l’autre côté de la vie, je te sais heureuse d’avoir retrouvé Francky. Mais ton rayon de soleil (c’est comme ça que tu m’appelais) continuera à t’aimer pour l’éternité »
Ta Florinette
Publié par Florinette
5 décembre 2007
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Éditions Mercure de France, 2007, 158 pages.
Valérie, suite à un déluge qui s’est abattu sur la Californie, est venue aider ses parents à nettoyer la villa qui a subi beaucoup de dégâts.
Ces intempéries ont déclenché un éboulement et un gros rocher, d’une étonnante rondeur anguleuse, se retrouve maintenant suspendu au-dessus de la maison, retenu que par un amas de brisures de lianes, de branches colmatées de terre.
Mais hormis cette menace qui pèse sur cette famille, on sent bien que plane une tension latente prête à exploser à tout moment. La mère s’active à effacer toute trace, à remettre les choses en ordre, pensant que tout peut être résolu par l’action. Le père, ancien médecin à la retraite, reste plutôt passif, fantomatique face à l’ampleur de la catastrophe. Le frère, qui débarque avec sa femme et ses enfants, est remonté contre sa mère et s’ajoute à cette angoisse palpable l’annonce d’un drame qui va perturber toute la famille : Cindy, la nourrice des gamins, vient d’avoir un accident.
Je suis restée happée par cette histoire, cette atmosphère sous tension qui fait que l’on reste sur ses gardes. La famille est sur le point d’être pulvérisée, mais par quoi ? par qui ? On se demande d’où va venir la catastrophe. Tout est dans l’action, les personnages s’évitent, s’épient, tout se passe dans le silence, le non-dit. Un petit roman que l’on a dû mal à refermer, pris dans ce drame feutré, au style épuré, direct et terriblement oppressant !
Anne a aimé également !
Publié par Florinette