22 février 2008
5
22
/02
/février
/2008
20:17


Éditions Ça et Là, 2007, 127 pages.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Gabriel Colsim.
En 2003, après un affaiblissement du côté droit, la Maman de Brian Fies consulte et apprend par les médecins qu’elle souffre d’un cancer du poumon métastasé au cerveau.
Avec le soutien de son fils et ses deux filles, dont l’une est infirmière expérimentée, cette Maman âgée d’une soixantaine d’années qui a passé sa vie entière à fumer est déterminée à se lancer dans la bataille malgré un pronostic très défavorable.
Dans cet album tout en noir et blanc, Brian Fies, sans pathos, mais avec un souci de véracité sur cette maladie dont la simple évocation du mot cancer fait frémir ou fuir, résume chronologiquement très bien le long et douloureux calvaire que traverse sa mère. Les heures d’attentes, d’impuissances, d’angoisses et d’incertitudes sont devenues le quotidien de cette famille qui se retrouve seule et désarmée face aux réponses tâtonnantes, voire inexistantes des médecins devant l’ampleur de la souffrance et l’évolution de cette terrible maladie.
Un témoignage honnête et bouleversant en hommage au combat de sa mère, mais aussi une sincère tentative de transformer un événement négatif en une expérience positive afin d’aider tous ceux touchés, de près ou de loin, par le cancer. Brian Fies a conçu cet album car il aurait aimé que quelqu’un le fasse avant lui, comme je le comprends…
Ce roman graphique, récompensé par un prestigieux Eisner Award 2005, m’a beaucoup fait penser à un autre témoignage tout aussi fort et chargé d’espoir :
« Cancer and the City ».
Le site de l'auteur
Sylvie a beaucoup aimé, un coup de coeur pour Joëlle & une belle lecture pour Antigone qui vous présente quelques planches de cet album.
Publié par Florinette
22 février 2008
5
22
/02
/février
/2008
20:10

Biographie :
Brian Fies est journaliste free-lance. Il a conçu Le Cancer de Maman parce qu’il aurait aimé que quelqu’un le fasse pour lui. Il a commencé à le publier sur Internet début 2004, comme une sorte de journaliste infiltré : il donnait des nouvelles du front d’une bataille dans laquelle sa famille et lui étaient précipités sans préparation.
Il utilisait l’anonymat pour protéger sa vie privée et celles des membres de sa famille, qui n’avaient jamais demandé à devenir des personnages de bande dessinée. Il voulait également ainsi suggérer que cette histoire pouvait être celle de tout le monde. Le nombre de lecteurs a augmenté grâce au bouche-à-oreille. Les gens qui en avaient besoin le trouvaient.
Lorsqu’il a commencé à l’écrire et à le dessiner, il ne savait pas comment l’histoire se terminerait. Il a décidé d’être bon journaliste et de décrire les faits aussi objectivement que possible. Il a été stupéfait par le nombre de lecteurs qui se sont retrouvés dans son histoire. Il a eu aussi la gratification de recevoir des lettres de membres de professions médicales et d’éducateurs disant que Le Cancer de Maman les avait aidés à comprendre le point de vue de leurs patients. Plus qu’un exutoire, cet album est avant tout un formidable témoignage qui a été récompensé en 2005 par le prix Eisner Award.
Brian Fies vit en Californie du Nord avec sa femme, ses filles jumelles et ses trois chats. Le Cancer de Maman est son premier roman graphique.
Le site de l'auteur
Bibliographie :
* 2007 – Le Cancer de Maman, (Éditions Ça et Là)
Publié par Florinette
22 février 2008
5
22
/02
/février
/2008
19:56

Société d'édition créée en mai 2005, les Éditions Çà et Là ont pour vocation de publier des adaptations de bandes dessinées étrangères destinées à un public ado/adulte…
Pour en savoir plus, cliquez sur leur logo.
A voir sur ce blog :
* Le Cancer de Maman de Brian Fies
Publié par Florinette
21 février 2008
4
21
/02
/février
/2008
19:15
« Benoît avait emporté avec lui la question du maître. « Et moi, qu’est-ce qui me fait peur ? Les choses que je vois ou celles que j’imagine ? Ce qui existe ou ce qui n’existe pas ? »
Ce qui me fait peur, c’est elle. La femme qui marche sur la plage avec les poches pleines de cailloux. Mais…je ne la vois que la nuit, et je ne sais pas si elle existe. »
« Une nuit neuve coiffait la Bretagne trempée, la longère des Guérindel, le vieux noyer, le jardin, la balançoire, un ballon de foot crevé, des restes de feuilles mortes collées en pâte brune et filandreuse d’où émergeaient les insectes déambulant dans le noir. Quelle heure était-il ? Minuit ? Une heure ? Au clocher de Ploubalay, qui dressait sa pointe à des hauteurs inaccessibles au chat pelé qui chassait en dessous, l’horloge marquait une heure moins le quart. Les enfants Guérindel dormaient tous. Samson les poings serrés comme un boxeur, Guinoux une jambe dépliée en diagonale au-dessus des draps, Benoît enfoncé sous sa couette, ses cheveux emmêlés dissimulant ses yeux noirs et las. »
« Pendant qu’Ardélia et Lunaire déjeunaient dans la cuisine et que la forêt, le perron et les hortensias se noyaient sous un rideau de pluie, Ebenezer appela, pour savoir « quand il devait venir chercher le gosse ». Ardélia consulta son invité, et répondit à Eb qu’elle le préviendrait. Ils mangèrent des pommes de terres cuites à la cendre écrasées dans du beurre salé, et de petits artichauts fondants auxquels le garçon trouva un goût de noisette. Quand ils eurent attaqué la bouteille de cidre fermier, Ardélia reprit le fil de son récit. Lunaire était soulagé, l’insoutenable vision du mort-vivant qui le hantait s’était dissipée. »
Pour en savoir plus sur l'auteur, écoutez cette formidable et intéressante vidéo issue d'AuteursTV !!
Publié par Florinette
20 février 2008
3
20
/02
/février
/2008
08:56


Éditions Publibook, 2006, 354 pages.
Tandis qu'Alicia Geschkalaï et Théa Strauss apprennent à se connaître, Laurine, depuis ses récentes découvertes, s'inquiète en ce demandant qui est réellement Théa, qu’elles sont ses intentions, qui se cache derrière ce visage aux traits torturés et assoiffés de vengeances et pourquoi reste t’elle évasive sur un passé que les filles devinent confusément terrible et particulièrement dangereux ?
À force de chercher des réponses à ses questions, Laurine, avec l’aide de sa sœur Rachel, parvient à rassembler les pièces d’un puzzle morbide et effrayant qui va révéler à son amie Alicia qu’elle est la fille d’un monstre et d’un criminel de la pire espèce. Mais à force de fouiller dans le passé, elles vont devenir la cible d’une étrange machination où la vérité, sur la belle Elaura et celle des héritiers fous du troisième Reich, risque d’éclater au grand jour.
Comparativement au premier, dans ce second tome, la plume de l’auteur a évolué, a pris de l’assurance, apportant ainsi de la maturité à ses personnages.
Plus j’avance dans cette trilogie et plus je me demande comment tout ceci va se terminer, même si je commence à avoir ma petite idée là-dessus, mais méfiance, car des rebondissements de dernières minutes peuvent encore me surprendre…
Visitez le blog de l'auteur : La Plume de Giacometti
Et son magnifique site : Corinne Giacometti
Publié par Florinette