En Colombie, les indiens Kogis sont chassés de leurs terres ancestrales. Pour eux, pour nous, la préservation de leur culture est vitale, car rendre la Terre à ses gardiens, c'est réveiller nos Etincelles… alors comment les aider d'un simple clic ?
C’est l’histoire d’une montagne enneigée, cernée par le désert et la mer caraïbe, dans la région colombienne de Santa Marta. Une terre qu’on dit étrange, mystérieuse, attachante… C’est l’histoire du peuple qui vit là, perché à près de 6000 mètres d’altitude, depuis plus de 500 ans. Derniers héritiers des grandes civilisations précolombiennes, les Kogis ne considèrent pas la Sierra Nevada simplement comme un lieu de vie, mais comme le cœur du monde, le siège sacré de la Terre-mère, celle qui leur a transmis le code moral et spirituel qui régit leur société.
La biodiversité de la Sierra Nevada est remarquable : 500 hectares de forêt tropicale, 35% des oiseaux nationaux, 7% des espèces vivantes sur la planète. Sa position lui confère le rôle de château d’eau pour les habitants de la région. Ces ressources, pourtant, sont gravement menacées. Dérèglement climatique oblige, les rivières s’assèchent, la glace disparaît. La déforestation anéantit les espèces, et chasse les Kogis de leurs terres.
Un savoir précieux
Ils ne sont plus que 12000, mais leur savoir est précieux. « Les Kogis sont porteurs de valeurs qu’on n’a plus, d’un sens qu’on n’a plus, d’une médecine préventive qu’on n’a plus, d’un accès à la connaissance qu’on n’a plus », commente Eric Julien, fondateur de l’association Tchendukua, qui soutient les Kogis depuis plus de 15 ans. Les aider à conserver leurs territoires et leurs rites ancestraux n’est pas qu’un geste moral : c’est une nécessité pour nous tous.
« Pour eux, perdre leur terre, c'est perdre leur culture, confirme l’auteur Christophe Chenebault. Pour nous, c'est la mort d'une mémoire et d'un savoir irremplaçable », ainsi que d’un poumon de protection de l’environnement. « Nous ne vous demandons pas seulement de nous aider pour retrouver des terres, nous vous demandons surtout de nous aider à protéger ce que vous appelez la nature, les êtres vivants, les animaux, les plantes, les arbres, mais aussi les pierres, plaident les Kogis eux-mêmes. Vous ne nous rendez pas seulement des terres pour que nous puissions cultiver, vous nous rendez aussi des lieux sacrés, les sites de nos ancêtres où nous pouvons faire notre travail traditionnel pour protéger les choses. »
Une oeuvre collective
A travers eux, c’est notre propre prise de conscience que nous cultivons. « Les peuples racine, dont font partie les Kogis, sont porteurs de solutions originales, à même de nous aider à voir autrement les grands enjeux de notre temps, non seulement dans le domaine des relations humaines, mais aussi dans celui de la science et de la compréhension des choses », estime Eric Julien. Permettre à leur façon de vivre et de voir le monde de perdurer, c’est nourrir notre propre chemin vers le respect, l’attention, le soin, l’écoute, la coopération, la recherche d’équilibre et d’harmonie…
Pour l'avenir de la planète et de l'humanité, et parce qu'en final la cause des indiens Kogis est notre cause... Contribuons ensemble avec ce livre à sauver le “Coeur du Monde” !
Envie de participer ? Christophe Chenebault travaille bénévolement depuis un an à la réalisation d’un beau livre au profit des Kogis, intitulé Rien n'est éternel sauf les étincelles. 40 photographes, dont Yann Arthus-Bertrand, Reza et bien d'autres talents, ont offert une de leurs images pour que puisse naître un ouvrage conçu comme « un voyage vers soi, vers l'autre, vers notre propre nature, vers d'autres cultures ». La vente de 2000 exemplaires permettra de racheter 100 hectares de terres sacrées, à travers l’association Tchendukua, et de les remettre aux Kogis.
Pour commander le livre, il suffit d’un clic :
Association Tchendukua
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