Je trouve ce magazine trimestriel, que j'achète depuis sa première parution, passionnant et très bien documenté où d'éminents intervenants (scientifiques, chercheurs...) sont à chaque fois interviewés.
Editorial :
Si l'on parvient à prouver que la conscience peut se délocaliser et surtout qu'elle n'est pas produite par le cerveau, on assistera à une révolution sans précédent, probablement plus importante encore que celle provoquée par la découverte que la Terre est ronde ou qu'elle tourne autour du Soleil. Il est même difficile d'imaginer toute la portée d'une telle découverte qui remettrait en question notre vision même de l'Homme et de sa place dans l'Univers, en relançant une question à laquelle notre société occidentale dans toute son arrogance et son manque d'humilité pensait avoir répondu une bonne fois pour toutes : celle d'une forme de survie après la mort.
Car, en fin de compte, quelle est la véritable question qui se cache derrière cette notion de délocalisation de la conscience, si ce n'est celle de sa survie au moment de la mort du corps physique, puisque la conscience ne serait donc pas irrémédiablement liée à ce corps qui ne serait qu'une sorte de véhicule ? On touche ici aux grandes questions existentielles : qu'est-ce que la Mort et qu'est-ce que la Vie ? Si la mort n'existait plus, on soulagerait l'Homme de son angoisse primordiale, mais ne le priverait-on pas par la même occasion de son principal moteur ? Sans compter que, comme dans toute découverte scientifique, il y a toujours le revers de la médaille. L'Homme chercherait certainement à en tirer des applications pratiques pas forcément très glorieuses, comme par exemple utiliser la décorporation pour aller espionner son voisin. Aux États-Unis, on sait que la CIA a déjà financé dans les années 60 des recherches importantes sur les phénomènes psy dans ce but-là...
De nouveaux concepts s'ouvrent peu à peu au fil des enseignements spirituels et de nos découvertes scientifiques. La mort sera probablement bientôt unanimement reconnue comme étant un passage obligatoire vers d'autres réalités. Enfin, ce n'est pas trop tôt, pourrait-on s'exclamer avec impatience tant foisonnent les preuves d'une Vie après la vie.
Dans très peu de temps, lorsque cette évidence sera finalement reconnue et acceptée par tout le monde, nos enfants, ou pire nos arrières petits enfants, riront de nous. Ils se demanderont avec amusement comment avons-nous pu être aussi sourds et aussi aveugles, et comment avons nous pu nier avec autant d'aplomb et surtout aussi longtemps une vérité que nous avions sous le nez. Nous pourrons alors leur rappeler l'aphorisme de Schopenhauer :
Toute grande idée est d'abord ridiculisée puis violemment combattue avant d'être reconnue comme une évidence.
Bonne lecture !