Célèbre cancérologue français, le professeur Thomas Tursz part dans le sud de l'Inde, entraîné par Marinella Banfi, une ancienne patiente qui a soigné son cancer grâce à la médecine indienne.
Elle est convaincue que l'Inde l'a sauvée, lui est piqué au vif de sa curiosité scientifique
Atteinte d’un cancer Marinella Banfi a consulté cinq cancérologues avant de contacter le Pr Thomas Tursz, directeur de l'Institut Gustave-Roussy à Villejuif. Mais ne trouvant pas l'écoute et la prise en charge attendues Marinella Banfi a refusé la seule approche occidentale des soins et a trouvé en Inde une autre façon de les envisager. Des années après sa consultation initiale auprès du professeur Thomas Tursz, Marinella Banfi l'a convaincu de la suivre en Inde afin de comprendre les causes de son rétablissement.
Le Professeur Thomas Tursz, cancérologue de renom, chercheur et directeur de l'Institut Gustave Roussy à Villejuif avec Ritodgata Mahasthita.
Mon docteur Indien, le documentaire de Simon Brook, suit ce périple à la découverte des centres de médecine ayurvédiques du Kerala. A l’univers isolant des services de cancérologie occidentaux, le film oppose la vision holistique et humaniste du soin qui émerge de ce surprenant voyage d'un cancérologue guidé par son ancienne patiente. Alternant scènes rituelles de temples et séances thérapeutiques dans les services ayurvédiques de Coimbatore, le documentaire révèle un univers où la maladie n’est pas abordée sous l’angle physiologique, mortifère et démoralisant, mais comme un processus global, intégrant la dimension psychique et spirituelle de la personne en souffrance.
« C’est une approche plus humaine », constate le Professeur Tursz. « Ayur » – la vie –, et « veda » – la connaissance –, fonde le corpus de concepts ayurvédiques, une appréhension de la maladie par une approche englobant le corps, l’esprit, et l’âme, et une prise en charge individualisée du patient fondée sur son vécu.
« J’ai décidé de vivre », déclara Marinella, « et il m’a appris ce qu’était la vie », dit-elle de son maître, Ritodgata Mahasthita. Car, selon ce dernier, c’est au thérapeute de percevoir le caractère unique de ses patients, et de s’y « adapter », jusqu’à ce que le patient soit « prêt à entendre ». Le douloureux parcours vers la guérison, accompagné par une attitude empathique, non violente, spirituelle, dédramatise le traumatisme de la maladie, et favorise ainsi le processus de rétablissement. […]
Ni donneur de leçon, ni prescripteur, ce film est aussi l’histoire d’un métissage de cultures, d’une mondialisation positive, où des approches différentes se rencontrent pour mieux s’enrichir. Le film explore les ponts qui existent entre la médecine traditionnelle, la science et la médecine moderne, qui s’accordent à repositionner le patient au cœur du processus de guérison pour soigner la personne et non la maladie.
Mon docteur indien - Réalisé par Simon Brook. Ecrit par Marinella Banfi, Simon Brook.