Ce qu'il faut avant tout savoir :
Née à Lille en décembre 1972, Chloé Mons a grandi dans une famille éclectique où le rock'n'roll et l'art contemporain ont été très présent. Après des études d'Art dramatique au Conservatoire et une maîtrise de Cinéma, elle a passé de petits rôles sur grand écran à ses cahiers d'écriture et de chansons qui ne la quittent pas. En 2002, elle a enregistré le "Cantique des cantiques" avec son mari Alain Bashung.
Résumé du livre :
La dernière semaine de la vie de l'homme que j'aime. La semaine qui suit la mort de l'homme que j'aime. La vie sans lui. Et la vie qui recommence. Plus qu'un livre c'est un geste. Une pulsion. Raconter le grand passage de l'être aimé, l'accompagner jusqu'au bout du chemin et guetter les traces de sa vie dans la vie de celle qui reste. L'empreinte de l'amour dans le réel, le fer rouge sur ma peau. Regarder la mort bien en face, l'étreindre, la saluer chaleureusement puis repartir dans la vie. Absolument. Irrépressiblement. C'est aussi graver dans le marbre une histoire d'amour et puisqu'elle a aussi le visage de la mort ; lui donner sa forme réelle. Une vanité, un crâne d'ivoire aux yeux de rubis. La beauté qui dure au-delà de notre temps. Rester au plus proche du vrai, des émotions, des sensations, des gestes faits ces jours-là. Un journal de bord et la vérité intime toute nue, l'amour pour unique guide. Pour rester en vie.
Je lui ai demandé : "Tu me feras des signes de là-bas ? Hein ? " et il me serrait fort.
Chloe Mons a été pendant douze ans la femme d'Alain Bashung. Dans ce petit livre débordant d'amour, elle dévoile avec beaucoup de réserve et d'élégance les derniers jours du chanteur, décédé le 14 mars 2009.
« Quand je me suis détachée du corps d'Alain et que je lui ai lâché la main, je l'ai vu là, gisant sur le lit et j'ai pris le temps de le regarder. [...] Ce corps était si détendu, en paix. C'était le calme retrouvé, et tout était si tendre autour. Toute la douceur du monde autour de nous. Comme devant un nouveau-né. La peau pâle et douce, toutes les tensions disparues. La mort est comme une naissance. On dit "délivrance" pour les deux. Je ne comprenais pas ce mot pour la mort avant de vivre ce moment. La mort en soi n'est pas horrible. La souffrance, les maladies, les plaies, la guerre, ça c'est l'horreur. Mais la mort n'est qu'un passage pour un autre voyage. »
Trois jours avant sa mort, Chloe Mons se souvient du comportement étrange de son compagnon quand, sans aucune raison apparente, il lui dit, à elle et son amie :
« Qu'est-ce qui vous a pris d'aller dans les catacombes ? »
Cette phrase, à laquelle elle n'avait pas prêté attention, mettant ça sur le compte d'un "petit délire", lui reviendra comme une gifle deux mois plus tard quand elle rentrera avec son amie dans les catacombes de Palerme...
Les jours qui suivent sa mort ne sont que papiers et démarches. Chloe navigue entre abandon, épuisement, lâcher-prise et matérialité exigé.
« Devoir s'occuper à ce point du matériel, alors qu'on est projeté au comble du surnaturel et du spirituel, c'est définitivement absurde. »
Mais ça c'est aussi l'Occident et son incapacité à faire avec la mort et la vieillesse. Pour Chloe Mons, la mort est surtout devenue un manque physique, car, par les signes qu'elle reçoit, sa présence qu'elle ressent, Alain n'est jamais bien loin.
Pour aller plus loin :
Le page officiel de Chloe Mons