Ce qu'il faut avant tout savoir :
Simone SAINT-CLAIR (1896-1975), journaliste, écrivain. Dirigeante au sein d’un réseau de la Résistance, ce qui lui valut son arrestation en décembre 1943 et sa déportation au camp de Ravensbrück. Elle a d’ailleurs écrit à ce sujet un livre terrible : Ravensbrück, l’Enfer des femmes, qui fut couronné par l’Académie française. La Médaille de la Résistance, la Croix de guerre, la légion d’honneur, la croix de Lorraine lui furent décernées. Outre des romans comme Le géant blond et Perceval, Simone Saint Claire a écrit de nombreux autres ouvrages (dont un essai sur les enfants débiles mentaux, Les anges incompris), La route du Graal, Le flambeau ardent, couronné par l'Académie Française dans lequel elle expose son itinéraire spirituel, et Rencontres avec l’anormal et le paranormal.
Résumé du livre :
A ceux qui prétendent qu’il ne faut pas « lever le voile » et que nous pouvons rester aveugles à la vie spirituelle, l’auteur rappelle que Jésus avait, le premier, levé pour nous ce voile et que ses vrais disciples nous avaient eux-mêmes dessillé les yeux. A d’autres, elle ose répéter que la vérité importe plus que le succès et qu’il ne faut pas être effrayé par la Lumière.
Enfin, à ceux dont le coeur saigne, elle fait entendre l’écho des voix chères d’outre-tombe. Pour que la certitude de la survie soit véritablement l’espoir de demain, il faut écarter d’elle toutes les tendances naïves ou vulgaires qui l’empêchent d’être prise au sérieux. Il faut que cet espoir soit apte à tenir ses meilleures promesses, à réaliser ses plus belles possibilités.Tel est le but de ce livre qui a eu le privilège d’être couronné par l’Académie Française.
Ce qui m'a frappée dans ce témoignage datant de 1952, ce fut le courage de Simone Saint Clair de ne pas sombrer dans le désespoir lorsqu'elle apprend, le jour de son retour de camp de concentration, le décès de son fils Alain et trois ans plus tard celui de son fils Claude.
Tous les trois, mes deux fils et moi, réalisions un équilibre que chaque absence de l'un de nous rompait. Cet équilibre statique de la vie fait partie de la grande loi d'Amour. […] Cet équilibre inconcevable pour beaucoup sans doute, j'ai eu souvent l'impression de ne pouvoir le retrouver que lorsque je Les aurai rejoints. C'est ce besoin intense de Les rejoindre qui m'a amenée Les chercher là où Ils pourraient être. Mais cette recherche ne fut pas aisée. Elle s'avéra longue et difficile.
Cette atroce souffrance l'a donc amenée au spiritisme, plus précisément au « spiritualism » britannique, par suite de contacts pris avec les milieux d’Outre-manche à la faveur de son activité de résistante et de sa parfaite maîtrise de la langue anglaise. Elle joua, de 1947 à 1954, un rôle éminent dans le comité exécutif de la Fédération Spirite Internationale et dans ses congrès.
Elle y soutint aux côtés du signataire de ces lignes, un énergique combat pour une approche scientifique du médiumnisme et du supranormal. Cela malgré les causes affectives qui étaient à la source de son intérêt pour ce vaste domaine dans lequel elle avait retrouvé de nouvelles raisons de vivre, sa vive intelligence lui avait immédiatement fait sentir et comprendre que seule l’étude scientifique peut donner une base solide et une signification valable à cet ordre de préoccupations. Aussi, elle était très liée avec les animateurs du Collège des Sciences Psychiques de Londres et avec les chercheurs de la S.P.R. (voir l'article sur l'I.M.I)
Cette quête spirituelle vers l'inconnu que nous offre Simone Saint-Clair réussit à démontrer la certitude de la survie qui est véritablement l'espoir de demain. Malgré son scepticisme du départ, Simone Saint-Clair arrive à être convaincue de la survivance de ses deux fils par l'extrême précision des messages qu'elle reçoit de la part de certains médiums qu'elle rencontre dans un pays où personne ne la connaît.
Tout a été dit, depuis longtemps, sur nos yeux d'aveugles, nos oreilles de sourds, notre langue de muets, sur l'imperfection de notre entendement, la faiblesse de notre esprit. Bien peu d'entre nous peuvent être appelés “les hommes aux yeux ouverts”, comme ceux qui parlèrent avec “les esprits et les anges”. Je sais que je ne pourrai éclairer de quelque manière valable la question spiritualiste. Pourtant, certains de ces facteurs dont parle le philosophe, facteurs impondérables, d'ordre intuitif, et que, par conséquent, il ne fallait pas négliger, se sont imposés à moi de telle sorte que j'ai dû me mettre au travail. J'ai hésité longtemps avant de rassembler ces notes qui, depuis plusieurs années, m'ont tenu lieu à certains moments, pour ainsi dire, de manne céleste.
Je tiens à repréciser que ce témoignage a été couronné par l'Académie Française !!!!
Je vous laisse avec cette citation que Simone Saint Clair avait noté dans ses carnets, car elle est tellement d'actualité :
« Une prétendue science matérialiste a éteint les lumières du Ciel à l'heure où l'homme en éprouvait le plus urgent besoin, et le résultat en a été que toute vie humaine est désaxée. »