Ce qu'il faut avant tout savoir :
Marcel Belline, surnommé le « Prince des Voyants », est reconnu par certains comme l’un des plus grands médiums du XXe siècle. Né d'une famille bourgeoise, passionné d’histoire et d’antiquité, Marcel Belline se prédestinait tout naturellement au métier de négociant d’art. Jusqu’au jour où il fit une sacrée découverte qui allait changer sa vie, alors qu'il était hospitalisé dans un sanatorium : la prise de conscience de ses dons de voyant. Après avoir longtemps craint ses dons, il finit par arrêter d'exercer le métier d'antiquaire, qui s'accordait mal avec son état de santé, pour ouvrir un cabinet de voyance à Paris, en 1955, dans lequel il exerça jusqu’au milieu des années 80.
Résumé du livre :
La mort d'un enfant, c'est la mort impossible, l'angoisse sans nom, la douleur sans remède pour les parents qui lui survivent... Cette souffrance atroce, Belline l'a vécue, pendant vingt mois, après l'accident qui lui a enlevé son fils Michel. Puis, soudain, dans le silence d'un matin d'espoir, le miracle s'est produit, des vibrations sonores et lumineuses lui sont parvenues. A l'écoute de l'au-delà, il a enfin entendu la voix de Michel ; dialogue avec l'invisible que seul l'amour de ceux qui restent peut permettre de nouer avec l'être aimé disparu. Belline avait-il le droit de publier les messages, magnifiques et lumineux, de ces communications paranormales ? Après avoir interrogé les hommes les plus éminents de notre temps, il a pensé qu'il en avait non seulement le droit mais le devoir...
Marcel Belline, célèbre voyant français, tente d'expliquer de quelle manière le gouffre qui l'a séparé de son fils Michel a fini par se combler quand il entendit sa voix après vingt mois de silence et de nuit qui ont suivi sa perte tragique en 1971. Hésitant à publier ce dialogue, il s'est demandé si d'autres que lui avaient suivi le même chemin d'angoisse et d'espérance. Belline a donc écrit à tous ses contemporains, dont certains sont connus du public, et les réponses reçues, que vous trouverez CI-DESSOUS, l'ont bouleversé et encouragé à écrire ce livre.
« Cette vérité, je ne l'ai pas arrangée, même pour consoler. On verra que ce dialogue avec un disparu n'a rien d'idyllique, rien de conformiste ni de confortable. Certains seront déçus. Le monde dont parle Michel n'a pas les Verts Pâturages de la légende, ce n'est pas le paradis naïf et gourmand de notre enfance. Qu'on y reconnaisse la marque de ma bonne foi. Je me suis refusé à toute falsification, à toute littérature.
L'essentiel, j'ai fini par m'en convaincre après une très longue réflexion, c'est que passe le message. Il faut que d'autres mères, d'autres pères, éprouvés comme nous le sommes, sachent combien sont proches et vivants ceux dont la cruelle sagesse dit qu'ils ne sont plus. Ils sont, à jamais. Et par-delà le cri unanime de tant de douleurs privées, peut-être l'exemple de ma sincérité ouvrira-t-il la voie à d'autres dialogues, permettant à la science de regarder ces témoignages en face et de les affronter. »
Voici donc quelques extraits des lettres rédigées par ces hommes célèbres répondant aux questions de Belline sur la survie et le paranormale :
Henri Chapier : Journaliste, réalisateur de films, rédacteur en chef.
Paris, le 10 septembre 1971,
Il est impossible de croire à la justice, à l'amour, et à notre raison d'être sur cette terre, sans aussitôt admettre qu'il y a une survie. Que cette survie soit conçue comme une partie du concept philosophique de l'Un-Tout ne fait aucun doute. Mais, par-delà les croyances à la vie éternelle, présentes dans toutes les religions, il y a quelque chose de plus qu'une certitude sensible. Ce qui nous guide parfois c'est la voix d'un disparu, une impulsion qui semble venir d'un ailleurs peu discernable à la raison cartésienne, mais perceptible au coeur humain. Ceux d'entre nous qui l'ont éprouvé ne vivent pas ce dialogue comme une consolation, ni comme une voie d'accès oblique au “miracle”. Au contraire, ce genre de dialogue s'installe le plus naturellement du monde, loin à la fois de la superstition et de toute lâcheté affective qui nous ferait fabriquer le phénomène dans le but d'y trouver consolation.
Croire à la survie, tenter de communiquer avec l'au-delà, ce n'est pas sombrer dans quelque science occulte, mais plutôt précéder les découvertes que pourrai bientôt faire l'homme de demain. (page 150)
Maurice Chevalier :
Marnes-la-Coquette, 16 septembre 1971,
Je crois à la survie ; car je sens mes morts aimés se révélant autour de moi. En premier lieu, ma mère. Ces contacts, je les ressens dans mon coeur. A chaque fois j'en conclus à la certitude d'un autre monde. Au moins pour consoler autrui, il est utile de l'informer sur cette possibilité de survie après la mort. ( page 151)
Bernard Clavel : Homme de Lettres.
Le 28 septembre 1971,
Vous me comprendrez si je vous dis qu'une part importante de mon existence est constituée par un dialogue avec des êtres qui ne sont plus. Je puis même affirmer que j'ai besoin de ce dialogue comme d'une nourriture. [...] Son existence est là pour nous prouver que nos morts ne s'éloignent de nous que dans la mesure où nous manifestons la volonté de les chasser ou de leur imposer silence.
Il m'arrive fréquemment de poser des questions à ma mère morte voici plus de vingt ans, et le fait que ses réponses soient rarement conformes à ce que mon confort intellectuel et moral souhaiterait, suffit à démontrer qu'elles ne sont pas le fruit de ma propre imagination. […] (page 152)
Maurice Druon : Hommes de Lettres. Membre de l'Académie Française.
Il me paraît impossible de nier la possibilité de la survie que d'en démontrer l'existence. Nous sommes là aux limites d'un domaine qui échappe de toujours, et peut-être pour toujours, à l'entendement et au raisonnement humains, sinon à l'imagination. Mais je pense qu'il y a plus de faiblesse et même d'inintelligence, dans la négation de cet inconnu que dans son admission. “Je ne peux éprouver ni prouver, donc je nie.” C'est là une position d'orgueil désespéré. Après tout, le refus de la survie n'exprime qu'une “croyance”, tout comme son affirmation. Du moment que notre esprit peut imaginer une chose, dans un ordre extérieur à notre perception ou à nos contrôles, il nous est interdit de poser en principe que cette chose ne peut exister. [...]
Pour moi, j'incline à penser que la part de nous-mêmes, irréductible par la connaissance et qui nous “anime”, rejoint après la mort l'essence ou les essences dont nous avons été une manifestation momentanée. Ce quelque chose sans quoi nous n'aurions pas été regagne les permanences suprêmes qui composent et ordonnancent l'univers. C'est peut-être là ce qu'entendait Socrate quand il disait à ses disciples, l'instant d'avant sa mort, selon ce que rapporte le Phédon, qu'il allait rejoindre la résidence et les félicités des Bienheureux. […]
Je pense que nous sommes tous le lieu ou les témoins de manifestations dites “paranormales” : communications à distance, voyances, prémonitions [...] Il y a des époques de l'humanité ou tout ce qui est “paranormal” est tenu pour important et sacré, d'autres où au contraire tout phénomène de cette nature est regardé comme suspect ou dérisoire. Nous vivons un temps de la seconde sorte. […]
La pensée scientifique moderne, par ses étranges refus devant tout ce qui n'est pas immédiatement rationnel, fait apparaître et ses limites et ses faiblesses. Il faudra bien qu'elle parvienne à dépasser les unes et surmonter les autres. (page 159)
Max-Pol Fouchet : Hommes de lettres, professeur, critique littéraire, réalisateur.
Est-ce que je crois en la survie? Je n'ai pas cessé, depuis un demi-siècle, de me poser à moi-même cette question. Aujourd'hui, je n'ai pas encore de réponse à donner. Mais admettre la question ce n'est pas rejeter le problème, c'est témoigner de son attention à une possibilité. [...]
J'ai été l'objet d'une manifestation paranormale, j'ai “vu” la façon dont ma première femme allait périr, au point de l'exprimer dans des poèmes avant l'événement. Ces textes, publiés dans mon livre Demeure le secret, en font foi. "L'expérience" est narrée dans un autre ouvrage : Un jour, je m'en souviens.
Parce que nous avons tout encore à connaître de l'homme, je vous autorise à disposer de mon témoignage. Oui, pour moi, il est absolument indispensable d'informer autrui. (page 168)
André JOLIVET : Compositeur de musique, lauréat de l'Institut, grand prix de la Musique française, grand prix du Président de la République.
Paris, le octobre 1971,
Je crois à la survie parce qu'il serait difficile d'admettre que l'existence terrestre soit une fin en elle-même. J'ai eu des contacts avec des disparus, notamment avec ma mère ; j'éprouve alors un sentiment de protection. J'ai de nombreuses prémonitions, surtout lorsque des amis vont "disparaître". J'ai souvent observé des signes paranormaux sur le plan auditif.
En conclusion de cette brève lettre, je vous citerai la pensée de Teilhard de Chardin que j'ai placée en exergue de mon Hymne à l'Univers : Rien n'est précieux que ce qui est toi dans les autres, et les autres en toi. (page 172)
Pierre LESCURE : Homme de lettres, chargé de missions pour les affaires étrangères, adjoint au représentant de la France à l'Organisation de l'aviation civile internationale.
Oui, je crois à l'au-delà. D'abord parce que la logique le prouve. L'absence d'une survie, ou poursuite de la vie, est rigoureusement impensable, car la vie est, nécessairement, continue : elle change de forme mais se perpétue, indéfiniment d'abord, avant de se perpétuer "infiniment" après la fin des Temps. [..]
Pendant la vie terrestre,la communication entre les âmes est facilitée (non conditionnée) par le support physique. Après la dissolution du support physique, la communication ne peut plus se faire qu'entre les "parties spirituelles" des âmes, ce qui, évidemment, rend difficile (non impossible) cette communication entre une âme "libérée" et une âme encore liée à son support physique. [...] (page 187)
Marcel MARCEAU :
Philadelphie, le 2 novembre 1971, (En tournée théâtrale à travers les USA)
Je crois à la survie car si elle n'existait pas, l'évolution de l'humanité ne pourrait se poursuivre. Nous bénéficions de l'expérience et de la connaissance des morts qui nous transmettent une part de leurs vies. Si la survie n'existait pas l'humanité ne se renouvellerait pas. La matière disparaît mais l'énergie des âmes se transmet à travers les générations. La pensée est évolution permanente.
J'ai souvent eu des contacts avec des disparus. Soit la nuit, soit le jour, je les sens intérieurement, en moi, dans certaines périodes de mon existence. J'en ai conclu que mon pressentiment au sujet de la survie est justifié. Il m'est arrivé de sentir le souffle de certains amis morts, la nuit sur mon visage, à travers mes rêves. [...]
Je crois utile d'informer le public à ce sujet, car ce qu'il appelle "superstition" ou "hantise" ou "charlatanisme" deviendra naturel le jour où ses phénomènes "scientifiques" se justifieront au fur et à mesure que nos connaissances évoluent. En prolongeant la vie on reculera la mort, mais même si elle est inévitable, l'Esprit, la force créatrice, se renouvellera éternellement ; si elle devait disparaître, le monde disparaîtrait. Supprimer la mort c'est supprimer le temps ; le jour où le temps sera "intemporel", les morts et les vivants auront rejoint l'unité. [...] (page 198)
Je m'arrête là, même si le choix a été très difficile, car Belline a reçu énormément de réponses que vous pouvez retrouver en fin de cet ouvrage que je vous recommande !
Pour aller plus loin
Jacques CHANCEL s'entretient avec Marcel BELLINE, voyant : - La voyance et les prédictions, comment il est devenu voyant. Ce que doit être un vrai voyant et l'aide qu'il peut apporter aux autres. - Son rêve de créer un institut parapsychologique avec l'aide de savants et de psychiatres. - Le message qu'il apporte est un message de paix et d'espoir.