Ce qu'il faut avant tout savoir :
Née en 1926, médecin, psychiatre, thanatologue de réputation internationale, Elisabeth Kübler-Ross a avant tout été une pionnière en matière d'accompagnement des personnes en fin de vie. Professeur honoraire de médecine du comportement et de psychiatrie à l'université de Virginie, fondatrice du centre de Shanti Nilaya où sont accueillis des enfants atteints du sida, elle a été nommée docteur honoris causa de nombreuses universités. Elle est décédée le 24 août 2004.
Résumé du livre :
Un voyage fabuleux au-delà du monde sensible. Les expériences scientifiques du docteur Kübler-Ross, reconnues dans le monde entier, tentent de démontrer l'existence d'une vie après la mort. Il s'agit bien du passage à un autre état de conscience dans lequel on continue à sentir, à voir et entendre, à s'épanouir. Les témoignages saisissants livrés ici en sont une preuve. La mort est renaissance et vie. La mort est un nouveau soleil.
Elisabeth Kübler-Ross a passé des centaines d'heures au chevet de mourants et noté leurs comportements qu'elle a classés en cinq phases (déni, colère, marchandage, dépression et acceptation). Aussi longtemps qu'elle consigna et publia le vécu et les souffrances de ses malades jusqu'à leur mort clinique, ses collègues l'approuvèrent.
"En commençant ce travail, je ne m'intéressais pas à une vie après la mort, je n'avais même pas une idée précise quant à la définition de la mort, mis à part la définition médicale qui m'était évidemment familière. [...] Je suis de nature une demi-croyante sceptique, pour le dire prudemment. Comme telle je ne m'intéressais pas à l'éventualité d'une vie après la mort. Mais certaines observations se répétant avec une telle fréquence, je fus contrainte de me pencher sur le problème."
Mais lorsque, dans des conférences et interviews, elle commença à rapporter que des mourants lui faisaient souvent part d'expériences extracorporelles, voire de l'Au-delà, que, confortée par ses propres expériences, elle n'était plus prête à écarter comme des hallucinations, beaucoup de gens se détournèrent d'elle et dirent d'elle qu'elle était "dérangée". On ne put admettre que tout d'un coup elle se tournât vers un domaine de recherche considéré comme non sérieux, à savoir la question de la vie après la mort. Il ne pouvait y avoir de vie après la mort, puisque d'après la pensée matérialiste, l'homme et son corps, composé d'atomes et d'énergie, étaient une seule et même chose, de sorte qu'avec la mort du corps, son âme et donc toute son existence devaient être considérées comme terminées.
Le fait qu'Elisabeth Kübler-Ross n'arrêtait pas sa recherche là où elle franchissait la limite de ce qu'on estimait pouvoir explorer mais que, malgré toutes les manifestations d'hostilité, elle continuait courageusement à parler de ses observations et des déductions en résultant sembla à beaucoup de gens une trahison de son intégrité scientifique.
Dans une interview, elle fit la déclaration suivante :
" A mon avis, est scientifiquement honnête celui qui note ses découvertes et explique comment il est arrivé à sa conclusion. On devrait se méfier de moi et même m'accuser de prostitution si je ne publiais que ce qui plaît à l'opinion générale. Il n'est pas dans mes intentions de convaincre, voire de convertir, qui que ce soit. Je considère que mon travail consiste en la transmission des résultats de la recherche. Ceux qui y sont prêts me croiront. Et ceux qui ne le sont pas, argumenteront avec ratiocinations et pédanterie."
Alors qu'elle est devenue aux Etats-Unis une célébrité, ses publications en France, en Suisse et en Allemagne sont de plus en plus remarquées.
"Non seulement aux Etats-Unis, mais également au Canada, en Australie et ailleurs nous avons rassemblé des expériences du seuil de la mort d'hommes d'origines culturelles et religieuses très différentes, le plus jeune avait deux ans, le plus âgé avait atteint quatre-vingt-dix-sept ans. Comme par exemple celles d'Esquimaux, d'aborigènes d'Hawaii ou d'Australie, d'hindous, de bouddhistes, protestants, catholiques, juifs et de ceux qui n'appartiennent à aucune religion, y compris ceux qui se considèrent comme agnostiques ou athées. Il était important pour nous de recenser des cas dans des domaines religieux et culturels aussi diversifiés que possible, afin d'être sûrs que les résultats de nos recherches ne puissent pas être refusés à cause d'un manque d'arguments. Au cours de nos investigations, nous avons pu prouver que cette expérience du seuil de la mort n'est pas limitée à un certain milieu et qu'elle n'a rien à voir avec une religion ou une autre."
Pour elle, le fait de se préoccuper de la mort n'est pas une fuite devant la vie, au contraire. L'intégration de la mort dans sa pensée permet à l'homme de vivre de façon plus consciente et plus concentrée et le préserve de gaspiller trop de temps pour des choses sans importance.
"L'opinion que les gens ont de vous est leur problème et non pas le vôtre. Il est très important de le savoir. Si vous avez bonne conscience et que vous faites votre travail avec amour, on vous crachera dessus, on vous rendra la vie difficile. Et dix ans plus tard on vous donnera dix-huit titres de docteur honoris causa pour le même travail. C'est ainsi qu'est ma vie maintenant."
Grâce à cette pionnière, à cette femme médecin qui n'avait pas froid aux yeux et qui était débordante d'énergie a découvert au cours de ses recherches que nous n'avons rien à craindre de la mort, que cet épouvantail de l'humanité moderne, qu'on préfère ignorer, écarter sciemment comme l'ennemi de la vie, n'est pas une fin, mais plutôt un commencement rayonnant.