Sur les pas d'Alexandra David-Neel
Ce qu'il faut avant tout savoir :
Après des études d’ethnomédecine, Priscilla Telmon parcourt le monde de missions humanitaires en voyages aventureux. Photographe, écrivain-voyageur, membre de la Société des explorateurs français. Depuis 1999, elle se consacre plus particulièrement à des voyages au long cours qui mêlent l’histoire et l’aventure. Elle fait partager sa passion de l’exploration et des horizons lointains à travers des films, des reportages et des livres dont La chevauchée des steppes en collaboration avec Sylvain Tesson (Robert Laffont) et Carnets de Steppes (Glénat) sur leur traversée de l’Asie centrale à cheval. Elle publie Himalayas (Actes Sud), Sur les chemins du ciel (Robert Laffont) et Voyage au Tibet interdit (MK2) sur sa dernière expédition en solitaire à travers l’Himalaya, sur les pas d’Alexandra David-Néel… Elle présente la série documentaire Le sens de la marche avec Yves Paccalet sur France5, Rêves de comptoir avec Philippe Gildas sur Voyage. Sur Paris Première: les Lundi Evasion, Paris d’ailleurs, Un jour une photo, la planète en danger. Elle réalise la série documentaire Les chemins du Possible dans la collection « Les Nouveaux Explorateurs » pour Canal+ sur l’écologie dans le monde.
Résumé du livre :
En 1924, après deux ans de voyage et une expédition clandestine de cinq mois, l'exploratrice française Alexandra David-Néel est la première Occidentale à atteindre Lhassa, la capitale du Tibet interdit. Quatre-vingts ans plus tard, c'est à pied et en solitaire que Priscilla Telmon part sur les traces de cette célèbre aventurière. Rien n'a changé, ou presque, sur le "toit du monde", ni l'interdiction d'y pénétrer, ni la difficulté d'y voyager. Plus de six mois de marche, du golfe du Tonkin jusqu'à Lhassa et aux rivages sacrés du Gange, 5 000 kilomètres d'aventure, de découverte et de cheminement intérieur pour renouer avec le souffle, l'esprit des grandes expéditions passées.
Nous sommes en 2007. Voilà 2 mois que Priscilla Telmon marche pour atteindre la petite mission catholique française de Tsedrong au Yunnan, aux portes du Tibet Interdit, d'où les deux explorateurs, Alexandra David-Neel et le Lama Yongden sont partis un jour d'octobre 1923 pour leur équipée historique. C'est ici qu'Alexandra David-Neel fixe le début de la marche qui la mènera à Lhassa. Au rythme du récit Voyage d'une Parisienne à Lhassa qu'elle a emporté dans son sac à dos, Priscilla Telmon met ses pas dans ceux de l'exploratrice en parcourant le même itinéraire réalisé 83 ans plus tôt.
« C'est un double voyage que j'accomplis. L'un à pied, qui dessine dans la poussière des pistes la trace de son itinéraire. L'autre, à travers les textes de Mme Neel. Ainsi, en la lisant, je décrypte dans les plis du terrain, et dans les scènes quotidiennes, les signes de l'évolution et des changements historiques. Le voyage d'une Parisienne est mon vademecum, mon almanach d'un autre temps. Traverse-t-on plus facilement l'Himalaya quand on chemine de concert avec les voix de ceux qui se sont tus ? »
Après plus de 5000 kilomètres, Priscilla arrive au but qu'elle s'est fixé en partageant son aventure par le biais de ses magnifiques photos et documents passionnants réunis dans ce très bel ouvrage. Mais la question que l'on pourrait se poser est "Que cherche-t-on en marchant pendant des jours et sur des centaines de kilomètres à travers l'Himalaya ? " et je trouve que Priscilla y répond avec beaucoup de coeur et d'émotion :
« Cette certitude peut-être que la vérité n'est pas au bout du chemin, ni dans le bonheur de la destination atteinte, mais dans le cheminement lui-même, sur la partition du terrain géographique et dans le tréfonds de soi. Ce soir-là, je songe à cette “escapade” au long cours décidée par gratitude envers Alexandra. Je contemple les étoiles sous la voûte céleste. L'une d'elles s'est peut-être allumée pour moi. La vraie inconscience n'est pas de partir vulnérable sur les pistes lointaines, mais de croire que l'on peut les fouler sans compter sur sa bonne étoile. »
Pour aller plus loin : le site et le blog de Priscilla Telmon