Biographie :
Sylvie Germain est née en 1954 à Châteauroux. Sa famille déménage peu de temps après sa naissance, et se déplacera par la suite de nombreuses fois en France, au gré des affectations de son père, sous-préfet.
Au cours des années 70, elle suit des études de philosophie, auprès d'un professeur qu'elle admire, Emmanuel Lévinas. Son mémoire de maîtrise porte sur la notion d’ascèse dans la mystique chrétienne, et sa thèse de doctorat concerne le visage humain.
Elle commence à cette époque à écrire des contes et des nouvelles. Elle part ensuite en voyage dans les pays de l'Est et c'est à cette occasion qu'elle découvre la Tchécoslovaquie, pays dont elle tombe amoureuse.
Revenue en France, alors qu'elle travaille au ministère de la Culture, elle envoie à l'écrivain Roger Grenier un manuscrit. Celui-ci, à la lecture de ses mots, l'encourage dans la voie de l'écriture. Sylvie Germain suit ses conseils et publie Le Livre des nuits, un roman-fleuve de 700 pages, qui reçoit six prix littéraires.
À la suite du succès de son premier roman, l'auteur part vivre à Prague où elle enseigne la philosophie à l'École française. Les années praguoises sont l'occasion de l'écriture puis de la publication en 1989 de Jours de colère, qui reçoit le prix Femina.
1993 est l'année du retour en France : les années à Prague sont révolues, Sylvie Germain ne pense pas y retourner. Elle vit entre Paris et La Rochelle. Mais Prague ne manque pas de l'inspirer pour Immensités, ouvrage qui plonge le lecteur dans la souffrance de ceux que la Révolution de velours n'a pas libérés.
En 1999, c'est sur la vie d'Etty Hillesum que Sylvie Germain se penche : cette jeune femme juive hollandaise est morte à Auschwitz en novembre 1943, laissant derrière elle un Journal et des Lettres édifiantes. Sylvie Germain revient sur le cheminement spirituel de cette femme exceptionnelle.
Un an plus tard, l'auteur fait preuve de sa faculté à exceller dans un genre comme dans un autre en publiant un récit de voyage, un essai spirituel et un album de photographies.
En 2002 paraît La Chanson des Mal-aimants. En 2005 Magnus reçoit un accueil enthousiaste du public et le prix Goncourt des lycéens, confirmant une fois de plus le talent et l'érudition de l'auteur.
Bibliographie :
* 1985 - Le livre des nuits, (Éditions Gallimard),
* 1989 - Nuit d’ambre, (Éditions Gallimard),
* 1989 - Jours de colère, (Éditions Gallimard),
* 1991 - Opéra muet, (Éditions Gallimard),
* 1991 - L’Enfant méduse, (Éditions Gallimard),
* 1994 - La Pleurante des rues de Prague, (Éditions
Gallimard),
* 1995 - Immensités, (Éditions Gallimard),
* 1996 - Éclats de Sel, (Éditions Gallimard),
* 1996 - Les échos du silence, (Éditions Desclée De
Brouwer),
* 1997 - Céphalophores, (Éditions Gallimard),
* 1999 - Etty Hillesum, (Éditions Pygmalion),
* 2000 - Tobie des marais, (Éditions Gallimard),
* 2003 - Songes du temps, (Éditions Desclée De
Brouwer),
* 2004 - Les personnages, (Éditions Gallimard),
* 2004 - Chanson des mal-aimants, (Éditions
Gallimard),
* 2005 - Magnus, (Éditions Albin Michel),