Éditions Stock, 114 pages, 2005.
Un soir Annabelle plonge le bras dans l’aquarium d’un restaurant chinois pour y dérober une petite sirène. Arrivée chez elle, elle l’installe dans le lavabo. Voilà comment débute la houleuse cohabitation avec la gentille petite sirène qui n’est pas si docile que cela. Elle a son caractère la petite peste et sait montrer les dents en faisant les gros yeux quand quelque chose ne lui plaît pas. Mais heureusement pour Annabelle, cette femme poisson s’assagit, se civilise en grandissant.
Du lavabo, elle prend place dans la baignoire, multiplie les talents, elle chante divinement bien et surtout réalise de magnifiques tableaux sous l’œil attendri de sa maîtresse artiste-peintre. Submergée par tant de beauté et d’émotion, Annabelle ne peut plus garder un tel secret et décide d’en parler à ses élèves à qui elle donne des cours de dessin.
Avec l’aide de Francis, qui la soutient dans tout ce qu’elle entreprend, elle décide de commercialiser les peintures de sa petite protégée par le biais d’un marchand d’art. C’est le début d’un avenir florissant qui s’annonce pour la petite sirène ; ses œuvres s’arrachent à prix d’or, elle fait la une de tous les journaux, l’argent coule à flot… Mais, le Chinois, se jugeant propriétaire, veut lui aussi une part du gâteau.
L’avenir se teinte de gris pour Annabelle qui ne vit que pour sa sirène, au péril de son propre équilibre, jusqu’à en devenir agoraphobe « La sirène s’abreuve à ma vie, sans que j’essaie de me défendre », car elle a oublié que la séduction d’une sirène peut devenir dangereuse…
C’est un joli petit livre tout en finesse, une histoire fantastique dans laquelle j’ai aimé me laisser entraîner, car au-delà du conte, c’est l’image d’une femme qui s’éveille à la vie comme une seconde naissance.
Existe en version poche
Merci Flo !
L'avis de Clarabel, Barbabella, Cathulu, Arsenik & Lilly