21 mars 2007
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Éditions Bourgeois, 2006, 203 pages.
Traduit de l’anglais par Mona de Pracontal.
Le livre débute par la lettre d’Ellen Foster, alors âgée de quinze ans, qu’elle adresse au président de l’université de Harvard, car l’une de ses devises est
« qu’il ne faut jamais revoir à la baisse ce qu’on pense, ce qu’on ressent ou ce qu’on fait » elle décide donc de postuler dans cette université dans le dessein d’étudier l’anglais et la médecine afin de rejoindre le domaine de recherche sur l'épidémiologie. Ellen Foster est une jeune fille extrêmement brillante dotée d’un QI supérieur à la moyenne.
Après un passé lourd de conséquences : A neuf ans, sa mère meurt de tristesse, quelque temps après, elle fuit sa maison à cause de l’alcoolisme de son père pour se retrouver ballottée entre une tante qui ne veut pas d’elle, un professeur de dessin et une grand-mère qui dépérit. Cette mésaventure prend fin, le jour de Noël, dans un foyer de filles tenu par Laura. Et c’est grâce à l’amour et à l’attention que lui porte sa « nouvelle maman », qu’Ellen semble apaisée et commence à s’épanouir.
Dans ce récit, elle raconte son quotidien, ses amis, son parcours scolaire et la souffrance qu’elle endure à cause de la traîtrise de sa tante, cette manipulatrice ignoble et immorale qui lui a volé les affaires de sa mère. Heureusement que Laura, sa tutrice et curatrice, va essayer de tout faire pour l’aider à récupérer cet héritage détourné.
Kaye Gibbons, qui a été orpheline à l’âge de neuf ans, est restée profondément marquée par cette expérience et c’est à travers le personnage d’Ellen qu’elle exprime cette souffrance. Dans ce second roman, cette jeune fille très attachante refait son apparition (le premier étant « Ellen Foster »). Même si elle lutte encore une fois contre les démons du passé, elle en revient plus forte et c’est dans une belle leçon de courage, de ténacité, ponctué d’humour qu’elle pose un regard sur la vie qui l’entoure.
Ce roman se termine avec dans les dernières pages un très bel hommage à sa mère dont voici un extrait.
Extrait :
« Laura me donnait de l’amour, mais l’esprit de ma mère était la lumière dont j’avais besoin pour me guider jusqu’à elle, et elle a pu cesser de peiner pour m’atteindre. Nous nous sommes reposées du donner et du prendre et sommes restées tranquilles ensemble, nous disant l’une à l’autre que nous pouvions faire cela quelles que soient les perturbations, nous activer et le faire bien. Sachant avec certitude que je pourrais être plus que ce que ma mère avait fait, plus que le moment où elle était morte – je suis ce qu’elle était avant et ce qu’elle est maintenant, présente avec moi dans le fardeau de son amour que je suis comblée de porter, superbe à mon cœur et plus léger que le souffle. »
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