Éditions Fleuve noir, 140 pages, 2006.
Cette grotesque couverture rose bonbon (il faut bien le reconnaître), recèle une belle histoire d’amour entre une jeune femme de trente ans, célibataire à Paris, et un écrivain.
Alice est « nègre » pour toutes sortes de stars en mal d’autobiographie et c’est juste après une de ses parutions qu’elle s’accorde quelques jours d’oisiveté pour participer à une rencontre littéraire. Et là, c’est le coup de foudre, un seul regard a suffi pour qu’Alice tombe éperdument amoureuse de Philippe Musil, écrivain à succès qu’elle trouve beau, gentil, et intelligent. Elle ne vit qu’à travers lui jusqu’à en oublier ses proches. C’est du moins ce que raconte la narratrice qui est la meilleure amie d’Alice :
« Après cette soirée, elle ne fut plus jamais comme avant. Elle ne m’appela plus comme avant. Elle n’aima plus comme avant… »
Pour mieux se glisser dans la peau de Philippe Musil, comme elle se glisse dans la peau des stars dont elle écrit la vie, elle lit tous ses romans, au point de se les administrer en cure. Se trouvant des ressemblances avec l’héroïne, elle est convaincue d’être la femme idéale qu’il décrit, qu’il recherche. N’y tenant plus, Alice décide de lui envoyer un mail, « La petite roue qui indiquait l’opération en cours tournoyait comme un soleil, elle s’y brula les yeux et sentit son cœur devenir gros de toute la force de l’univers. »
À partir de cet instant-là, son quotidien en devient bouleversé, elle n’ose plus sortir, c’est tout juste si elle peut quitter la pièce par peur de ne pas entendre le « cling » annonçant la réception d’un message. « Elle en avait fini par nourrir pour la lucarne électronique une forme de vénération, celle des jeunes filles d’autrefois pour les boîtes à lettres qu’elles couraient ouvrir au fond du jardin, cœur battant, pensées se chevauchant, sentiments emmêlés. » Et puis le moment tant attendu arrive enfin, Philippe Musil n’est pas indifférent à l’attention qu’elle lui porte. Ne sachant comment calmer ses ardeurs, sa passion pour son héros, elle se lance à corps perdu dans l’écriture d’un roman racontant leur histoire.
Je me suis régalée à lire ce livre, même si c’est plus un joli conte de fée pour adulte qu’un roman, car tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-monde-il-est-gentil, c’est une lecture rafraîchissante, joyeuse et qui vous laissera dans un état de bonne humeur pour la journée !
Avis à tous ceux qui croient encore aux belles histoires d’amour !
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