Éditions Le Castor Astral, 272 pages, 2007.
Sylvain Vasseur travaille depuis des années comme gestionnaire des lettres de réclamation pour la compagnie Air Hexagone. Il est fier de ses propositions de réponses qu’il relit pour s’en repaître et qui lui donnent le privilège d’accéder au bureau du Président qu’il vénère. Mais tout son petit monde vient de s’écrouler depuis qu’il vient d’apprendre que la compagnie l’envoie en préretraite. C’est un coup dur pour cet homme qui n’a pas prévu ce départ anticipé ni même penser à ce qu’il allait faire après, il a quelques idées comme s’abonner au câble, s’inscrire au club de pétanque, faire du vélo avec ses copains… mais tout ceci ne le satisfait guère jusqu’à ce que son Président, habitué à sa facilité d’expression, voit en lui un futur écrivain. Pour ne pas le décevoir, il se revêt du rôle et le voilà propulsé sur le chemin de l’écriture avec l’aide du soutien de la presse quelque peu prématuré.
Georges Flippo avec beaucoup d’humour et de causticité dresse un portrait remarquable sur les jeunes auteurs en mal de reconnaissance qui sont prêts à tous les sacrifices pour arriver à leur fin, comme son personnage Sylvain qui petit à petit change d’attitude en reniant sa vie d’avant, sa femme et ses amis, il devient hautain et toise le monde du haut de ses belles lettres. Il participe à des concours de nouvelle, en recherchant la célébrité et l’adulation pour ses premiers écrits sans penser qu’il subira, comme tous ses confrères en quête de gloire, le tourment, l’attente d’une réponse, la course à l’éditeur…
Je tiens à remercier l’auteur pour l’agréable moment que j’ai passé en lisant son premier roman, je ne peux que vous inciter à en faire de même, car croyez-moi vous ne serez pas déçu.
Je vois que vous hésitez encore, alors lisez l’avis de Cuné, Essel & Turquoise et je suis sûre qu’après vous courrez l’acheter !
Sans oublier d’aller visiter le site humoristique de l’auteur ici & son blog !
Bonne lecture !
Citation en exergue :
« Le poète au cachot, débraillé, maladif,
Roulant un manuscrit sous son pied convulsif,
Mesure d’un regard que la terreur enflamme
L’escalier de vertige où s’abîme son âme. »
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) – Les Fleurs du Mal