Éditions Stock, 2005, 175 pages.
Quatrième de couverture :
« Toute ma vie, j’ai aimé, bu, mangé, fumé, ri, dormi, lu. De l’avoir si bien fait, on m’a blâmée de l’avoir trop fait. Je me suis bagarrée avec les hommes pendant plus de soixante ans. Je les ai aimés, épousés, maudits, délaissés. Je les ai adorés et détestés, mais jamais je n’ai pu m’en passer…La chaleur des hommes, qui m’a si bien enveloppée, ne fait que me rendre plus odieux ce grand froid qui avance. Il n’y a pas de bras assez puissants pour m’en préserver dans la nuit qui vient. »
Sur la quatrième de couverture, ce sont les derniers mots que Fosca, une vieille dame âgée de 87 ans, destine à Constance, jeune femme solitaire. Tout en lisant cette lettre testamentaire, elle se souvient de leur rencontre à Venise et de ce pèlerinage qu’elles ont effectué à bord d’une vieille Rolls-Royce où Constance écoutait Fosca raconter son enfance, sa vie de riche héritière, les maris et amants qui ont pimenté son existence …
C’est un roman plein de grâce et de délicatesse, on suit ces deux femmes qui prennent du bon temps dans les hôtels et restaurant, qui profitent de chaque instant qui passe en savourant la vie. C’est une belle et tendre amitié qui se tisse entre elles. Constance est absorbée par les malicieuses confidences de Fosca ponctuées de fous rires et de larmes. C’est le portrait d’une femme libre qui a croqué la vie à pleine dent. Mais la santé de cette vieille dame décline et le voyage prend fin. À son retour, Constance découvre dans les affaires de cette grand-mère adoptive, des lettres, des photos, et un petit carnet qui lui dévoile le côté mystérieux de Fosca.
Je vous conseille ce premier roman de Simonetta Greggio aux parfums d’Italie pour ensoleiller vos journées d’hiver, car il vous offrira un pur moment de bonheur ! et moi je vais m’empresser de lire « Étoiles » sont deuxième roman.
Extraits :
« Tu comprends, ma chérie, à mon âge on peut se permettre d’appeler les caprices des inclinations. »
« Ce n’est pas Dieu qui nous défend de pécher, c’est le diable qui veut nous le faire croire pour nous éloigner de nous-mêmes, pour nous détourner de la vie. »
« Un jour, dans un hôpital, j’ai entendu une bonne sœur au chevet d’un enfant malade demander aux parents d’offrir la souffrance de l’enfant, et la leur, à Dieu. Je l’aurais étranglée. Puis j’aurais offert sa douleur à Dieu. »
Voir le petit clin d'oeil de Clarabel le jour de la Saint Valentin.
Vient de sortir au format poche : ici