Éditions La Découverte, 2006, 195 pages.
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Louis et Dominique Gillet.
À 5 ans, Charity a été recueillie par l’avocat du petit village de North Dormer en Nouvelle-Angleterre. Longtemps elle a cru que c’était un endroit de quelque importance. Mais elle se rend compte que ce n’est qu’un village battu par les vents, brûlé par le soleil et déserté par les hommes. Sa vie n’est rythmée que par les heures de présence qu’elle passe à se morfonde à la bibliothèque municipale, durant lesquelles, elle époussette les vieux volumes qui moisissent sur les rayons humides sans voir de lecteurs.
Un jour, au début de l’été, elle voit apparaître un jeune homme intéressé par les ouvrages sur les veilles maisons. Lucius Harney est architecte et a le dessein de faire des croquis d’habitats traditionnels de la région. Très vite elle va s’éprendre de lui, elle aime la façon affectueuse dont le jeune homme lui parle, sa promptitude à la comprendre et son désir évident de prolonger toutes les occasions de se trouver seul avec elle. Cette relation intense la conduit aussi à s’interroger sur ses origines d’enfant abandonnée, sur la pression de son tuteur, sur son avenir…
C’est dans une écriture pleine de charme et d’élégance qu’Edith Wharton traite avec franchise de la sexualité féminine, des espoirs et des cruautés de l’amour. Un roman très en avance sur son temps qui au moment de sa publication, en 1917, créa un véritable scandale.
Citation :
«On peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie, ou le miroir qui la reflète.» Edith WHARTON (1862-1937)