Éditions Albin Michel, 2006, 292 pages.
Traduit de l’américain par Michel Lederer.
« Un sentiment d’abandon » est le premier livre de Christopher Coake. Il a été salué unanimement par la critique américaine.
Dans ce recueil de sept nouvelles Christopher Coake à l’art de susciter l’émotion, il pénètre intimement dans la pensée de ces personnages qui tentent coûte que coûte de faire face à leur destinée ou à leur trahison.
Eric et Kristen se connaissent depuis une semaine et déjà ils sont fou amoureux l’un de l’autre et pour fêter cela, ils ont pris une chambre d’hôtel pour y passer le week-end. Eric lui confie se lourd secret qu’il porte depuis l’enfance, il revoit la balle qu’il avait lancée à son chien près du bord d’une falaise et se souvient encore du crissement des griffes plantées dans le gravier et de ses yeux exorbités remplis d’incompréhension que le chien fixait sur lui.
Le seul désir de Nathalie, c’est d’avoir un enfant. Sa compagne Joan accepte enfin cette décision. Nat est aux anges. Un après-midi, lors de leur jooging dominical, elles assistent à une terrible collision entre plusieurs voitures. Nathalie est la seule à voir l’inimaginable qui lui fera changer d’avis.
À soixante dix-neuf ans, Albert, atteint d’un cancer, est en phase terminale. Pour éviter que sa femme Elise le voit mourir dans d’atroces souffrances, il a décidé d’avaler tout un flacon de morphine après le dîner qu’ils donneront en compagnie de leurs proches.
La mort et l’amour sont très présents dans chacune de ces nouvelles, mais il n’y a rien de morbide dans leurs désirs de vaincre les situations difficiles, en faisant le choix qu’ils jugeront nécessaire. Christopher Coake à l’art de rendre palpable une émotion, un frisson, qui m’a laissé dans un état de bouleversement, la gorge serrée, après avoir traversé « un sentiment d’abandon », la dernière nouvelle de ce recueil, où ce couple (représenté sur la couverture) qui s’aime passionnément part, sur un coup de tête, campé dans la forêt du Michigan où ils se feront surprendre par une tempête de neige. Là encore l’histoire est poignante et les sentiments sont mis à nu. Christopher Coake exprime les faiblesses est les failles de l’être humain avec une grâce étonnante !
Citation :
« Parfois quand on lit ses nouvelles, on en oublierait presque de respirer » dixit Nick HORNBY
Le blog de Christopher Coake