Éditions Actes Sud, 2006, 335 pages.
Traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf.
Alberto Manguel nous ouvre les portes de l’ancienne grange, d'un château au sud de la Loire, transformée en bibliothèque. C’est dans cette pièce lambrissée de bois sombre et de fauteuils confortables qu’il a accueilli tous ses ouvrages.
Alberto Manguel affectionne les mots et les livres
« Pendant la journée, j’écris, je bouquine, je range des livres, je case mes nouvelles acquisitions, je réorganise certaines sections pour faire de la place. Les nouveaux venus sont accueillis après une période d’inspection. S’il s’agit d’un livre de seconde main, je laisse intactes toutes ces marques, ces traces des lecteurs qui m’ont précédé, compagnons de voyage qui ont témoigné de leur passage au moyen de commentaires griffonnés, d’un nom sur la page de garde, d’un ticket d’autobus gardant une page. » Et tout en évoquant son rangement personnel et la structure de sa bibliothèque, il nous emmène visiter les autres en nous confiant les secrets qu’elles renferment, qu'elles protègent comme ce qui reste de ces vieux ouvrages condamnés à l’autodafé mais qui en ont réchappés.
C’est un magnifique voyage initiatique que nous présente Alberto Manguel. Qu’elles soient publiques, privées, virtuelles ou détruites par les flammes ou encore frappées de censure, ces bibliothèques restent des lieux magiques où le lecteur aime se perdre et y faire d'heureuse rencontre. Je vous conseille de lire cet essai qui n'est pas du tout rébarbatif, mais bien au contraire plaisant à lire. Les chaleureuses réflexions érudites de ce conteur nous emportent à travers des siècles d’histoire aux pays des temples du savoir.
Amis lecteurs, ce livre est pour vous !
Alberto Manguel dans sa bibliothèque.
La bibliothèque de Colegio National de Buenos Aires.
Caricature contemporaine représentant une destruction de livres par le feu en Allemagne nazie.
'Biblio-bourricots' dans la Colombie rurale.
Sac de la Bibliothèque nationale et des Archives d'Etat à Bagdad.
Extrait :
« On peut vivre dans une société fondée sur le livre et pourtant ne pas lire, ou vivre dans une société où le livre n’est qu’un accessoire et être, au sens le plus vrai et le plus profond, un lecteur. »
Citation :
« Si un roman commence par une découverte, il doit se terminer par une recherche. » Penelope FITZGERALD, (1916-2000) La Fleur bleue. Extrait du livre La bibliothèque, la nuit.
L'avis de Chimère (qui lui a décerné le prix Chimérique !)