École des loisirs, 2005, 70 pages.
Anton et son père s’apprêtent à passer Noël en famille chez Mémère en Bretagne, mais Anton ne sait pas se tenir et son père se fâche en lui sommant d’être sage comme une image sinon Noël, c’est couic ! Anton trouve vraiment mesquin, même lamentable, d’employer le mot couic à propos de Noël. En tout cas il a bien compris le message et promet de se taire et de ne pas bouger.
Seulement tout ne se déroule pas comme il se doit en cette veille du réveillon, l’allégresse fait place à l’animosité, et c’est au tour de Mémère de se disputer avec le papa au sujet de Ferdinand, son compagnon, dont l’arrivée est imminente. Le papa, déjà très énervé, part en claquant la porte en entraînant son fils, ils prennent la route et se retrouvent très vite coincés par une tempête de neige. Un arrêt forcé les contraints à passer le réveillon dans un refuge de fortune en compagnie du Maire du village, sa fille secouriste et un curé cherchant désespérément quelqu’un pour jouer l’âne dans la crèche. Anton se désespère de passer les fêtes dans de telle condition, comme si la fin du monde venait de s’abattre sur Noël. Ça dure combien de temps, une fin du monde ? c’est la question qu’Anton se pose avant que la magie de Noël opère et leur permette de reprendre la route pour rentrer chez Mémère.
Un joli conte de Noël accompagné des illustrations de Gwen le Gac qui dévoilent beaucoup de sensibilité. Christophe Honoré met en avant la relation père-fils et le désarroi de l’enfant face aux comportements stupides des adultes dans les conflits familiaux. Un livre à mettre dans toutes les mains et surtout aux enfants qui aiment déjà lire tout seuls.
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