Collection J.-L. Lécard
La Harpe irlandaise - Les Clefs - Agnès de rien
Éditions Omnibus, 2006, 831 pages.
Quatrième de couverture :
« Ce sont trois «romans policiers sans police», selon le mot de Colette. Il y a des secrets de famille, des histoires enfouies que l'on croyait perdues à jamais, des maisons silencieuses qui ne demandent qu'à parler. En butte à la bassesse et au mensonge, des femmes solitaires enquêtent, parfois dans leur propre passé, savent écouter la pierre, les meubles, les jardins, témoins et gardiens de drames oubliés. Elles bouleverseront ainsi l'ordre des choses. »
J’ai tout aimé dans ce livre que j’ai découvert grâce à Clarabel. C’est un mélange de mystère, de demeures sombres, de personnages intriguants et envoûtants, des décors austères et humides. Ces trois histoires, placées sous le signe de l’étrangeté, représentent à merveille cette fidèle amoureuse du secret et des vieilles pierres. Elle n’a jamais écrit de roman policier et pourtant tous les ingrédients sont là : l’énigme, parfois des meurtres, une enquête, mais jamais de détectives.
À l’intérieur de ces vieilles demeures, qui sont les gardiennes des secrets enfouis, se terrent des histoires familiales pour ceux qui savent écouter le craquement des meubles et le murmure des pierres…
Extraits de la préface par Hélène Fau :
« Et il y a les maisons, personnages secondaires mais essentiels des romans de Germaine Beaumont. « Elle aime les vielles demeures dans des coins perdus de campagne parce qu’elle sait que des êtres s’y terrent, d’une infernale complexité sous la grisaille de leur vie de fossiles. » note en 1948 dans France-Amérique Maurice Edgar Coindreau qui la connaît bien. »
« Cette attirance pour le surnaturel, qui fait d’elle une spécialiste des histoires de fantômes, donne à ses propres romans un accent fantastique que la fidèle Colette ne manque pas de remarquer « Mon cher Maître, jamais je n’aurais su, de toute ma vie, écrire comme tu le fais le roman dont le fantôme, la pomme tombée, la maison en ruine, l’eau, la mite sont les personnages. Peut-être que je manque de rêverie, ou plutôt du sens du fantastique. »
Citation :
« L'intelligence du monde n'est pas dans la naissance, elle est dans la mort. On sait ce qui naît ; on ne sait où va ce qui meurt. » Germaine BEAUMONT (1890-1983) Si je devais.
Je laisse la parole à Tatiana.