

Éditions Julliard, 2006, 337 pages.
Tout est paisible dans ce petit village de Kafr Karam où tous les habitants se connaissent unis par un même lien de sang, ce n'est pas le paradis, mais ils savent profiter pleinement de chaque instant qui passe en s'évertuant à rester en marge de la guerre qui frappe non loin de là la ville de Bagdad. Mais le malheur, sous la forme d'un missile, vient de s'abattre sur leur village, sur la salle des fêtes où un mariage est en train de se célébrer. C'est le choc chez ces villageois hébétés devant cette atrocité, ces corps mutilés, ils attendent des explications de la hiérarchie américaine qui finit par déplorer une méprise, en présentant de simples excuses pour un fait-divers banal en temps de guerre. Puis elle récidive en envoyant leur GI dans ce village soupçonné maintenant de cacher des armes, fouillant toutes les maisons comme chez ce jeune bédouin qui voit son père se faire maltraiter et humilier.
Après ce déshonneur, ce jeune homme de vingt, chez qui l'honneur est au-dessus de tout, sait qu'il ne pourra plus regarder son père ; les tabous ont été violés et il n'a qu'une chose en tête se venger de l'offense qui lui a été faite. Il part donc à Bagdad rejoindre la résistance, mais il ne s'attendait pas à tomber dans une telle déchéance, il ne reconnaît plus la ville qui se perd dans une guerre plus civile que défensive, il est perdu, déstabilisé et sera vite recruté par les islamistes radicaux qui attiseront sa haine en l'entraînant vers les portes de l'enfer.

L'avis de Gambadou, Cathe & Laurent

Prix des libraires 2006
Prix Tropiques 2006
Le Grand Prix des lectrices Côté Femme 2006
Prix Découverte Le Figaro Magazine Fouquet?s 2006
Quatrième de couverture :
« Dans un restaurant bondé de Tel-Aviv, une femme fait exploser la bombe qu'elle dissimulait sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine, Israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les innombrables victimes de cet attentat atroce. Au milieu de la nuit, on le rappelle d'urgence à l'hôpital pour lui apprendre sans ménagement que la kamikaze est sa propre femme. »
Extrait :
« Il n'y a que deux extrêmes dans la folie des hommes. L'instant où l'on prend conscience de son impuissance, et celui où l'on prend conscience de la vulnérabilité des autres. »

Le site officiel de Yasmina Khadra
Citation :
« L'émoi et l'effroi ne font pas bon ménage avec le sang-froid. »
Yasmina Khadra, L'attentat