Éditions Albin Michel, 2002, 180 pages.
Dès les premières pages, l'ambiance m'a de suite projetée dans 84, Charing Cross Road de Hélène Hannf, que j'ai beaucoup aimé, puisque ce sont des lettres échangées entre une libraire et un passionné de littérature.
Kay Bartholdi, propriétaire d'une librairie-salon de thé à Fécamp, part à Paris pour prendre livraison des commandes de ses clients et c'est sa vendeuse Nathalie qui garde la boutique pendant son absence. À son retour, elle écrit à Jonathan Shields qui a déposé une liste d'éditions anciennes qu'il aimerait acquérir. Il est américain et amoureux des livres. Petit à petit leur échange professionnel se transforme en une amitié épistolaire plus intime, parfois tendre, d'autres fois plus violente. Ils cherchent à se connaître à travers leur goût littéraire. Jonathan tente de faire parler Kay, car il ressent dans ses mots la souffrance, mais Kay ne parvient pas à se dévoiler, à ouvrir son coeur, elle garde en elle la déchirure d'un amour passé, enfuit, la plongeant dans l'errance de la solitude et de l'attente. Elle a peur de s'attacher à cet homme, cet inconnu qui semble pourtant bien la connaître.
Un coup de coeur pour cette histoire belle et douloureuse. Une correspondance touchante et difficile à lâcher.
Le site officiel de Katherine Pancol
Citation :
« Attendre une heure est long
Si l'amour est en vue
Attendre l'éternité est bref
Si l'amour est au bout. »
Emily DICKINSON (1830-1886), Quatrains