Éditions Librio, 2001, 89 pages.
Naïs :
La riche famille Rostand est propriétaire d’un hôtel à Aix où il loge avec leur domestique, et d’une propriété en Provence : « La Blancarde », entretenu par Mr Micoulin et sa fille Naïs. Comme chaque mois, à la saison des fruits, Naïs, belle petite fille brune, apporte la récolte aux propriétaires et profite de cet instant pour voir leur fils Frédéric avec qui elle joue depuis l'enfance.
Chaque année c’est le même rituel, et chaque année Naïs grandit et devient de plus en plus belle.
C’est l’été, la famille Rostand décide de passer leurs vacances à « La Blancarde » et embauche Naïs comme servante. Grâce à cela, Frédéric et Naïs peuvent se voir en laissant grandir l’amour de leur enfance. Mais le père Micoulin, homme jaloux, sévère et violent, n’est pas de cet avis et cherche par tous les moyens à tuer l’amant de sa fille. Naïs épie son père, protège Frédéric. Une lutte âpre et silencieuse s’engage alors, avec, pour seule issue, la mort.
Pour une nuit d’amour :
Comme tous les soirs, après le travail, Julien rentre chez lui et s’enferme dans sa chambre pour jouer de la flûte, sa seule passion. Il y joue des heures entières dans l’obscurité avec pour unique lumière la clarté des étoiles qui lui fait oublier cet hôtel lugubre et austère, de la noble famille Marsanne, posé devant ses fenêtres.
Puis un soir, une lumière vient éclairer cette grande bâtisse faisant apparaître, accoudée à l’une des fenêtres, la belle Thérèse de Marsanne séduite par la douce musique. Julien, ébloui par cette vision, continu à jouer pour elle de jour comme de nuit, chamboulant son existence casanière et monotone. Il s’éprend de cette jeune fille, ne rêve que de la rencontrer, lui le timoré, l’éternel solitaire. Comment va-t-il s’y prendre ? elle qui ne le regarde même plus depuis qu’elle a vu que c’est Julien qui joue cette aubade. Il continue malgré tout à épier ses allées et venues. Puis un soir, elle lui sourit en lui faisant signe de la rejoindre.
Quel tyran se cache derrière cette jeune noble qui cache sous ses draps le cadavre de son amant ? Jusqu’où Julien est prêt à s’embarquer pour une nuit d’amour que Thérèse lui promet, s’il l’aide à se débarrasser du corps ? Aimer n’est-ce pas se condamner déjà ?
Deux nouvelles captivantes qui m’ont permis de bien apprécier cet immense écrivain et je sens que je vais retenter l’expérience !
Citation :
« Chez moi, tout crime – le meutre principalement – a des correspondances secrètes avec l’amour ». Octave MIRBEAU (1848-1917), Le journal d'une femme de chambre.
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