Éditions Albin Michel, 2003, 380 pages.
C'est dans une maison de repos où Angela reprend goût à la vie, à l'écriture, grâce à une infirmière qui la pousse à se confier, à expulser ces souffrances qui la meurtries et la tiennent clouées au fond de ce lit.
C'est donc à travers ses écrits que Angela lui narre ses craintes, ses doutes, sa magnifique rencontre avec la mythique Louise Brooks, actrice de cinéma muet dans les années 1920, et cette tendre amitié qui s'est installée entre elles au cours des deux dernières années qu'elle a passé à son chevet, partageant leurs secrets, leurs désirs. Elle explique sa nouvelle vie à New-York où elle partage, depuis sa rupture avec Simon - qu'elle n'a pas su retenir à cause de cette peur viscérale d'aimer - l'appartement de sa copine Bonnie, avec Virgil un jeune architecte français comme elle, qui lui voue un amour platonique étrange et inquiétant. Et puis survient Mathias, jeune tchèque, sûr de lui, que rien ne trouble ni ne détourne de ses rêves de réussir dans ce pays. Angela l'aime d'un amour passionné, destructeur, car elle ne peut s'empêcher de refaire les mêmes erreurs guidées par cette peur d'aimer, d'être rejetée, d'en souffrir.
Katherine Pancol à l'art de planter le décor, d'installer ses personnages et nous voilà embarqué dans une incroyable histoire d'amour, mêlée d'intrigue, qui nous tient en haleine et nous propulse vers une fin inattendue. Le plus bouleversant dans ce livre c'est qu'il y a une part de vécu, on oublie la fiction pour laisser place à la réalité qui vous touche en plein coeur.
Extraits :
« Mais je me rétablis. Ou, plutôt je fais semblant et, à force de faire semblant, je me rétablis. Par toujours bien d'aplomb, un peu ankylosée et violette de bleus, mais j'ai appris à taire ce qui faisait trop mal. »
« On est crédule quand on aime. On ne veut rien apprendre qui dérange l'idée magnifique que l'on se fait de l'autre. De l'autre qu'on repeint toujours en doré... C'est l'amour qui veut ça. »
Le site de Katherine Pancol
Citation :
« Il y a dans le coeur d'une femme qui commence à aimer un immense besoin de souffrir. » Charles NODIER (1780-1844) Smarra.