Éditions Autrement, 2006, 60 pages.
Ce petit recueil de cinq nouvelles détaillant le rapport entre les êtres, la difficulté d’aimer et d’être aimé, est d’une écriture sensible et élégante. Kressmann Taylor peint le portrait de ces gens ordinaires qui vivent à un moment de leur vie une situation unique, forte en émotion.
Cinq personnages, un homme et quatre femmes dont Harriet qui se retrouve, au fond d'un rêve, entourée de flamme où les flashs de son passé se consument emportant avec elles son mari, réveillant ainsi la douleur de l’absence, la souffrance de la trahison et de la solitude.
Anna, jeune fille rêveuse, ressent pour la première fois ce sentiment étrange qu’est l’amour envahir sa tête et son corps, fait battre son cœur pour un jeune homme arrogant qui la laisse dans l’incompréhension face à son indifférence.
Une jeune fille compatissante qui aide sa voisine, une vieille dame âgée et geignarde, à porter ces paquets jusqu’à chez elle où celle-ci, avide de compagnie, en profite pour la retenir en lui montrant ses anciennes confections.
Ellie Pearl revient pour les vacances dans le village de son enfance pour rendre visite à sa famille laissant derrière elle les trépidations de la ville, succombant aux charmes de sa campagne natale et à son amie d’enfance.
Et la dernière histoire est pour cet homme de cinquante ans, Rupe Gittle, respecté par les villageois, jusqu’au jour où il succombe au charme, à la beauté d’une jeune femme chez qui la lumière de la vie lui est apparue…
Ce fut, hélàs, les dernières nouvelles de l’auteur. Kressmann Taylor
a l’art de mettre en scène ses personnages de manière si réaliste que toutes situations semblent vécues.
Citation :
« Il est évidemment bien dure de ne plus être aimé quand on aime, mais cela n’est pas comparable à l’être encore quand on n’aime plus. » Georges COURTELINE (Georges Moinaux dit), (1860-1929)