Éditions Albin Michel, 2006, 651 pages
Prix Maison de la Presse - 2006
Deux sœurs, la quarantaine, deux existences différentes. L’une à tout pour plaire, elle s’appelle Iris, elle est belle et mariée à un riche homme d’affaires et mène une vie de bourgeoise dépensière dans un quartier huppé. En apparence, elle a tout pour être heureuse, mais elle s’ennuie ferme et rêve de donner un sens à sa vie.
L’autre, Joséphine, délaissée par son mari, vit avec ses deux filles en banlieue parisienne. C’est une historienne passionnée par l’époque moyenâgeuse, qui se bat pour gérer au mieux les difficultés financière qui l’assaillent. Elle n’a pas le temps de s’occuper d’elle et manque d’assurance, de confiance et subit à longueur de temps les remontrances de sa fille aînée, adolescente insubordonnée.
C’est au cours d’un dîner que le destin de ses deux sœurs va basculer. Iris fait la connaissance d’un célèbre éditeur et, pour se donner de l’importance, prétend qu’elle écrit un livre qui aura pour sujet le moyen âge. Très intéressé par cette idée, l’éditeur attend ses premières pages.
Empêtrée dans son mensonge, et pour ne pas paraître ridicule, Iris qui a toujours eu une certaine autorité sur sa sœur, persuade cette dernière d’écrire à sa place en lui promettant de garder ce lourd secret : Iris signera, Joséphine empochera.
Mais ce qu’elles n’avaient pas prévu c’est que le livre devient un best-seller…
Un vrai coup de coeur pour ce roman. Je me suis plongée dans ce livre avec délectation. Les personnages sont attachants, ils s’aiment, se déchirent. On est pris dans le tourbillon de cette saga. On dévore ce gros livre de 650 pages et on en redemande !
Extraits :
« Si tu n'as pas la foi, c'est par dépit parce que le monde n'est pas fait comme tu le voudrais. Mais c'est comme l'amour, il faut être courageux pour aimer. Donner, donner, ne pas penser, ne pas compter. Avec Dieu, il faut se dire "je crois" et tout devient alors parfait, logique, tout a un sens, tous s'explique. »
« L'avare se repaît de son or, le débauché se repaît de chair, l'orgueilleux se bouffit de vanité, mais l'ambitieux qui n'a pas réussi, de quoi se nourrit-il si ce n'est de lui-même ? Il se ronge, il se détruit lentement, rien ne peut apaiser sa soif de briller, de réussir. Il est prêt à se vendre ou à s'emparer de l'âme et du talent des autres pour se hisser jusqu'au succès. Pour qu'enfin on l'applaudisse.»
Citation :
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elle sont difficiles. » SÉNÈQUE (vers 4 - 65 ap. J.C.)
Site officiel de Katherine Pancol