Éditions Pocket, 2004, 222 pages.
Traduit de l'anglais par Odile Demange.
Ce livre que je vous présente, en vous livrant la quatrième de couverture, est un roman qui m’a touché par ses mots simples et pleins de bon sens. Je l’ai lu à sa sortie en poche et je garde encore, dans un coin de ma tête, certaines réflexions de cet enfant sage qui a la faculté d’ouvrir les cœurs avec de simples mots qui nous font réfléchir sur notre comportement dans cette société de consommation où toutes nos valeurs essentielles de la vie disparaissent.
Ses ancêtres ont vécu pendant un siècle dans une vallée coupée du monde, où se mêlaient des Écossais émigrés et des Indiens Cheyennes. Mais un accident a détruit cette communauté de rêve, dont Petite Plume est le seul survivant. Quant il découvre l’Amérique des prédicateurs et des hamburgers, Petite Plume à dix ans, des cheveux noirs rebelles, un étrange accent gaélique et porte des tenues à la mode d’il y a cent ans. Il n’a jamais mangé de tablettes de chocolat, ignore la télévision et le téléphone, mais il cite La République de Platon et la Bible.
Pour certains, Petite Plume est une créature du diable ; pour les autres, un nouveau messie. Surtout, Petite Plume sait ouvrir le cœur des hommes en délivrant une sagesse sans sermon……Son sourire persiste en nous.
C’est une belle réussite pour son premier roman. Un beau conte philosophique plein de générosité et d’humour.
Extraits :
« C’est parce que j’écoute le monde. J’écoute les arbres, le vent, le ciel, et puis le ruisseau et le silence. C’est très important d’écouter le silence, parce que ce n’est que dans le silence qu’on peut trouver la vérité et comprendre ce que le monde nous dit. Les mots ne sont qu’un bruit de fond. Si on veut vraiment écouter, il faut le faire avec ses yeux et avec son cœur, pas avec ses oreilles. Les oreilles sont utiles pour chasser, elles ne servent à rien parmi les hommes. »
« Pour parler clairement et sans équivoque, la plupart des êtres humains ont perdu la faculté de percevoir, il faut de l’imagination, ce septième sens que nous possédions jadis, mais qui s’est probablement atrophié au fil de l’évolution. Tous les jours des miracles nous sautent au visage, ils se bousculent et dansent autour de nous, ils frappent des mains à nos oreilles, nous appellent, mais nous ne les voyons pas. Nous préférons le noir et blanc à l’univers coloré de la vie. »
Citation :
« Un sage se distingue des autres hommes, non par moins de folie, mais par plus de raison.» Alain (Émile Chartier dit), (1868-1951)