Éditions Philippe Rey, mars 2008, 182 pages.
Depuis que le narrateur, un jeune garçon de 13 ans, a ramassé lors d’une promenade un livre de Marcel Proust oublié par une femme dont il est secrètement amoureux, sa vie s'est transformée ainsi que celle de ses parents cafetiers.
Au début, c’est surtout le parfum de cette femme emprisonné dans ces pages qui l’attire. Mais quand sa mère Paola, passionnée de littérature, découvre que son fils détient un livre s’intitulant « du côté de chez Swann », elle est folle de joie. À partir de ce jour, une belle et tendre complicité s’installe entre eux au grand dam du père jaloux et surtout rébarbatif face à cette admiration sans borne depuis qu’il a découvert dans l’Abécédaire de Proust que ce dernier était de la « jaquette flottante » !
Mais ce petit bonheur tranquille va s’ébranler dès qu’il apprendra que sa mère est atteinte d’une maladie grave. Avec son père, ils feront tout pour conjurer le sort en rendant plus beau, plus intense, chaque instant de leur vie.
Rythmée par une petite cloche au son grêle, Paul Vacca nous conte une histoire magnifique et bouleversante. Certains passages m’ont replongée dans le passé, car la douleur est exprimée avec beaucoup de sincérité et de justesse.
C’est un livre tout en poésie drôle et grave à la fois qui nous donne envie de partir à l’abordage des œuvres de Proust, car il nous montre bien que ce temps perdu peut se retrouver à tout moment « Il suffit d’un goût, d’un parfum, d’une sonorité, pour que le passé et les êtres que l’on a aimés se mettent comme par magie à revivre en nous. Mon chéri, les êtres que l’on aime ne meurent pas tant que leur souvenir reste vivant…Cette madeleine, c’est justement ça. Une sensation quasi impalpable, inattendue et fugace, mais porteuse d’éternité. »
L'avis d'Amanda (que je remercie beaucoup pour ce prêt) et les avis de Cuné, Cathulu, Antigone, Bellesahi, Clarabel, Moustafette, Philippe, Mireille, Cathe, Marianne, Beatrix, Arlette, Sylire, Flora, Caro[line], Lily, Yv...