Éditions Le Serpent à Plumes, juillet 2003, 268 pages.
Traduit de l’anglais (Irlande) par Arlette Stroumza
Constance à quarante-cinq ans, elle est atteinte d’une maladie incurable. Se sachant condamnée, elle retourne dans la maison de son enfance à Dublin pour y mourir à son rythme refusant obstinément tous traitements qui ne feraient que prolonger ses souffrances.
Il n’y a que Bibi, sa sœur, Bill, son médecin et ami qui se relayent à son chevet en attendant le soutien de Bridie May, une jeune orpheline engagée comme infirmière. Malgré le sournois affaiblissement de ses capacités physiques, Constance lutte afin de profiter au maximum de ses journées pour ne rien laisser au hasard comme cette lettre qu’elle vient d’envoyer à Jacob Weinberg, un écrivain rencontré par hasard lors d’un séjour en Italie, dans la seule intention de lui révéler qui l’est le père de sa fille de neuf mois qu’elle a dû confier à Bibi en attendant qu’il vienne la chercher.
Tandis que la neige flotte dans la lumière des réverbères, Constance s’apprête à fêter son dernier Noël blanc. Maintenant qu’elle n’a plus d’avenir, elle ne peut empêcher son esprit de se focaliser sur le passé, synchroniser les images éparses de son enfance comme cette mésentente avec sa mère qui lui a fait quitter la maison pour assouvir son projet de devenir écrivain.
Progressivement, Constance, dans son désir obstiné de vivre à sa guise, devient une femme incroyablement attachante et passionnante. Même si la maladie ne lui laisse que très peu de répit, elle profite de ces moments de rémission pour écrire ses souvenirs, ses réminiscences qui surgissent de son passé. Encore une fois, Jennifer Johnston a su, par ses mots justes et pleins de délicatesse, me toucher. C’est un beau roman intense et émouvant que je vous invite à découvrir !