Éditions Héloïse d’Ormesson, août 2008, 212 pages.
Prix Erckmann-Chatrian
1946, la guerre est terminée, la France cherche à se reconstruire avec le retour des survivants de la Shoah. Solange attend désespérément le retour de son père Isy.
Le temps passe, Macha, sa mère, s’est résignée à ne plus attendre tandis que Solange veut continuer d’y croire et l’arrivée de Max, compagnon d’Isy à Auschwitz, ravive cet espoir. Mais Max n’est pas bien bavard, le peu de mots qu’il arrive à lui dire, c’est que son père ne reviendra pas.
Solange, qui n’arrive toujours pas à penser à l’avenir quand tant de choses la tirent vers le passé, ne l’accepte pas et est bien décidée à en savoir plus. Les quelques révélations de Max l’encouragent à partir en Israël afin de trouver des réponses auprès de l’ancien chef d’un réseau juif.
« On verra bien alors qui est qui, qui à fait quoi, et comment rétablir l’ordre des jours, qui est sens dessus dessous. »
À son retour, cet état de latence se transforme en vengeance, jusqu’au jour où une occasion se présente et le drame survient.
Dans un style sobre et poétique, L’ordre des jours nous montre combien il est difficile de vivre après une tragédie surtout quand c’est autour d’un vide immense qu’il faut se reconstruire. Solange doit lutter pour exister, faire le deuil d’un passé qui revient sans cesse et pourtant il faut bien qu’il y ait une fin pour qu’une autre vie débute.
Merci à Cathulu pour cette émouvante découverte !
Cathulu, Laurence, Aifelle, & Papillon ont également été sensible par la plume très poétique de l'auteur.